[Brèves] Synode amazonien : Tradis et conservateurs Novus ordo soupçonnent François d’être un faux pape

Alors que le synode moderniste sur l’Amazonie est sur le point de s’ouvrir cette semaine, médias et personnalités du monde conservateur en union avec la secte Vatican 2 sont en ordre de bataille, échaudés, à juste titre, par les éléments manifestement hérétiques qui apparaissent dans l’ Instrumentum Laboris (instrument de travail), c’est-à-dire le document préparatoire à cet évènement. De façon stupéfiante, certains d’entre eux, comme le pourtant très prudent Michael Voris, se mettent à attaquer François frontalement et vont même jusqu’à remettre en cause la validité de son élection, pour cause d’hérésie. Le problème, c’est que les enseignements de François ou ceux de l’Instrumentum Laboris du synode amazonien n’ont rien de nouveau. Ils sont en parfaite conformité avec les doctrines de Vatican 2, que les précédents pontifes modernistes, comme Benoit XVI ou Jean-Paul II, ont toujours professé. Pourquoi alors se réveiller maintenant et surtout, quelles conclusions catholiques tirer ?

https://www.youtube.com/watch?v=9mNJZ1r9JDk

De façon assez stupéfiante, un fameux routier des milieux modernistes-conservateurs, Michael Voris (fondateur et animateur principal du média américain « Church Militant ») a récemment adopté un ton de plus en plus agressif à l’encontre de son « pape » François. Un comportement qui dénote fortement avec son attitude au début du pseudo-pontificat de François, où Voris faisait les louanges du moderniste argentin, le défendant vigoureusement et assurant que ce dernier « parlait et agissait comme un vrai pape ». Or, en quelques années, François est devenu si impopulaire de par son style direct et de par son idéologisme radical, que la ligne de « Church Militant » a largement évolué. Depuis la fin de l’année dernière, Voris et ses compères n’hésitent plus à attaquer frontalement le pseudo-pontife, ce qui n’avait pas manqué de provoquer les quolibets du média néo-gallican « The Remnant ». Ces médias conservateurs ou traditionalistes en union avec la secte moderniste ont désormais dépassé ces bisbilles. Désormais, le public (ou plutôt la clientèle) étant ouvertement opposé à François, il est permis d’attaquer ce dernier jusque dans des publications habituellement « light » comme celles de « Church Militant », qui se contentait jusque là de couvrir les scandales sexuels de divers prélats de la contre-église. Par ailleurs, des individus comme le youtubeur et ex-prêtre épiscopalien Taylor Marshall, devenu en quelques mois une personnalité « traditionaliste catholique » de premier plan (en partie grâce à sa bonne implantation dans les réseaux sinistres de l’Opus Dei) ont connu un succès si conséquent que les médias conservateurs comme « Church Militant » ont forcément du s’adapter à la mode du moment et à la demande du public.

Notre ami Vae Victis sur Twitter, fait remarquer à Voris que François n’est certainement pas le seul « pape invalide » de la secte Vatican 2.

Concernant l’ascension médiatique fulgurante de Marshall, plusieurs d’entre nous la trouvent étonnement rapide, surtout pour un individu qui, il y a encore quelques années, officiait comme « prêtre » épiscopalien. Quoiqu’il en soit, Marshall hypnotise les foules de par sa verve claire, suave, ses connaissances indéniables et ses publications sensationnalistes, comme cette vidéo où il enseigne tranquillement et positivement la Guématrie gnostique à ses abonnés, ou pire encore dans celle-ci, où il témoigne d’une apparition mystique dont il aurait été l’objet, et dans laquelle il aurait vu une femme, figurant l’Eglise, malade sur un lit, et dont, toujours selon lui, les seins produisaient littéralement des rivières de lait, inondant la couche, mais que ce lait était empoisonné, en raison de la maladie de l’Eglise. Dans cette vision de Marshall, des enfants pleuraient, au pied du lit, ne pouvant boire le lait empoisonné de l’Eglise. Telles sont les inspirations mystiques de la dernière star du mouvement traditionaliste aux Etats-Unis. On ne sera donc pas surpris du vocabulaire blasphématoire et franchement hérétique dont ces gens font usage, convaincus qu’ils sont qu’un pape peut enseigner l’hérésie et que par conséquent, l’Eglise peut enseigner des doctrines empoisonnées à ses fidèles. Des considérations maintes fois condamnées par le Magistère, mais dont ces individus ne rougissent pas. Car, leur succès passager s’explique nettement en raison de l’état d’anarchisme, de relativisme et d’opinionisme dans lequel se complaisent ces groupes, médias et personnes, trompées qu’elles sont par les autorités elles-mêmes anarchiques de la secte moderniste. Démonstration de la chose, Marshall a publié y a quelques mois un livre intitulé « Infiltration » dans lequel il prétend expliquer la situation de l’Eglise, ou plutôt de la secte Vatican 2, par les classiques arguments erronés qu’on a pu entendre depuis 30 ans dans les courants lefebvristes, Ecclesia Dei et conservateurs, attaquant bien sûr au passage, les affreux sédévacantistes, mais répandant également un certain nombre de théories bizarres, qui laissent penser que cet individu agit en service commandé. Bien que ce brûlot fort médiocre attaque largement le modernisme des pontifes de Vatican 2, ou du moins de leur clergé, cela n’a pas empêché Marshall d’aller « résister à la face de Pierre », tout sourire, en offrant en personne son livre à François, lequel n’a pas semblé être mécontent de cette rencontre.

