Prêtre à la basilique Saint Aciscle de Cordoue, saint Parfait était un catholique zélé. Il desservait une paroisse et, comme tous ses confrères, il savait qu’il risquait sa tête à vouloir convertir les musulmans. Il se méfia donc quand deux musulmans l’abordant dans la rue lui demandèrent ce qu’il pensait de Mahomet et de Jésus car, disaient-ils, « nous ne désirons que nous instruire ». Il se mit à leur prouver que Mahomet était un faux prophète et que seul Jésus était le sauveur. Il exposa notamment les comportement immoraux de Mahomet. Ils souhaitèrent le bonjour à saint Parfait, le laissèrent rentrer tranquillement chez lui, puis quelques jours après, ils le dénoncèrent à des amis. Traduit devant le tribunal arabe, il fut condamné à mort. Une fois encore et publiquement, il dit ce qu’il pensait de Mahomet et du Coran. La chronique dit que ses derniers mots furent pour bénir le Christ et condamner Mahomet et son Coran. Plusieurs chrétiens sont massacrés en représailles par les musulmans d’Al-Andalus. Parfait est considéré comme l’un des plus grands martyrs de son époque, l’un des premiers au cours d’une période de persécution des chrétiens par les musulmans en Al-Andalus, qui commença en 850 sous Abd al-Rahman II, se poursuivit sous son successeur Muhammad Ier, et par la suite continua de façon intermittente jusqu’en 960.
Son supplice, enregistré par Saint Euloge de Cordoue (qui sera lui-même martyrisé dans les mêmes conditions), figure dans le Memoriale sanctorum. Son culte passa en France puisque les chanoines de la cathédrale de Paris chantèrent longtemps une messe solennelle en son honneur chaque 18 avril.
[…] implique nécessairement la guerre contre l’erreur. Prenons l’exemple du grand martyr espagnol, Saint Parfait de Cordoue, mort exécuté par les musulmans et qui trépassa glorieusement en prononçant un anathème contre […]