Je bénis tous ceux qui coopèrent à la résurrection de la France. Je les bénis dans le but, laissez-moi vous le dire, de les voir s’occuper d’une œuvre bien difficile mais bien nécessaire, celle qui consiste à faire disparaitre ou à diminuer une plaie horrible qui afflige la société contemporaine, et qu’on appelle le suffrage universel.
Remettre la décision des questions les plus graves aux foules nécessairement inintelligentes et passionnées, n’est-ce pas se livrer au hasard et courir volontairement vers l’abîme ? Oui, le suffrage universel mériterait plutôt le nom de folie universelle ; et quand les sociétés secrètes s’en emparent, comme il arrive souvent, celui de mensonge universel.
Pape Pie IX, Allocution à des pèlerins français, 5 mai 1874