Taylor Marshall rencontre François à Rome en Mai 2019 et lui offre son livre « Infiltration ».

On retrouvera donc le gratin du journalisme moderniste-conservateur aujourd’hui même, vendredi 4 octobre, en réunion à l’hotel Massimo d’Azeglia, à Rome, pour tenir un colloque intitulé « Notre Eglise : réformée ou déformée ». Ce débat sera diffusé en streaming sur le site LifeSiteNews cet après-midi à partir de 15 heures. S’y produiront José Antonio Ureta, membre éminent de la section française de l’organisation Tradition, Famille et Propriété du professeur Plinio Correa de Oliveira, John Henry Westen de LifeSiteNews, le professeur Roberto de Mattei, le Dr. Taylor Marshall, Michael Matt pour The Remnant, Michael Voris pour Church Militant, Jeanne Smits, bien connue du public français, Marco Tosatti ou encore Riccardo Cascioli. A priori, cette réunion n’a rien de très extraordinaire. Il s’agit à première vue d’un énième raout moderniste-conservateur où il s’agira de pontifier de façon inconséquente contre l’individu que ces gens croient être pape ou contre l’entité que ces gens pensent être l’Eglise. Néanmoins, des éléments de discours nouveaux et fort surprenants sont apparus chez certains des intervenants. Et tout spécialement, ce qui est encore plus étonnant, chez Michael Voris. Pour la première fois, l’échevelé animateur de « Church Militant », dans son rapport vidéo de ce matin, a laissé entendre que :

Il y a des rumeurs et des discussions dans tout Rome, quelques jours avant le très controversé synode sur l’Amazonie, selon lesquelles le conclave qui a élu le pape François aurait été invalide. Ces rumeurs concernant l’invalidité du conclave s’accompagnent directement de celle l’affirmation selon laquelle François serait coupable d’hérésie. Certains choses que dit le pape François, de même que ce qu’il fait, ainsi que les personnes qu’il nomme, provoque des réactions proches de la panique chez certains, et à tout le moins, des réactions de grande inquiétude chez beaucoup d’autres.

Voris continue ensuite son propos en énumérant quelques exemples, y compris des paroles et des actes magistériels, pour le moins problématiques du point de vue de la doctrine catholique. Puis il reprend sur ces fameuses discussions relatives à l’invalidité du conclave pour cause d’hérésie :

Tous ces éléments, et bien d’autres encore, ont initié tout un tas de conservations privées à Rome ou dans les environs, de même qu’ailleurs dans l’Eglise, lesquelles posent explicitement la question : est-ce que François est vraiment le vrai pape ?

Nous ne rapportons pas les propos de Voris pour rien. Le simple fait qu’un conservateur Novus Ordo aussi prudent, pour ne pas dire autre chose, que lui, ait l’audace de rapporter ces choses de façon plus que neutre, en dit long sur l’état de la droite conservative-traditionaliste du Novus Ordo. On se souvient qu’en 2016, au cœur du scandale qui avait agité les mêmes milieux à la suite de la publication de l’exhortation « apostolique » Amoris Laetitia et du feuilleton des dubias des quatre « cardinaux », le « cardinal » Burke, héraut des groupes modernistes-conservateurs, avait osé, dans une interview au Catholic World Report, affirmer ce qui n’est rien d’autre que l’enseignement catholique, à savoir qu’un hérétique public n’étant pas membre de l’Eglise, un pape publiquement hérétique cesse automatiquement, par le fait même de son hérésie, d’être le pape :

Si un pape professait formellement une hérésie, il cesserait, par cet acte, d’être le pape. C’est automatique.

