L’Offertoire du rite Novus Ordo prouve l’invalidité de la messe Paul VI

Hormis le canon lui-même, d’autres parties du Rite Novus Ordo démontrent son invalidité sacrilège intrinsèque, mais également l’intention hérétique de leurs auteurs.

La première partie de la messe catholique est appelée la Messe des catéchumènes. La seconde partie de la messe est appelée la Messe des Fidèles. En effet, c’est à partir de la seconde partie de la messe que commence l’Offertoire, suivi du Saint-Sacrifice. Cela signifie la séparation entre la partie de la messe où tous assistent, et la partie de la messe où seuls les fidèles en état de grâce peuvent communier avec le Corps du Christ.

Dans les anciens temps de l’Église, à la fin de cette partie, un sous-diacre était chargé de signaler aux catéchumènes et aux autres non-baptisés de quitter l’église : « Si quelqu’un est un catéchumène, qu’il s’en aille. Si quelqu’un est un hérétique, qu’il s’en aille. Si quelqu’un est un juif, qu’il s’en aille. Si quelqu’un est un païen, qu’il s’en aille. Si quelqu’un est un arien, qu’il s’en aille. Que quiconque n’ayant pas à se trouver là, s’en aille. » Cette pratique avait notamment cours à Milan, Aquileia, Beneventum ou Bari. Si cette discipline a été assouplie assez rapidement, la séparation entre les deux parties de la messe est toujours demeurée symboliquement dans le rite catholique, afin de signifier l’unité de l’Église dans la messe des fidèles.

Or, le rite de Paul VI a supprimé le terme de « messe des fidèles » pour le remplacer par le terme de « liturgie de l’eucharistie ». Le rite de Paul VI a remplacé l’Offertoire de la messe catholique, c’est à dire la première partie de la messe des fidèles, par un événement appelé « Préparation des dons ».

Une volonté d’effacer la notion de sacrifice propitiatoire

Dans le rite catholique, l’Offertoire exprime les composantes essentielles de la Sainte Messe, à savoir, la préparation du Sacrifice, la destination du Sacrifice vers un but précis et le fait que le Sacrifice commence. C’est à dire que dans le rite catholique, l’Offertoire, avant même la consécration du Pain, exprime déjà l’attente et l’intention imminente du Sacrifice propitiatoire.

Cette caractéristique de l’Offertoire dans le rite catholique conduisit Luther, ainsi que Cramner, à violement aller contre cette partie du rite et à la bannir de ceux qu’ils créèrent, en raison des références explicites au Sacrifice Propitiatoire qui y sont essentielles. De la même façon, les modernistes liturgistes des années 1920-1940, cherchèrent à supprimer toute référence au Sacrifice en supprimant ou en modifiant les prières de l’Offertoire.

Ceci fut proposé par le moderniste Josef Jungmann lors d’une réunion secrète en Allemagne en 1948. Jungmann fit partie de l’entourage de Bugnini depuis ces années-là, et fut l’un des artisans de la messe de Paul VI. Les membres du Concilium, tels que Carlo Braga, ont admis que, « ne pouvant trouver la moindre prière d’offertoire qui ne fit pas mention du concept d’oblation sacrificielle dans aucun rite catholique occidental, […] il fut nécessaire de créer de nouvelles formules à partir de zéro.[1] » Un autre membre du Concilium, Luca Brandolini, expliqua dans une entrevue de 1969, que les prières catholiques de l’Offertoire furent supprimées, car « elles compromettaient le dialogue oecuménique concernant l’Eucharistie ». Ainsi, Paul VI ment lorsque dans Missale Romanum, il affirme :

En ce qui concerne l’Ordo de la messe, « tout en gardant fidèlement la substance des rites, on les a simplifiés ». On a aussi fait disparaître « ceux qui, au cours des âges, ont été redoublés ou ajoutés sans grande utilité », surtout dans les rites d’offrande du pain et du vin, et dans ceux de la fraction du pain et de la communion. On a aussi « rétabli, selon l’ancienne norme des saints Pères, certaines choses qui avaient disparu sous les atteintes du temps », par exemple l’homélie, la prière universelle ou prière des fidèles, le rite pénitentiel ou acte de réconciliation avec Dieu et avec les frères au début de la messe, toutes choses qu’on a justement remises en valeur. Paul VI, Missale Romanum

Comparons d’abord les prières de l’Offertoire catholique et celles de l’offertoire du rite de Paul VI.

