Isaac préfigurait Jésus-Christ ; Rebecca, l’Eglise : leur union et leur amour, l’union et l’amour de l’Eglise et de Jésus-Christ. Isaac, fils unique d’Abraham n’épouse Rebecca qu’après avoir été immolé sur la montagne de Moriah : Jésus-Christ, fils unique de Dieu, n’épouse l’Eglise qu’après avoir été immolé sur la même montagne. Rebecca est amenée à Isaac par le chef des serviteurs, Eliezer, aidé de ses compagnons : l’Eglise est amenée au Christ par le chef des Apôtres, Pierre, aidé de ses collègues. Eliezer reçoit l’ordre d’aller la chercher dans la parenté temporelle d’Isaac, avant de se tourner ailleurs : Pierre et les siens reçoivent l’ordre de s’adresser d’abord à la maison d’Israël, avant de s’en aller dans la voie des nations. Lorsque le mariage d’Isaac et de Rebecca se fait, la mère d’Isaac, Sara, était morte : lorsque s’accomplit l’union de Jésus-Christ et de son Eglise, la Synagogue, mère du Christ selon le temps, ne vivait plus. L’amour d’Isaac pour sa nouvelle épouse ne lui fait point oublier la perte de Sara ; il en conserve toujours un douloureux souvenir : l’amour du Christ pour l’Eglise ne lui fait point oublier la perte de la Synagogue ; après avoir pleuré sur elle, ll lui garde toujours une place dans Son cœur.
Abbé Rohrbacher, Histoire de l’Eglise catholique, tome 1, Librairie ecclésiastique de Briday, Lyon, 1872, p 91.