Ces derniers jours, un article du Times Magazine a fait prendre conscience à la presse mondiale de la présence de comportements à caractère pédophile sur YouTube : commentaires, utilisateurs, chaînes et surtout, vidéos de fillettes (notamment) apparaissant dans des tenues et des postures scandaleuses. S’il faut saluer cette prise de conscience, il faut aussi remarquer de l’inconséquence, les contradictions et finalement les impuissances de la société post-moderne impie. En effet, les récentes affaires de mœurs, telles que ces deux très jeunes filles qui ont accepté d’avoir des rapports avec des jeunes hommes adultes, ont choqué la France et les foules semblent découvrir soudainement l’état moral de la société globaliste. Pourtant, l’indécence, l’immoralité et l’impudicité affichée de jeunes enfants ou adolescents existe depuis de nombreuses années, non seulement sur le réseau social YouTube, mais aussi dans les rues, dans les familles, dans les cours d’écoles, sur les plages, à la télévision, au cinéma : les enfants d’aujourd’hui ne font que suivre logiquement l’immoralité décadente et impie que leur propose l’esprit du monde actuel, subjectiviste, indifférentiste et anthropocentriste. Et leurs parents ont généralement été exposés au même processus, deux, trois ou quatre décennies avant eux. Toutefois, cette immoralité n’est pas toujours aussi grossière et évidente qu’on ne le pense. C’est surtout l’indiférentisme moral, rendu possible souvent par l’apostasie ou le mépris des Vérités de la Sainte Religion, qui explique de tels désastres anthropologiques.
Il est certainement une bonne chose de dénoncer non seulement ces vidéos, mais aussi les obscurs utilisateurs qui les relayent et y postent des commentaires sordides. Pourtant, il est très curieux que les bonnes âmes de l’Occident impie qui s’émeuvent de ces phénomènes, ne semblent pas comprendre comment ces vidéos puissent se retrouver sur la plus fréquentée de toutes les plate-formes vidéographiques de l’internet. Or, dans la plupart des cas, ce sont les enfants en question qui tournent eux-mêmes ces vidéos et les postent. Munis de leurs téléphones portables, tablettes ou ordinateurs, ces enfants reproduisent très logiquement l’immoralité fondamentale de l’esprit du monde dit moderne, notamment en matière vestimentaire, comportementale et même langagière. La danse, l’activité sportive sont aussi le prétexte courant à l’indécence et à l’impudicité moderne chez les très jeunes, qui ne font que suivre les canons permissifs actuels. La Sainte Eglise catholique condamne tout particulièrement ces prétextes fallacieux, comme l’enseigne le regretté pape Pie XII.
En bref, il semble alors que toutes ces bonnes âmes risquent de s’offusquer en vain si elles ne prennent pas la mesure du problème. La morale divine, c’est à dire catholique, de même que la loi naturelle la plus élémentaire, ont été remplacées par une fausse morale réduite et concentrée toute entière dans la seule volonté de l’homme. Toute tentative moraliste, chez les progressistes et les naturalistes moraux, est intrinsèquement relativiste et subjectiviste, conduisant l’homme et la femme à devenir les objets de la société. Notons à ce titre que les féministes ne comprennent pas que la femme-objet est avant tout une idole, chose qu’ont, hélas, bien enregistré les petites fillettes immodestes et séductrices d’aujourd’hui qui exaltent leur sensualité dès le plus jeune âge, imitant la prostitution publique orgueilleuse des femmes du monde actuel. Ce qui désarme tous les incroyants qui s’offusquent de ces choses, c’est qu’on ne se trouve pas ici dans des cas d’exploitation de mineures : ce sont bien des enfants ou de très jeunes adolescents qui se mettent eux-mêmes en scène dans ces vidéos. C’est pourquoi ces belles âmes, certes sincères dans leur intention, en sont réduites à accuser la chaîne YouTube et à fustiger les commentaires pour le moins scabreux des amateurs de ce genre de représentations. Et ils ont évidemment raison de le faire, mais pourquoi ne pas plutôt se demander comment il se fait que des centaines de milliers d’enfants, dans tant de pays et de continents, prennent désormais l’initiative de se mettre en scène dans des tenues ou des conditions immodestes et immorales sur l’internet ? La réalité, c’est que ces enfants ne font que reproduire ce que les normes morales selon le monde, permettent désormais.