L’Offertoire de la vraie messe catholique romaine est le suivant[2] :

Recevez Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, cette Hostie sans tache, que moi, Votre indigne serviteur, je vous offre à Vous, notre Dieu vivant et vrai, pour mes innombrables péchés, offenses et négligences, pour tous ceux ici rassemblés et pour tous les fidèles chrétiens vivants et morts afin qu’elle serve à mon salut et au leur pour la vie éternelle. Amen.

(Suscipe sancte Pater omnipotens aeterne Deus, hanc immaculatam hostiam, quam ego indignus famulus tuus offero tibi Deo meo vivo et vero, pro innumerabilibus peccatis et offensionibus et negligentiis meis, et pro omnibus circumstantibus, sed et pro omnibus fidelibus Christianis vivis atque defunctis: ut mihi et illis proficiat ad salutem in vitam aeternam. Amen.)

Dieu, Qui avez admirablement fondé la dignité de la nature humaine et l’avez plus admirablement encore réformée, donnez-nous par le mystère de l’eau mêlée au vin de prendre part à la divinité de Celui Qui a daigné prendre notre humanité, Jésus Christ, Votre Fils, Notre Seigneur. Qui vit et règne avec Vous dans l’unité du Saint Esprit, Dieu dans tous les siècles des siècles. Amen. (Deus, qui humanae substantiae dignitatem mirabiliter condidisti, et mirabilius reformasti: da nobis per hujus aquae et vini mysterium, ejus divinitatis esse consortes, qui humanitatis nostrae fieri dignatus est particeps, Jesus Christus, Filius tuus, Dominus noster: Qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus; per omnia saecula saeculorum. Amen.)

Nous Vous offrons, Seigneur, le calice du salut, implorant Votre clémence : qu’il s’élève en odeur de suavité devant Votre divine majesté, pour notre salut et celui du monde entier. Amen. (Offerimus tibi Domine, calicem salutaris, tuam deprecantes clementiam : ut in conspectu divinae majestatis tuae, pro nostra et totius mundi salute cum odore suavitatis ascendat. Amen. )

Voyez l’humilité de nos âmes et la contrition de nos coeurs : nous Vous supplions, Seigneur , accueillez-nous et que notre Sacrifice en ce jour trouve grâce devant Vous, Seigneur Dieu. (P: In spiritu humilitatis, et in animo contrito suscipiamur a te Domine: et sic fiat sacrificium nostrum in conspectu tuo hodie, ut placeat tibi Domine Deus.)

Venez sanctificateur, Dieu éternel et tout-puissant et bénissez ce sacrifice préparé pour la gloire de Votre Saint Nom. (Veni sanctificator omnipotens aeterne Deus, et benedic hoc sacrificium tuo sancto nomini praeparatum.)

Voici à présent les prières de l’offertoire du rite de Paul VI :

Tu es béni, Dieu de l’univers, toi qui nous donnes ce pain, fruit de la terre et du travail des hommes ; nous te le présentons : il deviendra le pain de la vie.

(Béni soit-tu Seigneur, Dieu de toute création, car grâce ta bonté, nous avons reçu le pain que nous t’offrons : fruit de la terre et œuvre de mains d’hommes, il deviendra pour nous le pain de vie. – Benedictus es, Domine, Deus universi, quia de tua largitate accepimus panem, quem tibi offerimus fructum terrae et operis manuum hominum : ex quo nobis fiet panis vitae.)

Béni soit Dieu, maintenant et toujours. (Béni soit Dieu, pour toujours – Benedictus Deus in saecula).

Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. (Par le mystère de cette eau et de ce vin, puissions-nous partager la divinité du Christ qui s’est humilié lui-même pour partager notre humanité. – Per huius aquae et vini mysterium eius efficiamur, divinitatis consortes, qui humanitatis nostrae fieri dignatus est particeps).

