Loi et Libertés : De l’illégitimité du Pass Sanitaire

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Liberté, raison, justice : trois mots plus que jamais subvertis par la caste oligarchique. Mais si la subversion est aussi efficace, et si la résistance contre celle-ci semble si faible, c’est que trop de gens ne comprennent plus le vrai sens et la vraie source de ces mots.

Cela n’a échappé à personne : le slogan du mouvement contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire résonne désormais tous les samedis dans toutes les villes de France : Liberté.

Cependant, qu’est-ce que la liberté ? Il y a quelques jours, alors que nous participions à la manifestation à Strasbourg, un ami catholique me faisait remarquer à juste titre : « c’est bien beau de crier « Liberté », mais il faudrait aussi crier « Vérité ».

Mon ami avait tout à fait raison.

Car en effet, que vaut la notion de liberté, si on la sépare du concept de Vérité ?

N’avez-vous pas remarqué que les actuelles menaces contre la liberté se fondent justement sur des mensonges ? Mensonges d’état, mensonges politiciens, mensonges médiatiques, mensonges pharmaceutiques, etc.

Dans l’Evangile, le Seigneur Jésus-Christ avait enseigné cette immense leçon : « La Vérité vous rendra libres ».

Tandis qu’il était enchainé dans le prétoire, le Christ dit ces paroles à Ponce Pilate :

Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute Ma voix.

EtPilate, incrédule, circonspect, Lui répondit : Qu’est-ce que la vérité ?

Ainsi, les Français qui se soulèvent en ce moment au nom de la liberté devraient également scander le nom de la Vérité.

Or, qu’est-ce que la vérité ?

La vérité est la conformité de notre raison face à la réalité objective.

Nous voyons donc que de même que la liberté est soumise à la vérité, la raison doit elle aussi se soumettre à la réalité objective, qui n’est que l’une des formes de la vérité.

Car enfin, la justice morale ou la justice sociale, parmi les hommes, peut-elle être possible si elle n’est pas soumise à la vérité et à la raison ? Nous voyons bien en ce moment que ce n’est pas le cas. Car, précisément, si les lois liberticides sur le Pass Sanitaire sont injustes, c’est justement parce qu’elles ne se conforment pas à la réalité, ni donc à la vérité.

La sagesse chrétienne nous enseigne en effet que « Les lois n’obligent et ne sont de véritables lois que lorsqu’elles sont justes et dirigées vers le bien commun. D’où qu’elles viennent, elles n’ont ni force ni valeurs aucune, si elles sont injustes ».

En effet, les citoyens français sont outrés de la forfaiture du Conseil Constitutionnel qui a validé cette semaine la loi scélérate du Pass Sanitaire.

Pire qu’une forfaiture, il s’agit là d’un crime oligarchique de plus à mettre au compte de ce régime. D’ailleurs, le jugement du Conseil Constitutionnel n’a surpris personne, sauf les naïfs et les plus optimistes.

Or, si même la Cour suprême de ce pays légalise l’injustice et l’iniquité, comme elle l’a d’ailleurs fait à de nombreuses reprises dans le passé, que reste-t-il comme recours au peuple français. Il existe certes quelques recours possibles auprès des juridictions européennes. Il existe surtout un recours très urgent auprès du Tribunal céleste, qui est la véritable cour suprême de cet univers.

Mais pour faire comprendre ceci aux français, il est important de leur rappeler d’abord quelques concepts élémentaires.

En effet, il est grand’temps que la petite élite populaire qui se forme actuellement cesse de se réclamer indistinctement de la démocratie et de la révolution comme s’il s’agissait d’incantations magiques, ou de croire que les crapules du gouvernement Macron auraient trahi les principes de 1789, de la déclaration des droits de l’homme ou de la constitution de la 5e République. Que ces criminels aient le plus profond mépris pour l’état de droit, cela est tout à fait exact. Mais dire qu’ils trahissent les principes de la déclaration des droits de l’homme ou de la constitution de la 5e République, cela n’est pas tout à fait exact, comme nous allons le voir.

Ce qui choque notamment le public français, c’est que gouvernement, assemblée, sénat, conseil d’état et conseil constitutionnel se soient tous ligués, comme un seul homme, pour voter ces lois délirantes, fondées sur un mensonge et sur une magouille politique, médiatique, financière et pseudo-scientifique encore jamais observée à notre époque.