Il ne s’agit pas seulement d’un problème d’autorité parentale. Dans bien des cas, ce sont des parents, des mères de familles surtout, qui encouragent leurs enfants à exalter leur vanité corporelle sur l’internet. Mais est-ce que ces comportements sont si étonnants que cela, considérant le refus de la Religion de pratiquement toutes les sociétés actuelles ? Faites un tour dans les rues de n’importe quelle ville, grande métropole ou simple bourg périurbain et constatez seulement l’immodestie complète des jeunes enfants et de leurs parents. Les femmes vont partout en pantalon, certaines le cheveu court telles des lesbiennes, tandis que des mères de familles et leurs filles en shorts moulants, en mini-jupes, en hauts talons, la gorge ou le dos tout dénudé, se rendent fièrement en ville, au travail ou en visite chez leurs parents. Les hommes, de même, ont suivi cette indignité, s’affichant dans des tenues grotesques, ils parviennent parfois même à être eux mêmes immodestes et provocants dans leur tenue vestimentaire, notamment en été. De plus, l’homme a certainement une grande responsabilité vis à vis de la situation de la femme, dans la mesure où s’il tolère l’immodestie et l’impudicité pour son épouse ou pour ses filles, ou s’il cède aux charmes indignes des femmes impudiques, il se rend lui-même impudique, faible, indigne et coupable devant Dieu. Mais ces comportements vestimentaires ne sont que l’indication extérieure et superficielle d’une plus profonde décadence intérieure et anthropologique.
Certaines vielles filles ravagées par le grand remplacement anthropologique du XXe siècle nous accusent parfois d’être trop radicaux lorsque nous rappelons les enseignements évangéliques les plus élémentaires concernant la moralité publique et vestimentaire, aussi bien chez les hommes que chez les femmes. On nous traite généralement de talibans, de rétrogrades, de puritains, de médiévaux et d’oppresseurs d’on-ne-sait-quelles « libertés », comme si l’immodestie et l’impudicité étaient des valeurs respectables et comme si l’on ne pouvait pas raisonner sérieusement à ce sujet, comme si observer la pudeur simple et généreuse de nos ancêtres était une chose devenue ridicule et irréaliste. La liberté de nuire aux autres et à soi-même n’est pas de la liberté, mais de la licence, de l’esclavagisme, de l’exploitation, une réelle oppression naturaliste et matérielle. En effet, par l’immodestie de sa tenue, par les séductions qu’on suscite, par l’exhibition égoïste et excessive de la sensualité des parties les plus privées du corps, on porte atteinte à la liberté de pureté de son prochain, on l’expose à la tentation de l’esclavage de la chair, on exploite les faiblesses du regard -envieux ou jaloux- des autres et l’on oppresse réellement les âmes. Ceci vaut pour les hommes comme pour les femmes et il ne s’agit pas que d’une question extérieure, mais aussi intérieure. Et maintenant, on s’étonne que des enfants se filment en exaltant l’immodestie de leur tenue ou de leur comportement, et que des individus pervers s’en réjouissent ? Est-ce que l’on s’imagine que ces mêmes regards pervers ne s’élèvent pas dans les rues, dans les collèges, sur les plages et jusque dans les familles, au passage des immodestes et des impudiques ? Critiquer YouTube et les commentaires est bien une réaction à la hauteur de l’inconséquence morale de la société impie, incapable de cerner les causes profondes des problèmes actuels.
Il est triste que le monde se soit éloigné à un tel point des Vérités de la Sainte Religion, et même des vérités naturelles les plus communes aux peuples civilisés. Engagé dans un barbarisme d’un genre nouveau, Il aura beaucoup de mal à s’apercevoir que l’Éternel Dieu voit toute la nudité de ce monde qui ne doit son existence que grâce à Lui. Pourtant, même les incroyants qui s’indignent, comprennent bien qu’on dépasse maintenant toutes les bornes de la loi naturelle, qu’ils appellent improprement des « valeurs humaines ». En effet, d’un point de vue indifférentiste ou même moderniste, on ne verrait pas en quoi la pédophilie ne serait pas une « valeur humaine » acceptable puisqu’elle est soutenue comme telle par des groupes d’individus qui, selon un consenssus moral raisonné, revendiquent la capacité de conscience de l’enfant dans l’acte sexuel (ou dans la sexualisation indécente du corps), devenant ainsi un droit individuel ? C’est ainsi que les pédophiles libertaires des années 1970 et 1980 défendaient leur cause. Et il faut dire qu’ils ont déjà gagné leur combat, dans cet anti-ordre social. Les forces morales qui s’opposèrent à eux agissaient déjà par pur naturalisme, mais à l’heure du « mariage » homosexuel, de l’adoption pour couples gays et des écoliers transgenres, toutes les fausses doctrines du monde ne pourront rien pour stopper le pédophilisme, de même qu’elles ne pourront rien contre la sexualisation précoce. Aujourd’hui encore, comme nous l’avons déjà dit par ailleurs, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, tous s’entendent pour défendre cette liberté de licence, cette licence to sin. Les uns proclament finalement le péché sans frontières, tandis que les autres préfèrent le péché communautaire.