Toutefois, peu farouche, Burke n’était pas allé plus loin et s’était contenté de cette pique inconséquente à l’endroit de François. D’ailleurs, aucun des médias conservateurs ou traditionnalistes « R&R », ni sous Paul VI, ni sous Jean-Paul II, ni sous Benoit XVI, ni même sous François, ne sont venus à la seule conclusion catholique qui s’impose pourtant de façon irrévocable depuis la promulgation des doctrines hérétiques de Vatican 2 par l’antipape Montini : les chefs de la contre-église moderniste ont tous été des hérétiques publics formels et pertinax. Ils n’ont donc jamais été de vrais papes catholiques, mais des usurpateurs, non pas assis dans la chaire de Saint Pierre, mais dans la chaire de pestilence de l’antéchrist, décrite dans la Sainte Ecriture, dans les prophéties des saints, chez les docteurs comme Saint Robert Bellarmin ou Saint Antonin et dans la bulle du pape Paul IV, Cum ex apostolatus officio, reprise dans le canon 188 du Code Canonique de 1917.

Toutefois, il y a peu de chances pour que les caciques des médias conservateurs-traditionnalistes Novus Ordo réunis à Rome aujourd’hui concluent enfin à l’évidence doctrinale que les sédévacantistes ont établie, pour les plus précoces d’entre eux, dès avant la clôture du concile hérétique de Vatican 2. Ceci d’autant plus que la plupart de ces médias et de ces personnalités, en particulier The Remnant, OnePeterFive ou Taylor Marshall, lesquels gagnent confortablement leur vie en professant des doctrines absolument erronées sur la papauté, n’ont eu cesse, depuis plusieurs années, de mépriser, calomnier et moquer les catholiques de constat sédévacantiste qui ne font que s’en tenir à l’observation des faits doctrinaux et des actes publics des hérésiarques de l’entité Vatican 2. A tel point que tout dernièrement, au lieu de conclure tout simplement à la vacance du siège, conformément à l’enseignement catholique le plus élémentaire, certains d’entre eux, en particulier OnePeterFive et Catholic Family News, ont directement remis en cause les dogmes de l’infaillibilité pontificale promulgués par Pie IX au concile de Vatican ! Telle est la rançon de l’obstination et de la tentation sous apparence de bien.

Benoit XVI, le champion des conservateurs Novus Ordo, priant à la mosquée bleue d’Istanbul en direction de La Mecque avec des clercs mahométans.

Du reste, le fait que des gens comme Voris ne se mettent à évoquer la possibilité que François soit un antipape que plus de cinq ans après son « élection » et après que ce dernier ait amplement donné la preuve, par ses actes, paroles et enseignements, qu’il n’avait rien d’un catholique et encore moins d’un pape, ne doit pas être pour nous rassurer. Il n’est pas impossible que l’on observe chez les conservateurs-modernistes, une prochaine fièvre bénévacantiste, c’est-à-dire ces gens qui, à l’instar de la truculente Ann Barnhart, considèrent que François n’est pas le vrai pape, mais que c’est le pauvre et « orthodoxe » Benoit XVI qui l’est. Bien sûr, cette théorie stupide occulte le fait que Benoit XVI professait exactement les mêmes doctrines que François et qu’il s’est rendu coupable de nombreux actes d’apostasie publique. Seulement, il le faisait avec un style beaucoup plus sournois, ses apparences doctes et son tempérament moins outrancier que celui de François trompant aisément les plus naïfs. Toutefois, Benoit XVI étant désormais d’un âge fort avancé, il y a peu de chances que les caciques R&R s’orientent réellement vers cette option, bien qu’elle soit assez vendeuse auprès du public nostalgique du Nicolas Sarkozy de la secte moderniste.

