Beaucoup de maghrébins musulmans ont certainement une haute idée de l’islam. Bien que de race berbère pour l’immense majorité d’entre eux, l’invasion arabo-islamique du 7e siècle, ainsi que les siècles de domination de l’islam sur ces terres par la suite, les conduit souvent à se voir comme des arabes. L’islam les a donc, pour beaucoup, détachés du glorieux passé de la Berbérie chrétienne. Au lieu d’exalter une telle gloire, la plupart des maghrébins se complaisent donc aujourd’hui encore dans l’abominable religion islamique introduite dans le monde par le faux prophète Mohammed. Qu’ils soient de fervents musulmans, ou des musulmans libéraux, tièdes, voire simplement culturels, la plupart d’entre eux sont comme maudits et emprisonnés mentalement dans le paradigme islamique, duquel il est difficile de les faire sortir. Pour certains, la cause de cette obstination sera l’attachement véritable, profond, voir fanatique à l’islam. Pour d’autres, il s’agira plutôt d’un attachement culturel, ou identitaire. Pour d’autres encore, il s’agira d’une obligation sociale et familiale et renier formellement l’islam pour se convertir au catholicisme sera synonyme de brimades, de rejet, de perte des droits civiques (pour les détenteurs de la nationalité marocaine, algérienne ou tunisienne), sans compter les menaces et même les risques de meurtre par leurs anciens coreligionnaires, voire par leur propre famille. Ces derniers ne feraient d’ailleurs qu’appliquer les commandements du faux prophète Mohammed.
Nos modestes travaux apologétiques, ainsi que nos discussions avec des musulmans nord-africains ou d’origine nord-africaine vivant en France, nous ont souvent montré que nous avions régulièrement affaire à un public relativement, voire largement ignorant des réalités élémentaires du Coran, de ses erreurs, de ses blasphèmes, de ses hérésies, de ses enseignements iniques et impurs. Cela se constate surtout dans la masse des musulmans dits libéraux ou culturels, qui n’ont souvent qu’une connaissance très superficielle, édulcorée et fidéiste de l’islam. Et pour cause : l’exposition des sinistres réalités de la tradition islamique leur fait rapidement perdre leurs moyens. Il en va de même concernant l’historiographie islamique.
À ce titre, nous aimerions rappeler aux maghrébins musulmans de quelle façon l’islam a mis le pied dans les contrées de leurs ancêtres pour la première fois. S’agissait-il d’une libération ? Les nobles chevaliers de l’islam, venus de la péninsule arabique, venaient-ils libérer un peuple opprimé et soumis aux ténèbres du paganisme, de l’idolâtrie et du désordre social ? Ibn Kathir, l’une des gloires de la théologie sunnite et des sciences historiques islamiques, nous raconte comment les premiers musulmans sont arrivés au Maghreb et comment ils se sont comportés :
Abdallah bin Al-Zoubayr a dit :
J’ai regardé le roi Grégoire assis sur un cheval alors que deux servantes le protégeaient du soleil avec des plumes de paon. J’ai alors demandé à Abdallah bin Saad bin Abi Sarh de me détacher des hommes pour protéger mes arrières pour que j’aille au roi. Il m’a accordé un groupe d’hommes courageux et leur a demandé de couvrir mes arrières.
J’ai traversé les rangs en allant vers le roi et tout le monde pensait que j’avais un message pour lui. Quand je me suis approché de lui, il a deviné mes mauvaises intentions et a essayé de fuir. Je l’ai poursuivi et je l’ai transpercé avec mon javelot. Puis, je l’ai frappé avec mon épée et pris sa tête que je plaçais sur le javelot en criant « Allah Akbar ». Quand les Berbères ont vu cela, ils se sont mis à fuir comme des oiseaux. Les musulmans les ont suivis tuant et emprisonnant. Ils ont pris des butins énormes, beaucoup d’argent et un très grand nombre d’esclaves.
Ceci arriva dans une ville qui s’appelle Sbeïtla à deux jours de marche de Kairouan. Et c’était la première bataille qui a rendu célèbre Abdallah bin Al-Zoubayr qu’Allah le bénisse, qu’il bénisse son père et leurs compagnons dans leur ensemble. – Al Bidaya wa al-Nihaya, Al Bidaya wa al Nihaya, volume 10, p. 227
Ce passage nous raconte comment Abdallah bin Al-Zoubayr, l’un des premiers musulmans (né en 624 à Médine, fils de Zubayr Ibn-Al Awwam, l’un des compagnons du prophète, il est dit le « premier-né des émigrés »), mena une expédition dans l’Afrique proconsulaire. Là, il confronte le pauvre patrice byzantin, Grégoire. Le texte d’Ibn Kathir présente Grégoire comme un roi, alors qu’il n’était que gouverneur de la province. L’Afrique proconsulaire était en ce temps-là en plein délitement politique. L’administration romaine, jadis brillante et imprenable, s’était difficilement rétablie après les grands désordres causés en Europe et en Afrique du Nord par les invasions des Barbares, notamment des Vandales ariens. La venue des Vandales, adeptes de l’hérésie arienne, avait également été la cause de la diffusion de doctrines hétérodoxes dans les populations chrétiennes berbères, ainsi que du soulèvement de nouveaux potentats indépendants en marge des régions côtières administrées par l’Empire. En bref, les envahisseurs arabo-musulmans trouvèrent face à eux des contingents byzantins et berbères affaiblis, sans moyens financiers ou techniques pour convenablement repousser cette nouvelle menace.
Mais ce n’était certainement pas la première fois que la province romano-africaine avait affaire à de redoutables envahisseurs étrangers. La différence ici est que ces envahisseurs venaient au nom d’une nouvelle doctrine, l’islam, dont le fondateur ²venait de mourir quelques années plus tôt, laissant derrière lui un héritage de feu, de sang et d’épouvantable hérésie.
Aussi, comme on le voit dans le texte d’Ibn Kathir, une fois que les envahisseurs tuèrent le patrice Grégoire, ils se mirent automatiquement à piller, à massacrer, à voler, à violer des innocents et des innocentes par centaines. Au final, ils prirent également un très grand nombre d’esclaves. Tels furent les premiers hauts faits de l’islam en Afrique du Nord.
Ainsi, lorsque nos amis musulmans nord-africains, spécialement les plus libéraux d’entre eux, veulent se convaincre que les actes de l’état islamique ne sont pas représentatifs de l’islam et que les djihadistes ne sont pas de vrais musulmans, ils se mentent à eux-mêmes. Les guerriers de l’état islamique n’ont pas agi différemment qu’Abdallah bin Al-Zoubayr et ce dernier a lui-même agi en parfaite conformité avec les enseignements du Coran et l’exemple même de la vie de Mohammed.
Que les musulmans d’Afrique du Nord comparent cette invasion arabo-musulmane avec la glorieuse évangélisation de la région, dès la fin des temps apostoliques, par les premiers disciples de Jésus-Christ Lui-Même. Ceux-là convertirent des millions de personnes avec une seule arme : la Parole de Dieu. Mieux encore : malgré trois siècles d’incessante persécution au cours de laquelle le sol de l’Algérie et de la Tunisie fut glorifié par le sang de milliers de saints martyrs africains, le catholicisme sortit vainqueur et c’est l’empire lui-même qui se convertit.
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