Dès lors, quelle est la valeur de ce régime, si même le prétendu garde-fou qu’est censé être le Conseil Constitutionnel, abonde dans le sens du mensonge et de l’injustice la plus criante ?

Là encore, pourquoi s’en étonner ? C’est bien la même institution qui a validé les abominables lois Veil, légalisant l’avortement. C’est la même institution qui a validé la loi Taubira, autorisant les prétendus mariages homosexuels. C’est la même institution qui a validé les lois sur les principes républicains, qui empêchera bientôt les parents de donner l’éducation qu’ils veulent à leurs propres enfants. C’est encore la même institution qui vient de valider la loi dite bioéthique, qui va directement nous conduire vers une société eugénique et transhumaniste.

Donc, quelle est la valeur de ce régime lorsque le mensonge, l’injustice et les attaques contre les libertés civiles les plus élémentaires et contre la morale naturelle, sont tellement évidents ?

Hé bien, justement : la valeur de ce régime repose exactement sur les mêmes principes dont se réclament les deux parties qui s’affrontent aujourd’hui, à savoir la France régimiste et la France consciente du danger.

Le peuple se réclame de la liberté, et en l’occurrence, il a tout à fait raison. Mais le problème, c’est que Macron et le régime justifient également leurs actes au nom de la liberté, en faisant notamment appel à l’article 6 de la déclaration de 1789.

Le peuple se réclame de la démocratie ? Mais le problème, c’est que Macron se réclame lui aussi de la démocratie, et pour le coup, il a l’avantage sur ce terrain.

On voit que le problème semble humainement insoluble et les français ne savent plus vers qui se tourner dès lors que toutes leurs institutions dites démocratiques se liguent contre eux.

Mais justement : si les Républiques et les autres régimes issus de la Révolution de 1789 ont continuellement conduit la France vers des désastres sociaux, géopolitiques ou anthropologiques, c’est bien à cause des sources du droit constitutionnel de la matrice révolutionnaire.

Que les français ne s’y trompent pas : le problème, ce n’est pas seulement Macron et son gouvernement. Le problème, ce n’est pas seulement l’Assemblée et le Sénat aux ordres.

Non, le problème français, encore et toujours, se trouve au niveau de la forme de son régime, ou plus exactement, de la source et de la nature de sa constitution. Tant qu’on ne reviendra pas à un régime dont la constitution est fondée sur la loi divine et naturelle, sur la raison et la justice sociale, les malheurs continueront de s’abattre sur ce pays. Or, il semble que l’heure ne soit plus à l’urgence lointaine. Nous ne sommes plus à la veille d’une transformation globale, nous sommes en plein dedans.

L’idée fondamentale de toute loi est de reposer sur la raison. Toute loi ou toute constitution qui outrepasse ce cadre tombe dans l’arbitraire. L’arbitraire, ce n’est pas seulement la volonté du tyran ou du dictateur caricatural. L’arbitraire peut également découler du caprice du peuple ou encore du complot oligarchique. Et à vrai dire, nous nous trouvons précisément dans ces deux derniers cas de figure. Car le régime oligarchique qui se forme dans les démocraties libérales soi-disant représentatives, prospère dans la corruption avec l’aval et la complicité tacite d’une partie des électeurs.

De plus, toute loi doit reposer sur un principe supérieur au législateur et au légiféré.

Cela, les premiers idéalistes rationalistes ou positivistes qui ont inspiré la philosophie du droit constitutionnel de notre régime actuel, le savaient bien.

Mais leur erreur, qui est aussi un blasphème, fut de faire croire aux peuples qu’il n’y avait rien de supérieur à la seule raison humaine.

Par conséquent, la doctrine constitutionnelle et législative issue de la Révolution de 1789 prétend que la fondation supérieure du droit public réside dans le contrat social, ou plus exactement dans ce qui est indiqué à l’article 6 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen :

« La Loi est l’expression de la volonté générale ».

Ceci est une grave erreur. C’est même une hérésie morale. Car, En vérité, le but de la loi doit être de permettre le bien commun et de concourir à l’intérêt général.

Mais que signifie cette phrase : « la loi est l’expression de la volonté générale » ?

Justement, qu’est-ce que la volonté générale ? Comment s’exprime-t-elle ? Qui détermine ce qu’elle est ? Et surtout : est-ce que la volonté générale s’exprime nécessairement en faveur du bien et de la vérité ?

Deux exemples nous montrent le contraire : C’est la volonté générale de la foule de Jérusalem qui a condamné à mort un innocent, Jésus-Christ, et qui a fait libérer Barrabas, un criminel notoire.