Plus probablement, la droite de la religion moderniste réclamera de plus en plus fort l’élection prochaine d’un cacique du conservatisme Novus Ordo. Les candidats sont connus : Robert Sarah, Raymond Burke, Gerhard Ludwig Müller ou pourquoi pas Athanasius Schneider, bien qu’il ne soit pas « cardinal ». Le problème avec ces options, c’est qu’aucun de ces individus n’a d’ordres valides, tous ayant été ordonnés ou du moins consacrés dans les rites invalides de Paul VI. Autre problème, chacun d’entre eux professe les hérésies de Vatican 2, certes, selon le prisme de l’herméneutique de la continuité si chère à l’hégélien Benoit XVI. Raymond Burke pratiquait par exemple tout récemment l’indifférentisme et le syncrétisme judaïsant avec un groupe se présentant comme des « hébreux catholiques ». Robert Sarah, hélas, fait régulièrement l’apologie du diabolique Paul VI, qu’il considère vraiment comme un saint et un modèle. Quant à Müller, qui ignore qu’il est un hérétique notoire qui a eu l’audace de nier les dogmes de la Transsubstantiation, de  la Virginité de la Sainte Vierge Marie et même la résurrection du Christ ? Il est également un « amoureux » de la théologie de la libération.

Il ne faut pas s’étonner que ces individus passent pour les champions de l’orthodoxie pour des gens qui n’ont que faire de la doctrine catholique sur l’infaillibilité pontificale. De même, il ne faut pas s’étonner que tout le landerneau moderniste-conservateur, R&R et lefebvriste, soit encore à la traine, 60 ans après Vatican 2. Et pour cause, ils s’aperçoivent à peine que les doctrines de l’instrument de travail du synode sur l’Amazonie, sont en parfaite conformité avec les doctrines de Vatican 2. Ainsi, s’ils se mettent enfin à affirmer que François est manifestement un hérétique public et qu’il n’est donc pas un pape, il faudra qu’ils admettent enfin, conformément à la doctrine catholique, que les cinq prédécesseurs de François furent eux aussi, des faux papes et des usurpateurs hérétiques.

 

 

 

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5 commentaire

  1. J’ai découvert récemment cette « mouvance » plutôt américaine et cela me semblait positif. Mais a la lecture de votre description en effet le soufflet se dégonfle.

    Je trouve quand même cela positif s’ils arrivent a mettre les projecteurs a l’occasion de ce synode qui selon moi marque quand même une « mise en pratique » plus intense des hérésies même si en effet tout cela est l’ultime fruit de V2.

    J’adhère a la thèse de cassiciacum ainsi le « pape » reste quand même assis sur le trône. C’est un antipape pour moi point.
    Le problème c’est qu’on ne peut pas imaginer une vacance définitive du siège.

    Les communautés non una cum peuvent elles survivre encore longtemps dans notre monde ?

  2. […] qui se sont réunis vendredi après-midi pour une conférence commune dans un hôtel romain. Nous avons d’ailleurs rédigé un article pour rappeler, une fois encore, la position incohérente de ces personnalités issues du « résistantialisme […]

  3. […] Tradis et conservateurs Novus ordo soupçonnent François d’être un faux pape (extrait) : […]

  4. […] Tradis et conservateurs Novus ordo soupçonnent François d’être un faux pape (extrait) : […]

  5. Bonjour,

    1. En l’occurrence, le positionnement des catholiques conciliaires conservateurs continuistes) découle du fait que ces catholiques n’ont pas compris la vraie nature du nouveau régime ecclésial que nous avons commencé à connaître et à subir à partir de la fin des années 1950 ou, en tout cas, à partir du début des années 1960.

    2. Ils n’ont pas compris la vraie nature de ce nouveau régime ecclésial, parce qu’ils n’ont pas compris la vraie nature du nouveau régime intellectuel (cf. la « nouvelle théologie »), liturgique (cf. le « mouvement liturgique ») et relationnel (cf. la pastorale de « l’enfouissement » ou du « levain dans la pâte ») qui a commencé à apparaître à partir de l’année 1945, en amont et en surplomb, par rapport à ce nouveau régime ecclésial.

    3. Pour cette raison, ces catholiques conciliaires conservateurs continuistes ne comprennent pas que, depuis l’annonce du Concile par Jean XXIII ou, en tout cas, depuis l’ouverture du Concile par Jean XXIII, nous en sommes à présent à cinq papes consécutifs qui acceptent ce qu’ils permettent ad intra (notamment dans le domaine de la liturgie et de la pastorale) et qui approuvent ce qu’ils prescrivent ad extra (le dialogue interconfessionnel oecuméniste, le dialogue interreligieux inclusiviste, et, au moins depuis François, le dialogue interconvictionnel, lui-aussi inclusiviste) en raison d’une appréciation et d’une orientation fondamentales qu’ils ont tous en commun.