Tu es béni, Dieu de l’Univers, toi qui nous donnes ce vin, fruit de la vigne et du travail des hommes, nous te le présentons : il deviendra le vin du royaume éternel. (Béni sois-tu, Seigneur Dieu de toute création, car par ta bonté, nous avons reçu le vin que nous t’offrons : fruit de la vigne et oeuvre de mains d’homme, il deviendra notre breuvage spirituel. – Benedictus es, Domine, Deus universi, quia de tua largitate accepimus vinum, quod tibi offerimus, fructum vitis et operis manuum hominum, ex quo nobis fiet potus spiritalis).

Béni soit Dieu, maintenant et toujours. (Béni soit Dieu, pour toujours. – Benedicta Deus in saecula).

Humbles et pauvres, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi. (Avec un esprit humble et un coeur contrit, puissions-nous être acceptés par toi, O Seigneur, et puisse notre sacrifice à tes yeux, en ce jour, t’être agréable, Seigneur Dieu. – In spiritu humilitatis et in animo contrito suscipiamur a te, Domine; et sic fiat sacrificium nostrum in conspectu tuo hodie, ut placeat tibi, Domine Deus).

Comme nous le voyons, les prières de la « présentation des dons » du rite de Paul VI différent structurellement de celles du rite catholique romain, bien que d’autres soient sensiblement similaires. Comme souvent, le diable se cache dans les détails. Remarquez que, conformément à la pratique optionaliste de la liturgie moderniste, après le passage de « l’offertoire » du rite Paul VI que nous venons de citer, l’Ordinal Novus ordo indique un encensement facultatif, « si la situation est jugée appropriée ». Il n’est indiqué aucune prière pour l’encensement dans le rite Paul VI, alors que dans le rite catholique, l’encensement contient des prières à Saint Michel Archange, des passages du Psaume 140 et une supplique à Dieu pour obtenir le feu de Son amour et de la charité.

Le rite Paul VI poursuit donc immédiatement avec un lavement des mains, puis avec une très courte prière :

Lave-moi, Seigneur, de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. (Lava me, Domine, ab iniquitate mea, et a peccato meo munda me).

La prière du lavement des mains dans le rite catholique est beaucoup plus longue, et contient nombre de louanges à Dieu, des références explicites à l’autel, une nouvelle évocation explicite de la préparation de l’Offrande et à sa destination, des références en l’honneur de la Sainte Vierge Marie, de Saint Jean Baptiste, des apôtres Pierre et Paul et de tous les saints et à leur intercession. Plus notable encore, la prière du lavement des mains dans le rite catholique affirme une claire réprobation des impies et une supplique pour ne pas tomber dans leurs voies :

Je laverai mes mains parmi les innocents et je me tiendrai auprès de Votre autel, Seigneur. Pour entendre la voix de la louange et raconter Vos merveilles infinies. Seigneur, j’aime l’ornement de Votre maison et le lieu où Votre gloire habite. Dieu, Ne perdez pas mon âme avec les impies, et ma vie avec les hommes de sang. Leurs mains commettent l’iniquité et leur droite est remplie de biens. Pour moi je marche dans l’innocence, rachetez-moi et ayez pitié de moi. Mon pied marchera sur la voie droit et : je Vous bénirez dans les assemblées. Gloire au Père, au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles. Amen. (Lavabo inter innocentes manus meas: et circumdabo altare tuum Domine. Ut audiam vocem laudis: et enarrem universa mirabilia tua. Domine dilexi decorem domus tuae, et locum habitationis gloriae tuae. Ne perdas cum impiis Deus animam meam: et cum viris sanguinum vitam meam. In quorum manibus iniquitates sunt : dextera eorum repleta est muneribus. Ego autem in innocentia mea ingressus sum: redime me, et miserere mei. Pes meus stetit in directo: in ecclesiis benedicam te Domine.

Gloria Patri et Filio, et Spiritui Sancto. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in saecula saeculorum. Amen.)

Ce n’est là qu’une infime partie des suppressions opérées par les architectes du rite Paul VI.