C’est aussi la volonté générale qui a porté au pouvoir Adolf Hitler aux élections de 1933 en Allemagne.

Pourtant, la plupart des gens aujourd’hui admettent que la volonté générale des Juifs de l’an 33 ou des Allemand de 1933, n’était pas conforme au bien, ni à la Vérité, ni à la justice.

Donc, nous voyons que les bases mêmes du droit constitutionnel de nos sociétés sont profondément viciées, à la source.

Cela signifie-t-il que la volonté générale ne puisse pas s’exprimer ? Evidemment que non. Le peuple, dans ses différentes formes organiques, a le droit de s’exprimer et de participer à la vie électorale et législative de son pays, de sa région et de sa ville.

Mais aujourd’hui, la volonté générale s’exprime non pas directement par le peuple, mais par le biais des élus, qu’il s’agisse du président, des députés ou des élus locaux. Tel est le fonctionnement de la démocratie représentative.

Certes, il arrive que la volonté générale s’exprime en faveur du bien : on constate d’ailleurs que dans ce cas de figure, le bien est atteint lorsque l’on procède par voie de référendum. Ce n’est évidemment pas systématique, mais c’est une chose fréquente, au moins sur des matières politiques simples, du moins plus fréquente et plus certaine que le bien atteint par la représentation de la caste oligarchique. Par exemple, lorsque le peuple français a massivement voté « NON » au référendum sur la constitution européenne en 2005. Or, tout le monde se souvient que le gouvernement de Nicolas Sarkozy, avec l’appui du Parlement, a totalement renversé la volonté générale exprimée par suffrage référendaire, en faisait adopter la constitution européenne, à peine deux ans plus tard.

Nous voyons donc ici un cas d’école, dans lequel la volonté générale, directement exprimée par le peuple, a été rejetée et contredite par la volonté générale, cette fois-ci exprimée par la représentation parlementaire. Dans les deux cas, la volonté exprimée est légitime à l’égard de la constitution actuelle, puisque le peuple accepter de donner mandat à la députation et au chef de gouvernement pour représenter et défendre ses intérêts. Une fois que ce mandat est accordé, le gouvernement et la députation peuvent alors basiquement agir à leur guise et même contredire la volonté populaire exprimée directement quelques temps auparavant.

Beaucoup de gens comprennent aujourd’hui que ce système sombre dans une corruption évidente, par voie de manœuvres politiciennes, d’influences occultes, de pressions des lobbies, sans compter les institutions supra-étatiques telles que la Commission Européenne ou encore le pouvoir de nuisance des médias de l’oligarchie sur l’opinion populaire, toutes sortes de forces d’influence extrêmement puissantes qui prospèrent dans les salons feutrés, dans les clubs et dans les loges, et qui décident par avance les politiques générales des États faibles comme la France.

Certains pensent que pour remédier à la situation, il faudrait établir une démocratie directe, ou encore une démocratie représentative par tirage au sort. D’autres, plus proches de nous, pensent qu’il faut restaurer la monarchie, un système que tous les sages, d’Aristote à Saint Thomas d’Aquin, ont toujours estimé plus stable, plus juste et plus durable que les autres régimes politiques.

Mais en réalité, la question est avant tout de savoir ce qui peut assurer que les lois, et notamment les constitutions, garantiront toujours, de façon intangible, le bien commun, la vérité, la raison, la justice sociale et l’intérêt général.

Car en effet, beaucoup considèrent aujourd’hui que le Pass Sanitaire est une atteinte aux libertés fondamentales.

Si on se fonde sur le droit et la philosophie réaliste du catholicisme, cette proposition est exacte et l’on doit constater que cette loi est tyrannique, injuste et illégitime.

Si on se fonde sur le droit et la philosophie positiviste de la tradition révolutionnaire, cette proposition est beaucoup moins défendable, car en réalité, les sources du droit public actuel donnent beaucoup plus d’arguments en faveur de l’application du pass sanitaire qu’elles n’en donnent contre ce dernier.