Toute l’erreur des peuples modernes, incroyants et apostats, c’est bien de s’imaginer que la loi naturelle est un pur consensus de « valeurs humaines », alors que la loi naturelle est nécessairement tributaire de la loi divine, de même que toute créature humaine possède en principe la capacité de raison et de discernement nécessaire pour s’apercevoir par exemple, de la honte de sa nudité – marque incontestable du péché originel tel qu’il est décrit dans la Sainte Écriture. C’est pour cette raison qu’il leur est difficile de trouver des réponses à ces phénomènes amoraux touchant une jeunesse de plus en plus précoce, amplifiés par la technologie moderne, par la fascination égotique, mais surtout par les canons permissifs qui sont désormais considérés comme des normes, précisément parce que la norme de l’anti-société moderne est la subversion et l’inversion des véritables principes de liberté, de conscience et de moralité. Autrement dit, les réactions actuelles, contre ces affaires de coucheries sexuelles avec mineures consentantes ou contre ces vidéos de jeunes enfants sur YouTube, sont généralement des réactions naturalistes, légalistes, relativistes et moralement anthropocentrées : quels fondamentaux moraux peut-on opposer à l’immoralité contemporaine, sinon les seuls fondamentaux catholiques ?
On se dirige inéluctablement, dans ces sociétés impies, vers une acceptation de plus en plus large et sournoise de ce qu’on appelle encore pédophilie, mais qui n’est en fait que l’extension hélas, logique du progressisme imbécile des sociétés modernes. La réalité, c’est que cette affaire YouTube n’est pas tellement un problème de pédophilie, mais plutôt un réel phénomène d’infestation avancée des comportements barbares du nouveau paganisme global jusque chez les petits enfants. Ainsi, pour revenir à l’affaire YouTube, l’opinion impie s’attarde sur la question des prédateurs pédophiles qui commentent ces vidéos, mais cette même opinion publique a bien du mal à se pencher sérieusement sur la question de l’immoralité et de l’impudicité même de ces vidéos. De même, ceux qui s’offusquent de ces affaires récentes où l’on a vu des mineures avoir des rapports jugés consentis avec de jeunes adultes, ne sont-ils pas moins hypocrites ? On s’offusque -certes avec raison- que des enfants ou de jeunes adolescents soient exposés ou adoptent des comportements immoraux, notamment à caractère ou à conséquence sexuelle, mais finalement, une fois passé un certain âge, on louera ou du moins on justifiera leur licence morale (débauche, immodestie, coucheries, etc.) au prétexte qu’ils agissent désormais en adultes ou en jeunes personnes « libres »…mais surtout « libres » de pécher à leur guise. De même, les modernes impies tolèrent facilement que leurs enfants de 13, 14 ou 16 ans aient des rapports sexuels, tant que leurs « partenaires » sont des petits camarades du même âge. En fait, ils n’ont presqu’aucune justification morale concrète à apporter à leur enfants pour leur défendre des comportements sociaux qui sont enseignés partout dans la société actuelle, en particulier dans la culture télévisuelle, musicale, etc. En ayant apostasié ou en continuant de refuser le Règne Social de Notre Seigneur Jésus-Christ, la société impie a nécessairement instauré un règne social de prostitution, dans lesquels les enfants sont désormais éduqués et habitués à vivre en état d’adultère, plutôt qu’en état de grâce.
Ceux qui refusent de reconnaître les éternelles Vérités morales de la Divine Parole n’ont presque plus aucun moyen de justifier sur le point de vue naturel, leur opposition aux débordements moraux de la société actuelle, sinon d’y opposer un subjectivisme humanitariste qui, in fine, est de même nature que celui qui a conduit les sociétés occidentales contemporaines (et par extension toutes celles qui sont intégrées au logiciel globaliste) à adopter ou à relativiser les modes païennes du consensus anthropologique moderne. En vérité, si les célèbres écrivains pédophiles militants pouvaient parler si librement dans les années 1970 et 1980, c’est avant tout parce que les foules apostates avaient accepté et acclamé depuis deux ou trois décennies la victoire de la révolution sexuelle, de la « libération » des mœurs et de l’individualisme normatif sur l’obscurantisme et les pesanteurs d’une « société traditionnelle » qui s’était elle-même déjà révoltée contre l’ordre moral catholique. Les gens pensent qu’ils peuvent par eux mêmes et sans la Sainte Religion, bricoler des barrières morales subjectives pour protéger leurs enfants. Ils se trompent lourdement : un tel jugement personnaliste relativise alors fondamentalement les frontières de la pudicité. Maintenant, il semble clair que le pédophilisme est présent de façon assez importante dans des couches très diverses de la société. Mais comme nous l’avons dit, ce qu’on appelle ici pédophilie est en fait l’un des nombreux symptômes de la société impie. La sexualisation générale de la société a atteint les plus jeunes enfants qui, exposés à la culture et la pédagogie de ce monde néo-païen, sont nécessairement conduits en grandissant à se conformer à des nouvelles « normes morales » abominables en puissance, car incontestablement anormales et amorales.
[…] sexuelles de la société actuelle. Pourquoi Mr. Henry ne se lance-t-il pas dans une enquête sur la sexualisation extrême des plus jeunes, sur la démocratisation de la pornographie ? Pourquoi ne lit-il pas les enquêtes sérieuses, qui […]