    4. Pour ces cinq papes, en effet, globalement, l’Eglise catholique peut et doit

    – se concilier au maximum avec son environnement extérieur (les confessions chrétiennes non catholiques, les religions non chrétiennes, l’humanisme agnostique),

    voire

    – se réconcilier avec le monde contemporain, dans le cadre d’un quasi partenariat avec telle conception dominante de la vision de l’homme et des valeurs pour l’homme.

    5. Le mode de raisonnement qui est à l’origine de toute cette mutation de l’Eglise catholique est un mode de raisonnement qui a été, à l’origine, dès les années 1930,

    – anti-métaphysique, en philosophie de la connaissance et des concepts,

    – anti-normativiste, sur le plan liturgique,

    – anti-orthodoxiste, sur le plan dogmatique,

    – anti-principialiste, en philosophie de l’action et des valeurs,

    – anti-transcendantiste et surtout anti-tridentiniste,

    en ce que ce mode de raisonnement a commencé à s’opposer, dès les années 1930, à la conception officielle de la philosophie, de la liturgie, de la dogmatique, de la morale, de la transcendance divine et de la composante tridentine de la Tradition chrétienne qui a eu cours, au moins officiellement, jusqu’à la mort de Pie XII, en 1958.

    6. Ces catholiques conciliaires conservateurs continuistes voient bien que le pape François est un aggravateur de la situation, mais ne voient pas que ce pape François est AUSSI un continuateur de ses prédécesseurs,

    – parce qu’ils ne voient pas (ou répugnent à voir…) qu’il y a un lien de causalité entre le mode de raisonnement, pour ainsi dire néo-catholique ante-conciliaire, évoqué ci-dessus, et la transformation, voire la transmutation de l’Eglise catholique, au moins depuis le début des années 1960,

    mais aussi

    – parce qu’ils ne voient pas (ou refusent de voir) que ce n’est pas du tout en dépit, mais que c’est bel et bien en raison d’au moins quatre textes du Concile que nous en sommes là où nous en sommes, depuis 1965, et non seulement depuis 2013.

    7. A la vérité, les catholiques qui laissent entendre, aujourd’hui, d’une manière assez injuste, que « presque tout le mal provient de François », devraient plutôt expliquer davantage, autour d’eux, la part de responsabilité des prédécesseurs néo-catholiques de François, et, en particulier, celle de Paul VI et celle de Jean-Paul II, en ce que ces papes, dans le meilleur des cas, ont bien voulu promouvoir la foi catholique, mais n’ont pas voulu protéger la foi catholique, face à bien des tendances et face à bien des tentations propices à l’amputation, à la déformation ou à la transformation de la foi.

    8. Mais, par ailleurs, comment donc ces papes auraient-ils pu protéger la foi catholique, d’une manière qui aurait été immédiatement considérée comme autoritaire et disciplinaire par bien des théologiens et par bien des évêques un peu ou beaucoup plus « programmatiquement » néo-catholiques post-conciliaires qu’eux, puisque les mêmes papes, compte tenu de leur mode de raisonnement anti-substantialiste, anti-controversiste, anti-exclusiviste et/ou anti-organiciste, n’étaient pas « équipés », intellectuellement, pour pouvoir défendre la foi catholique, avec énergie et fermeté ?

    D’où la question, déjà posée : qui, parmi les clercs néo-catholiques post-conciliaires, aura le courage et la franchise de remonter des effets d’aujourd’hui jusqu’aux causes d’avant-hier, et aura le courage et la franchise de remettre en cause une partie du Magistère et surtout de la pastorale des quatre prédécesseurs de François déjà cités ci-dessus, et surtout de Paul VI et de Jean-Paul II,

    – le dialogue interconfessionnel (post-)montinien ayant pour effet de laisser entendre qu’il n’y a pas de différence de nature entre la foi catholique et telle confession de foi chrétienne non catholique,

    et

    – le dialogue interreligieux (post-)montinien ayant pour effet de laisser entendre qu’il n’y a pas de différence de nature entre la religion chrétienne et les religions non chrétiennes ?

    Bonne journée.

    Un lecteur.

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