Comme nous l’avons dit précédemment, si le peuple se fonde sur la notion de liberté issue de la philosophie positiviste, libérale et révolutionnaire, alors, le peuple n’a aucune chance de vaincre face au régime. Nous voyons en effet que depuis quelques semaines, Macron et ses sbires gouvernementaux ou médiatiques, utilisent eux aussi le concept de liberté pour défendre leur action liberticide. Et comment procèdent-ils ? Ils se fondent tout simplement sur l’article 4 de la déclaration de 1789 en affirmant que l’obligation vaccinale se justifie parfaitement au nom de la liberté à ne pas se faire contaminer par les non-vaccinés, décrits comme des irresponsables, des idiots, des égoïstes ou même des terroristes en puissance. De fait, d’ici quelques heures, les radicalisés fichés S, pour peu qu’ils soient vaccinés, auront plus de droits que les honnêtes citoyens qui refusent le vaccin.

Or, comme nous le savons, tout dans cette affaire, démontre et prouve que cette obligation vaccinale ne se justifie d’aucune façon. D’une part, parce que cette épidémie est très loin d’être aussi grave et dévastatrice qu’on nous l’a dit. D’autre part, parce que le narratif politico-médiatique relatif à cette crise sanitaire a été émaillé de mensonges et de manipulations énormes depuis bientôt deux ans. Et enfin, parce qu’il est désormais admis, par les autorités sanitaires gouvernementales et même par les fabricants, que les vaccins en question n’ont aucune efficacité, et pire encore, parce que ces vaccins ont été développés dans des conditions troubles, par des multinationales connues pour avoir commis de nombreuses fraudes et crimes médicaux, et que leur technologie est une technologie expérimentale et génique, qui n’est pas à proprement parler vaccinale.

En clair, nous avons toutes les preuves à notre disposition pour affirmer sans l’ombre d’un doute que les lois sur le Pass Sanitaire et la Vaccination obligatoire sont en l’occurrence fondées sur un mensonge médiatico-politique d’une ampleur exceptionnelle. Par conséquent, cette loi est injuste, illégitime, liberticide et tyrannique.

Or, l’argument présenté par Macron et ses séides repose sur l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme où nous lisons :

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.

Il convient ici de faire une petite observation :

L’axiome  »Ma liberté s’arrête où commence celle des autres » est une sentence libérale, subjectiviste et profondément fausse, du moins si on ne définit pas clairement le sens et la source de la liberté. Ceci à tel point qu’on pourrait également dire, si l’on suit cette logique ; que « ma vérité s’arrete là ou commence celle des autres ». Or, comme nous l’avons vu, la liberté ne peut pas être un concept subjectif, car il y a des libertés naturelles qui découlent de la morale naturelle et donc de la loi divine, autrement dit de la Vérité objective.

Or, qui décide de ce qu’est la liberté ? Si la liberté est un principe absolu et amoral, alors rien n’empêcherait l’individu de commettre des crimes ou l’État de les permettre, puisque justement, la déclaration de 1789 affirme que c’est à la loi de déterminer les bornes de la liberté. Or, cette même déclaration affirme que la source de la loi, est la volonté générale, concept qui comme nous l’avons vu, ne suffit pas à déterminer la légitimité et la justice d’une loi.

Si donc, la liberté est un concept soumis au positivisme et au subjectivisme, alors les individus et les états peuvent proclamer des libertés criminelles, ou alors brider les libertés fondamentales de façon tyrannique, parfois même au nom de la liberté. C’est exactement ce que fait le régime depuis plusieurs décénnies et c’est ce que fait encore Macron aujourd’hui.

Ainsi, avant de vouloir réclamer la liberté, il faut comprendre ce que permet la liberté et d’où elle vient. La liberté ne peut pas être autre chose que la liberté de faire le bien, le beau, le juste, le vrai. En effet, toute personne sensée refuserait de croire que la liberté puisse être la liberté de faire le mal ou de propager le mensonge.

Un esprit sage comprend donc que la liberté n’est pas un concept subjectif et qu’elle est nécessairement fonction d’un principe moral. Or, qui décide de ce qui est moral et de ce qui ne l’est pas ? De ce qui est juste et ce qui est injuste ?

Pour qu’il y ait liberté légitime, il faut affirmer qu’il existe une morale objective. Si la morale est subjective, comme beaucoup le pensent, et qu’elle peut évoluer en fonction des gens ou du législateur, qu’il soit démocratique ou tyrannique, alors il n’y a pas de vraie liberté.

Liberté et morale objective sont donc directement et intimement liées. Si la morale est subjective en puissance, ce qui hier était objectivement un meurtre, devient demain un droit (l’avortement, par exemple). Ce qui est aujourd’hui un droit naturel (par exemple, la propriété privée) deviendra un crime.