Une possible influence talmudique dans l’offertoire Novus Ordo

Comme nous l’avons dit plus haut, l’une des prières de la présentation des dons du rite de Paul VI semble composée à partir de deux bénédictions talmudiques que l’on trouve dans le traité Berakoth. Ces prières de bénédictions sont notamment utilisées pour la bénédiction de la table, lors du repas de Seder, lors de la Pessah des hérétiques talmudiques. On lit en effet dans le Talmud de Babylone, dans le traité Berakoth[3] [4]:

Béni sois-tu, Seigneur, Notre Dieu, Roi de l’Univers, qui nous a donné le pain de la terre.

(Blessed art thou, O Lord, our God, King of the universe, who bringest forth bread from the earth.) – Babylonian Talmud, Traité Berakoth 38a)

Béni sois-tu, Seigneur, notre Dieu, roi de l’univers, qui nous a donné les fruits de la vigne.

(Blessed art thou, O Lord, our God, King of the universe, who givest us this fruit of the vine.”  – Talmud de Babylone, Traité Berakoth 35a)

Comparons avec les deux prières de la « présentation des dons » du rite Paul VI :

Béni soit-tu Seigneur, Dieu de l’Univers, car grâce ta bonté, nous avons reçu le pain que nous t’offrons : fruit de la terre et œuvre de mains d’hommes, il deviendra pour nous le pain de vie.

Béni sois-tu, Seigneur Dieu de l’Univers, car par ta bonté, nous avons reçu le vin que nous t’offrons : fruit de la vigne et œuvre de mains d’homme, il deviendra notre breuvage spirituel.

Il est important de rappeler que la religion du judaïsme talmudique n’est pas la religion de l’Ancien Testament. Le judaïsme talmudique est la religion qui regroupe les sectes et les personnes qui ont rejeté et qui continuent de rejeter le Messie Jésus-Christ, tout en prétendant se réclamer de l’héritage d’Abraham et de Moïse. Le Talmud contient un grand nombre de blasphèmes contre Dieu, contre la Très Sainte Vierge Marie ou contre les saints prophètes. C’est l’une des raisons pour lesquelles le pape Innocent IV, dans Impia Judeorum Perfidia, a condamné le Talmud en rappelant que les doctrines hérétiques de ces livres étaient précisément les traditions humaines que Notre Seigneur Jésus-Christ reprocha aux pharisiens dans l’Evangile.

La similitude entre les « bénédictions » talmudiques et  les prières de « l’offertoire » du rite Paul VI ne font aucun doute. Leur présence dans le rite de Paul VI est conforme à l’enseignement hérétique de Vatican 2 concernant les juifs talmudiques, comme nous l’avons vu précédemment. Il est également important de savoir que ces bénédictions talmudiques ne se trouvent nulle part dans la Sainte Écriture. Il s’agit uniquement de la tradition des hérétiques talmudiques.

Notez bien que ces prières talmudiques concernent spécifiquement la bénédiction de la table lors du Seder de Pessah. Le Seder est une tradition talmudique qui contient un rituel communautaire[5]. Le service de Seder commence avec la récitation des kadesh, c’est à dire les prières de bénédictions qui sont en particulier, enseignées dans le traité Berakoth. Ce sont en partie, ces prières qui ont été introduites dans le rite Paul VI. Au cours de ce service, ces prières servent à bénir quatre coupes de vin et les pains appellés matzah. Après cela, le service continue avec le rituel Urchatz, c’est à dire le lavement des mains. La 4e partie du service de Seder consiste à rompre les pains ou matzah, qui est mangé dans les 7e et 8e parties du service, le Motzi Matzah.

Il ne fait aucun doute que les architectes du rite abominable de Paul VI ont sciemment introduit ces prières pour signifier mieux encore, leur mépris du Sacrifice propitiatoire de la Sainte Messe.

L’influence Teilhardienne dans le rite moderniste

Ces deux prières de « l’offertoire » du rite Paul VI ont une autre source, tout aussi hérétique. Il ne vous aura pas échappé que l’on lit dans ces deux prières la chose suivante :

Béni soit-tu Seigneur, Dieu de l’Univers, car grâce ta bonté, nous avons reçu le pain que nous t’offrons : fruit de la terre et œuvre de mains d’hommes, il deviendra pour nous le pain de vie. (Benedictus es, Domine, Deus universi, quia de tua largitate accepimus panem, quem tibi offerimus fructum terrae et operis manuum hominum : ex quo nobis fiet panis vitae.)

