Deux faits polémiques du week-end : la réaction haineuse et stupide d’un restaurateur islamophobe primaire et libertin notoire et l’interdiction faite aux nonnes catholiques de se trouver en voile sur les plages de Nice. Deux faits qui démontrent l’état de la société française, coincée entre l’esprit de destruction et de zizanie de la révolution et des droits de l’homme, et la présence musulmane qu’elle utilise, hystérise et manipule pour ses intérêts.
D’ailleurs, la république, responsable du colonialisme et de ses crimes, et responsable également de la politique d’immigration massive pratiquée depuis maintenant plus de 60 ans, a toujours conservé une constante : celle d’établir un régime gouvernemental, légal et social le plus opposé à la perfection de la cité chrétienne.
Aussi, depuis 1989, les polémiques récurrentes des politiciens républicains s’attaquant aux musulmans, notamment au voile, n’ont jamais eu pour autre effet que de renforcer encore les tendances salafisantes ou communautaristes. C’est encore le cas aujourd’hui : l’interdiction du fameux « burkini », la chasse aux jeunes filles trop « pudiques » dans certains établissements scolaires et les hystéries sociales provoquées par les étranges attentats islamistes de ce quinquennat ne font que conforter les musulmans dans leur croyance, tandis que le régime républicain (comme partout en Occident) donne tous les signes d’une société horriblement décadente sur tous les plans, mais surtout des mœurs.
L’inversion des esprits a donc atteint aujourd’hui ses dernières extrémités. La liberté, pour l’occidental de 35-40 ans, c’est se promener à moitié nu, surtout quand on est une femme. Très souvent, l’islamophobie actuelle, notamment dans cette génération de français, correspond en fait à un vieil anticléricalisme anthropologique.
Toutefois, les musulmans de France, notamment les tendances « traditionnalistes » ou plus ou moins littéralistes, ne peuvent maîtriser leur propre image, comme il leur est régulièrement et stupidement demandé par de vains et inconséquents personnages. L’image que forment les opinions médiatiques et politiques forment souvent la représentation perçue comme réelle par beaucoup de français non croyants. Ce qui peut résulter dans un angélisme parfaitement idiot, comme dans une hystérie islamophobe pathétique.
Les « musulmans » de France forment une infinité de tendances, de courants, de personnalités et d’individualités aussi nombreuses que leurs pays, régions, obédiences d’origine ou d’adoption. Une grande majorité de « musulmans » en France sont en réalité parfaitement libéraux et perclus de valeurs « occidentales » (comprendre, de valeurs hérétiques issues des droits de l’homme). Ils sont libéraux et cela explique le grand libertinage des jeunes générations. Ils sont libéraux et cela explique aussi qu’ils se sentent dans leur bon droit de s’afficher comme ils l’entendent, sur les plages ou le reste de l’espace public. Ils sont libéraux et croient pour la plupart dans la légitimité du régime républicain (sauf les radicaux salafistes, avec une certaine logique) et parfois même dans ses valeurs.
Mais nous l’avons déjà dit, de notre point de vue de catholiques français, notre vraie préoccupation depuis plusieurs années que nous observons l’hystérisation rampante de la société que l’on pousse manifestement à la guerre civile, est surtout l’état d’apostasie générale des français depuis maintenant plusieurs décennies. Le fait que la majorité des français ne soit pas catholiques orthodoxes rend impossible pour eux de se défaire, à la fois du régime, mais aussi de « l’invasion » musulmane.
Nous disons bien « catholiques orthodoxes », car pour des raisons mécaniques, liés aux doctrines hérétiques de Vatican II, les catholiques conciliaires, sont bien incapables de convertir sérieusement les musulmans de France. Les « traditionnalistes » conciliaires bien souvent aussi, en raison de leur proximité fréquente avec les opinions politiques réactionnaires et populistes.
Ainsi donc, si les français ont rejeté Dieu pendant deux siècles, il leur est impossible aujourd’hui de faire quoique ce soit contre l’islam ou la république. Et nous ne pouvons les aider ou même nous associer à eux tant qu’ils ne se convertissent pas et qu’ils n’abandonnent pas leurs outrances.
L’épisode pitoyable qui s’est déroulé ce vendredi dans un restaurant de Tremblay-en-France est assez révélateur. Le restaurateur, patron du restaurant Le Cénacle, a refusé de servir deux clientes voilées en proférant des propos dignes d’un populiste. La vidéo fait déjà le tour des réseaux sociaux, alimentant aussi bien les sites populistes de droite que les sites de dénonciation « antiraciste ». L’excellent média d’investigation Panamza a produit une synthèse brève de l’affaire où l’on peut lire que « La journaliste indépendante Nadia Henni-Moulaï a contacté le restaurateur qui,pris à partie, affirme aujourd’hui « regretter » sa virulence nourrie, selon lui, par la perte d’un « ami au Bataclan« .
Il est vrai que la Seine Saint Denis est l’un des département en France où la transmutation anthropologique due à l’immigration de masse est la plus conséquente. Mais c’est aussi le lieu où, bien avant, une autre transmutation anthropologique se réalisait par les actes parmi les plus sacrilèges de la révolution dite française : le pillage de l’église de Saint-Denis et des tombeaux des rois de France, dont les restes furent jetés en fosse commune, voire profanés parmi la foule parisienne entraînée par le diable.
C’est donc l’héritage sans-cullotiste qui s’exprime chez ce restaurateur contre un autre héritage, plus récent, mais toujours légitime, de la république, à savoir ces deux dames musulmanes françaises, vivant à Tremblay-en-France parmi des dizaines de milliers d’autres musulmans.
Et aujourd’hui, ce sont donc des républicains pur jus, tels que Florian Philippot ou encore Rudy Salles, député UDI et adjoint à la mairie de Nice, qui veulent interdire logiquement le port des croix en société ou la présence de nonnes sur la plage.
Enfin, l’hypocrisie de la société « porno-puritaine » occidentale semble être très liée à l’hypocrisie de certains modèles modernes et rigoristes de l’islam, tels qu’en Arabie Saoudite. Ainsi du prince Mohammed bin Nawaf bin Abdulaziz Al Saoud, qui s’est plusieurs fois prononcé pour le port de la burqa et du burkini pour les musulmanes d’Europe. Mais qui peut croire que ses ambiances intimes puissent être aussi pieuses ?
En bref, le catholique orthodoxe ne rentre donc pas dans ces polémiques, mais les observe de haut et de loin. Il ne peut pas s’en désintéresser, car il y a des conséquences sociales à l’inversion et à la confusion. Et nous devons aider, aussi bien les athées, les impies, les mécréants que les musulmans à se tourner vers la Vraie Foi, en parfaite charité. Or, ce n’est évidemment pas par le pornographisme laid de la France « Charlie », ni avec l’indifférentisme des conciliaires et encore moins avec le réactionnarisme des « tradis » conciliaires, que nous arriverons à quelque chose, mais par l’exemplarité, l’étude, le travail et le respect des meilleurs enseignements de l’Eglise sur ces questions de la pudeur féminine, comme nous l’avons déjà écrit.
~ Argentinat ~