Le Pass Sanitaire est-il donc moral et conforme aux libertés ? Il serait moral s’il était juste et raisonnable, c’est à dire s’il était une réponse légitime à une menace dont l’ampleur serait réelle, ce qui n’est pas le cas. Il est donc immoral en ce sens, et liberticide.

Cependant, ceux qui refusent légitimement le Pass doivent comprendre que cette scandaleuse politique antisociale et pseudo-scientifique, n’est pas une atteinte à la démocratie représentative ou aux libertés comprises dans le sens de la philosophie libérale, positiviste et révolutionnaire, mais plutôt, cette politique est justement le fruit, à la fois de ce régime, mais aussi des fausses notions de liberté et de représentativité qu’on a insufflés aux masses depuis des décennies, voire depuis deux siècles.

Car, en effet, parmi ceux qui contestent cette loi, beaucoup considèrent aussi que le Pass Sanitaire est une atteinte à la démocratie et à la constitution de l’actuelle république. Là encore, leur argumentaire n’est pas solide, pour autant qu’il repose sur la philosophie positiviste et révolutionnaire.

En effet, dans le cadre de la démocratie représentative de la 5e République, la validation du Pass Sanitaire, n’est-elle pas l’expression de la volonté populaire ? N’est-ce pas le peuple, ou du moins une partie du peuple, qui a élu le président Macron ainsi que les députés de l’Assemblée Nationale ? N’est-ce pas une partie du peuple qui accepte tacitement ces institutions, cette constitution, ainsi que le régime tout entier ? Certes, on me répondra que seul un faible pourcentage des votants s’est exprimé en faveur de Macron, mais cela ne change rien, fondamentalement, dans le cadre des normes électorales et représentatives de l’actuel régime.

Les français doivent donc comprendre que croire que la constitution d’une nation puisse reposer uniquement sur « l’expression de la volonté populaire » ne peut en aucun cas garantir la justice, la vérité et la protection du bien commun. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’expression de la volonté populaire, quand bien même elle serait dans le vrai, n’est pas et ne peut pas être le principe supérieur régissant une loi ou une constitution. Du moins, elle ne peut jamais l’être en ce qui concerne les lois immuables de la nature, lesquelles reposent entièrement sur une loi supérieure, qui est la loi divine.

Voici ce qu’enseigne le pape Léon XIII :

La liberté, cet élément de perfection pour l’homme, doit s’appliquer à ce qui est vrai et à ce qui est bon. Or, l’essence du bien et de la vérité ne peut changer au gré de l’homme, mais elle demeure toujours la même.

Tout simplement parce qu’il y a une autorité, un ordre qui est supérieur à l’homme et à la raison humaine. Cette autorité, c’est la loi divine, et cet ordre, c’est l’ordre naturel des choses.

Vouloir rejeter l’un, c’est rejeter l’autre, et c’est donc tomber dans des formes de régimes politiques qui favorisent fatalement l’arbitraire, la corruption, l’injustice et l’iniquité. En effet : si une loi ou une constitution n’est pas fondée sur un cadre moral immuable, comment s’étonner que le législateur ou le gouvernement humain puisse manipuler à sa guise la loi et la constitution, sous tous les prétextes possibles et imaginables ?

Telle est l’erreur abominable du positivisme, qui consiste à rejeter l’existence d’une loi divine, ainsi que l’immuabilité de la loi naturelle. Puisqu’il n’y a pas pour les hommes de principe directeur suprême qui soit justement l’auteur des lois naturelles, alors, c’est aux hommes de déterminer ce qui relève de la loi naturelle. Et si l’homme peut déterminer ce qui relève de la loi naturelle, autant dire qu’il peut nier l’existence ou l’immuabilité des lois naturelles.

C’est pourquoi, dans notre régime actuel, il n’existe aucun garde-fou contre la tyrannie, contre la folie et contre l’irrationalité.

Ainsi, tout ce qui arrive actuellement est en grande partie la conséquence du rejet des vrais principes du droit. Voici ce qu’enseigne le grand théologien thomiste, le chanoine Torres Asensio :

D’après la doctrine de Saint Thomas, la science catholique définit la loi comme « un ordre de la raison tendant au bien général et promulgué par celui qui est chargé du soin de la communauté ».

