Après avoir médité à propos des devoirs qui lui incomberont dans l’économat de son futur foyer, Maurice Retour écrivit les choses suivantes à sa fiancée : « Dans toutes les familles que j’ai pu visiter, les maris veulent apparaître comme s’ils dirigeaient leur épouse tandis que les épouses affirment calmement que ce sont elles qui dominent leur mari. Je désire ardemment d’avoir de l’influence sur ton âme pour t’aider à t’élever, et je désire tout aussi ardemment que tu exerces une grande influence sur la mienne. Laissons aux autres ces comportements égoïstes et remercions Dieu en toute modestie car Il nous a éclairés. »
Dans une autre lettre, il revint sur cette idée : « Je veux être civilement responsable [du foyer] devant la loi, je veux aussi être responsable devant Dieu pour la moralité de notre foyer, mais dans tous les détails de notre vie, il n’y a pas de dominateur. Je n’ai jamais eu plus de mépris que pour ces maris qui prétendent vouloir dominer leur épouse. J’ai vu bien des maris devenir complètement obtus jusqu’aux moindres détails, au point où ils apparaissent pour ce qu’ils sont devant les autres vis-à-vis de leur épouse. Je pense que de tels maris sont des idiots. »
Ensuite, pour appuyer son opinion, il ajoute : « Deux personnes vivant ensemble ont forcément une influence l’un sur l’autre, mais je te promets de ne jamais chercher à te maintenir par quelque subtilité que ce soit, sous ma domination. Nous vivrons côte à côte, sans songer à de telles choses. Je veux croire que nous pouvons appartenir l’un à l’autre dans le but de jouir de la vie, mais avec un amour qui nous conduira toujours plus près de Dieu. Dieu doit toujours être le Premier et Il doit être le but de notre amour, maintenant et toujours. »
Extrait traduit de Christ in the Home (Nihil Obstat and Imprimatur, 1951).