Il est une chose pour laquelle nous devons paternellement vous admonester ; si vous ne la corrigez pas, vous encourrez un grand péché, et par elle ce ne sont pas les gains que vous accroîtrez, comme vous l’espérez, mais bien plutôt les dommages. Comme nous l’avons appris, à l’instigation des Grecs, beaucoup qui ont été enlevés captifs par les païens sont donc vendus dans vos régions et, après avoir été achetés par vos compatriotes, ils sont gardés sous le joug de l’esclavage ; alors qu’il est avéré qu’il est pieux et saint, comme il convient pour des chrétiens, que lorsqu’ils les ont achetés des Grecs, vos compatriotes les renvoient libres pour l’amour du Christ, et qu’ils reçoivent leur récompense non pas des hommes, mais de notre Seigneur Jésus Christ lui-même. C’est pourquoi nous vous exhortons et nous vous commandons, avec un amour paternel, si vous leur avez acheté des captifs, de les laisser aller libres pour le salut de votre âme.
Pape Jean VIII, Lettre Unum Est, aux princes de Sardaigne sur le devoir d’affranchir un esclave, Septembre 873.
[…] l’industrie esclavagiste qui fut celle des Amériques jusqu’à l’extrême fin du 19e siècle. Pourtant, l’Église, dès le XVe siècle et comme elle le fit au Moyen-âge, n’hésita pas, malg… contre les princes qui autorisèrent ces trafics qualifiés d’abominables et surtout à […]