Béni sois-tu, Seigneur Dieu de l’Univers, car par ta bonté, nous avons reçu le vin que nous t’offrons : fruit de la vigne et oeuvre de mains d’homme, il deviendra notre breuvage spirituel. (Benedictus es, Domine, Deus universi, quia de tua largitate accepimus vinum, quod tibi offerimus, fructum vitis et operis manuum hominum, ex quo nobis fiet potus spiritalis).

Nous lisons, dans ces deux parties essentielles de l’offertoire du rite Paul VI, que les deux saintes espèces, le pain et le vin, c’est à dire les deux matières du Sacrement de la messe, sont qualifiées de fruits de la terre et d’œuvres de mains d’homme. C’est ici une tromperie incroyablement démoniaque.

Comme nous l’avons noté plus haut, dans le rite catholique, l’Offertoire exprime les composantes essentielles de la Sainte Messe, à savoir, la préparation du Sacrifice, la destination du Sacrifice vers un but précis et le fait que le Sacrifice commence. Dans l’Offertoire catholique, jamais le Sacrifice n’a été qualifié d’œuvre de mains d’hommes. On lit, dans l’Offertoire du rite catholique romain :

Recevez Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant, cette Hostie sans tache, que moi, Votre indigne serviteur, je vous offre à Vous, notre Dieu vivant et vrai. (Suscipe sancte Pater omnipotens aeterne Deus, hanc immaculatam hostiam, quam ego indignus famulus tuus offero tibi Deo meo vivo et vero) – Offertoire, Ordinaire de la messe de Saint Pie V

Dans le rite catholique, l’Hostie offerte à Dieu est donc clairement présentée comme étant sans tâche, car il s’agit du Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ. Le prêtre catholique exprime donc dans l’Offertoire ce que va devenir le Pain et le Vin.

Dans le rite de Paul VI, il n’est pas fait mention d’une Hostie sans tâche, mais d’un simple « fruit de la terre et œuvre de mains d’hommes ». De plus, au lieu de parler de l’Hostie sans tâche et du Calice du Salut, le rite de Paul VI évoque « le pain de vie » et le « breuvage spirituel ».

Il est remarquable de constater que, comme dans la partie précédente,  où nous avons examiné le vice de forme qui invalidait sans équivoque le rite de Paul VI, le Sang Très-Précieux de Notre Seigneur Jésus-Christ est une fois encore spécifiquement attaqué. De plus, le langage utilisé pour décrire les saintes espèces dans « l’offertoire » de Paul VI, semble volontairement tronqué pour des raisons idéologiques que nous avons déjà mis à jour. Ce langage impropre ne fait qu’ajouter aux preuves de l’invalidité et de la nature sacrilège du rite de Paul VI. Le pape Léon XIII, dans Apostolicae Curae, enseigne :

Dans le rite qui concerne la confection et l’administration de tout sacrement, on distingue avec raison entre la partie cérémoniale et la partie essentielle, qu’on appelle la matière et la forme. Chacun sait que les sacrements de la nouvelle loi, signes sensibles et efficaces d’une grâce invisible, doivent signifier la grâce qu’ils produisent et produire la grâce qu’ils signifient. Cette signification doit se trouver, il est vrai, dans tout le rite essentiel, c’est-à-dire dans la matière et la forme ; mais elle appartient particulièrement à la forme, car la matière est une partie indéterminée par elle-même, et c’est la forme qui la détermine.Léon XIII, Apostolicae Curae

Cette mention étrange du « pain de vie » comme « œuvre de mains d’homme » conduit à l’autre source de composition de la prière de l’Offertoire de Paul VI. Cette fois-ci, cette source n’est pas talmudique, mais purement moderniste, puisqu’elles proviennent visiblement des écrits de l’hérétique Teilhard de Chardin . Le père Anthony Cekada nous apprend que ces passages précis furent imposés par Paul VI lui-même. La source se trouve dans le livre « A mass on the world », dans lequel Chardin présente un rituel d’offertoire de sa composition, dans lequel on peut lire :