« Voilà d’un seul mot, dit Balmès, l’arbitraire et la force bannis ; voilà le principe qui établit que la loi n’est pas un pur effet de la volonté…Si l’on y fait attention, le despotisme, l’arbitraire, la tyrannie ne sont rien d’autre que le manque de raison dans le pouvoir, la domination de la volonté ! Lorsque la raison commande, il y a légitimité, justice, liberté ; mais lorsque la volonté seule commande, il y a illégitimité, injustice, despotisme. C’est pourquoi l’idée fondamentale de toute loi veut qu’elle soit conforme à la raison, qu’elle en soit une émanation et son application à la société…Pour que la volonté, dit Saint Thomas, ait force de loi dans ce qu’elle commande, elle doit être basée sur la raison, et ainsi s’entend que la volonté du prince a force de loi ; s’il en était autrement, la volonté du prince serait plutôt une iniquité qu’une loi ».

Or, la loi juste dérive, non pas exactement de la raison humaine, mais de la loi éternelle, et c’est dans celle-ci qu’elle puise la force d’obliger les consciences.

Ce n’est plus la volonté d’un homme qui règne sur les autres hommes, ce n’est plus la raison humaine, mais la raison émanée de Dieu, ou pour mieux dire, la raison même de Dieu, la loi éternelle, Dieu Lui-même.

Théorie sublime, où le pouvoir trouve ses droits, ses devoirs, son prestige, et dans laquelle la société trouve la plus ferme garantie de l’ordre, du bien-être et de la vraie liberté.

Je sais bien que beaucoup de français, y compris ceux qui manifestent avec tant de bravoure contre l’actuelle tyrannie, ont oublié Dieu et que beaucoup d’entre eux seraient effrayés à l’idée de devoir vivre sous la loi divine.

Mais pourquoi avoir peur ? Notre Seigneur Jésus-Christ, parlant à Ses apôtres effrayés dans la tempête, leur dit précisément : « Pourquoi avez-vous peur, hommes de peu de foi », avant de calmer la tornade d’un seul regard sur l’horizon.

En effet, chers amis français, lorsque vous lisez les sages paroles de la Sainte Bible, lorsque vous examinez la sainteté divine de la vie de Jésus-Christ, est-ce que vous trouvez vraiment de quoi avoir peur ? Ou est-ce que vous ne devriez pas plutôt trouver là toutes les solutions à vos angoisses, qu’elles soient personelles ou qu’elles soient politiques et sociales ?

Aujourd’hui, les peuples sont comme abandonnés face à une oligarchie cruelle, menteuse et corrompue. Or, cette oligarchie est précisément l’héritière de l’oligarchie révolutionnaire qui a détourné les peuples de la foi et de la sainte religion chrétienne.

Cette oligarchie s’est établie principalement sur le mensonge et sur le crime, en faisant croire aux peuples, par une propagande de tous les instants, que la religion était leur ennemie, que Dieu n’existait pas, que l’Eglise catholique les avait opprimés depuis des siècles.

Mais si les français examinent l’histoire avec raison et honnêteté, ils verront que l’Eglise est innocente de tout et qu’elle n’est coupable, à vrai dire, que de n’avoir cherché à appliquer les principes évangéliques qui ont tiré des centaines de millions d’âmes hors de l’esclavage du péché et du mensonge depuis 2000 ans.

En clair, s’ils veulent se libérer de la tyrannie antéchristique qui se met actuellement en place, ou plutôt qui atteint son stade ultime, les français doivent absolument se tourner vers Dieu, vers la prière, vers la foi catholique ou au moins, ils doivent se mettre à sérieusement étudier la tradition catholique et ses principes moraux et philosophiques. Tel est le médicament qui les libérera vraiment de ce cauchemar.

Ils comprendront alors logiquement que pour ce qui est de la France et des autres nations, la victoire et la liberté ne seront obtenus que lorsque les lois et la constitution seront à nouveau soumises à l’ordre naturel, principe de toute justice et de toute liberté, et donc au doux règne de Jésus-Christ, le prince de la paix.

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3 commentaire

  1. Très bel article. Merci

  2. Vous posez les bonnes questions de la légitimité de nos institutions

  3. Béatrice Danièle Hervé-Berthelage

    Yonne

    Salut !

    Je refuse de me faire vacciner car ces vaccins, américains et anglais et d’autres pays, anti-covid-19 ont été élaborés avec des fœtus humains avortés, c’est abominable et inacceptable pour moi.

    Je refuse de participer à cette abomination mondiale de gens qui détestent et profanent et commercialisent des êtres humains innocents tués dans les ventres de leurs mères.

    Je pense que le pass sanitaire français est inique, ça me vole ma liberté.

    Cordialement.

    Béatrice

    21 août 2021

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