Je placerai sur ma patène, O Dieu, la récolte à gagner par ce regain de travail. Dans ton calice, je verserai tout le jus qui doit être pressé des fruits de la terre en ce jour. Ma patène et mon calice sont les profondeurs d’une âme étendue et largement ouverte à toutes les forces qui, dans un instant, s’élèveront de tous les coins de la terre et convergeront vers l’Esprit. […] Au-dessus de toute chose vivante qui doit éclore, s’épanouir, fleurir et être récoltée pendant ce jour, dis encore ces mots : ceci est mon corps. Et sur toute force de mort, qui attend et s’apprête à se corroder, à faner, à être fauchée, prononce encore tes paroles imposantes, qui expriment le suprême mystère de la foi : ceci est mon sang.

Dans son indispensable ouvrage, le père Cekada démontre que Paul VI a manifestement repris cette idée des écrits impies du moderniste Pierre Teilhard de Chardin. Moderniste, évolutionniste et panthéiste, Teilhard fut condamné en 1925 par le Saint Office à ne plus avoir le droit d’écrire quoi que ce soit ayant rapport à la religion.


[1]     Carolus Braga, De Novum Ordinem Missae, pp.378-379

[2]     http://amdg.free.fr/ordo_de_la_messe.htm

[3]     https://mauricepinayblog.wordpress.com/2007/03/04/talmudic-benedictions-in-the-novus-ordo-mass/

[4]     http://www.catholictradition.org/Eucharist/roman-mass4.htm

[5]     https://www.chabad.org/holidays/passover/pesach_cdo/aid/1751/jewish/What-Is-a-Seder.htm#1

Articles recommandés

8 commentaire

  1. Déjà convaincu par la partie précédente « mysterium fidei », ce nouvel article est accablant contre le novus ordo de la messe de paul vi .
    Après 30 ans de ma collaboration avec la secte conciliaire comme laïc, je peine à réaliser la somme de sacrilèges et de mal que ça représente… C’est sidérant, affligeant, écrasant…
    J’ ignore comment réparer ça, si c’est possible, je ne sais pas.
    Le milieu « tradi » français, non merci.
    Peut-être la pénitence et le désert dans mes montagnes provençales.

    1. Monsieur, la nouvelle Messe n’est pas invalide ni sacrilège… pour ce qui est du Mysterium Fidei l’Eglise a accepté depuis des siècles des rites qui ne le contenaient pas… d’ailleurs le Mysterium Fidei est dit à voix haute et psalmodié, donc de manière encore plus claire et solennelle, de plus le Nouveau Rite évoque explicitement le Sacrifice de toute l’Eglise, ainsi que le Corps et le Sang du Christ bien entendu : https://www.youtube.com/watch?v=4wa3IgNoEkI

      1. Votre opinion ne change pas la réalité de ce qui a été fait.
        Je vous laisse donc avec votre nouvelle messe et les nombreux fruits qu’elle présente à la vue, aux oreilles et au su de tous: c’est énorme, et vous ne voyez rien, vous n’entendez rien, vous ne comprenez rien.
        Dieu reconnaîtra les siens, point barre.

  2. […] renvoyons nos lecteurs à nos articles sur les problèmes du canon et de l’offertoire de la messe Paul VI, ou encore vers la série de vidéos pédagogiques de feu le Père Anthony […]

  3. carolynkimberly84

    As one who grew up in the Traditional Rite, I can attest to the assault on the Sensus Fidelium of the heterodox, if technically valid, liturgy of Paul V1. For the years I was forced to attend, I can only describe it as torture.

    1. Salle de Rédaction

      Surely, many of us (in my generation) grew up in the Novus Ordo parishes as kids. I consider my child years’ parish to have been a rather mild version of the Novus Dis-Ordo mass, and yet, it was indeed unsufferable. Even I as an uneducated child, could litteraly feel it. Thanks to God, many of us found the Traditional Mass later on.

      God bless, in Jesus and Mary+

Répondre à semper papiste Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *