La question sioniste est cause de graves quiproquos et de violentes passions dans l’époque actuelle. Au moment où nous rédigeons cette étude, l’Assemblée Nationale française vient de voter une résolution assimilant « l’antisionisme » à « l’antisémitisme ». Il est vrai que la question sioniste est aussi problématique que la question antisioniste, comme nous allons le voir. Mises ensemble, ces deux questions révèlent beaucoup plus de complexités qu’on ne le suppose ordinairement. Dans un second temps, nous allons prouver pourquoi seule la doctrine catholique permet de résoudre aussi bien la question sioniste, que la question antisioniste. Enfin, nous conclurons en exhortant les Juifs infidèles à se convertir au plus vite à la Foi catholique, seule manière pour eux de vraiment revenir en Israël.


Le sionisme Juif

Premièrement, lorsqu’on parle de sionisme, dans les temps contemporains, on entend généralement par-là la doctrine nationaliste juive, religieuse ou séculière, qui promeut le droit à l’établissement, à la défense et au maintien légitime d’un état Juif en Terre sainte. L’Encyclopédie catholique définit les sionistes de cette manière :

Les sionistes sont les adeptes du mouvement visant à constituer le peuple Juif en nation et lui donner un foyer national, en Palestine ou ailleurs. Le judaïsme orthodoxe professe un sionisme qui professe le retour des juifs en Palestine, la venue du Messie, la destruction des forces hostiles par ce Messie, la restauration du Temple et du culte, et le règne messianique.

Cet article de l’Encyclopédie catholique remonte à 1912. Sa description de la nature du sionisme est excellente, mais nous sommes là encore cinq ans avant la déclaration Balfour.

Entre temps, par un activisme politique et financier extraordinaire, les différentes mouvances du sionisme juif, qu’elles soient talmudiques, socialistes ou révisionnistes, sont parvenues à leur but en 1948, par l’établissement officiel d’un état Juif en Terre Sainte, grâce au concours ou plutôt à l’approbation des forces démocratiques alliées, victorieuses de la 2e guerre mondiale, à savoir, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Union Soviétique, la France, mais aussi, par extension, l’Allemagne de l’Ouest, qui contribua grandement et surtout matériellement, bon gré, mal gré, à l’établissement sioniste Juif, non seulement par les dizaines de millions de marks de réparations collectives et individuelles (ce qui constitua une innovation spectaculaire en matière de droit international), mais aussi par l’apport de nombreux Juifs allemands très bien formés dans les domaines de la fonction publique et de la haute administration d’état.

Comme nous l’avons dit, il a existé et il existe toujours plusieurs factions dans le sionisme Juif. Mais qu’il s’agisse du sionisme de gauche, ou du sionisme religieux ou mystique, le sionisme Juif repose entièrement sur deux piliers essentiels, dont l’un est beaucoup plus déterminant que l’autre :

  • Un pilier majeur, absolument déterminant : Le judaïsme talmudique et kabbalistique. Cette fausse religion est à la base même du sionisme Juif, y compris du sionisme de gauche ou dit « laïc », même si ces derniers se refusent parfois à l’admettre. Nous expliquerons cela.
  • Un pilier mineur, qui dérive en fait du premier : Le nationalitarisme révolutionnaire et droitdelhommiste du 19e siècle, et toutes ses inspirations ou variations, du laïcisme mendelssohnien au socialisme national de Moses Hess.

Il en résulte une constitution substantiellement bancale du sionisme juif. Ce déséquilibre, nous n’en doutons pas, constituera toujours l’un des défauts intrinsèques du sionisme Juif. Ce défaut constitue l’une des contradictions communes fatales à toutes les idéologies erronées, et plus encore aux hérésies. Parce qu’il émane de l’obstination hérétique et apostate des précurseurs du Talmud qui ont rejeté le Messie, la Loi et les Prophètes, le drame du peuple Juif est qu’il est fondé tout entier dans l’hérésie.

Ceci vaut aussi bien pour les Juifs religieux, que pour les Juifs non pratiquants ou non croyants, car ces derniers demeurent généralement attachés à leur environnement communautaire ou cultuel, comme s’ils étaient esclaves d’une pathologie mentale, qu’ils croient être transmise par le sang. Comme l’a très bien résumé le Père Curzio Nitoglia, fin connaisseur de ces questions, « le judaïsme post-biblique n’est pas seulement une pure religion, mais une idéologie ou « religion » raciale ».

Cet ethnocentrisme conduit logiquement à une forme d’ethnolatrie, conséquence païenne de l’apostasie Juive, phénomène que nous avons régulièrement noté dans nos études sur le talmudisme et la kabbale. D’ailleurs, le grand rabbin de Rome, feu Elio Toaff, résumera mieux que nous ce paradigme dramatique :

Les deux concepts sont indissociables. L’identité juive est constituée surtout par l’appartenance au peuple juif. Même celui qui n’est pas religieux est juif puisqu’il appartient au peuple juif. La religion juive est seulement pour le peuple juif. – Elio Toaff, Essere ebreo, Bompiani, Milan 1994, p. 13

De là, à moins de se libérer complètement de l’abomination talmudique et du tribalisme communautaire directement lié à l’apostasie pharisaïque, l’autodestruction juive ne prendra pas fin, malgré les apparents succès temporels des deux ou trois derniers siècles. Seule la conversion au catholicisme et le retour des Juifs dans le Vrai Israël qu’est l’Eglise catholique, leur permettra d’échapper à ces turpitudes centenaires.

Certes, aveuglés par les succès apparents de l’entreprise sioniste, beaucoup de Juifs aujourd’hui sont malheureusement plus que jamais guidés par l’orgueil. Dès les années 1930, tout spécialement aux Etats-Unis, le sionisme Juif a pris une ampleur politique assez phénoménale. Ce mouvement s’est accru jusqu’à nos jours grâce à trois biais :

  • La présence continue de conseillers Juifs et sionistes militants au sein des gouvernements américains, au moins depuis le mandat de Franklin Roosevelt. Parmi les plus connus, citons les Bernard Baruch, les Henry Morgenthau, les Henry Kissinger, les Madeleine Albright, les Rahm Emanuel, Avi Berkowitz, Jared Kushner, etc. (Voir ce dossier de la Jewish Virtual Library)
  • La manipulation des sectes protestantes américaines afin qu’elles adoptent la doctrine hérétique du dispensationalisme. Depuis lors, ce qu’on appelle improprement le « sionisme chrétien » a constitué une force de frappe considérable pour les intérêts sionistes aux Etats-Unis et même ailleurs dans le monde, notamment en termes d’électorat « conservateur ».
  • La montée en puissance du mouvement hassidique ou Chabad Loubavitch au sein du judaïsme talmudique. A la fois traditionaliste et moderniste, ce mouvement très porté sur le mysticisme kabbalistique et sur la promotion des lois noachides, a gagné une influence tout à fait exceptionnelle dans les milieux politiques américains, en particulier dans le domaine de la diplomatie.

Le sionisme Juif considéré par la doctrine de l’Eglise

D’un point de vue catholique, comment considérer néanmoins le sionisme Juif dans l’époque contemporaine ? Les choses sont claires : Puisque l’Eglise est le vrai Israël et puisque les Juifs talmudiques et les Juifs séculiers ont rejeté le Messie, la Loi et les Prophètes, il est clair que les motifs utilisés pour justifier le projet sioniste au 20e siècle sont inacceptables du point de vue de l’Eglise.

C’est la raison pour laquelle le pape Saint Pie X a signifié son opposition à Théodore Herzl, venu le rencontrer au Vatican le 25 Janvier 1904. La position de l’Eglise sur le sionisme Juif fut alors résumé de la plus limpide manière par le pape :

Nous ne pouvons pas soutenir ce mouvement [sioniste]. Nous ne pourrons pas empêcher les juifs d’aller à Jérusalem, mais nous ne pouvons en aucun cas soutenir cela. Même si elle n’a pas toujours été sainte, la terre de Jérusalem a été sanctifiée par la vie de Jésus-Christ. En tant que chef de l’Eglise, je ne peux vous dire autre chose. Les juifs n’ont pas reconnu notre Seigneur, c’est pourquoi nous ne pouvons pas reconnaître le peuple juif.

En effet, le saint pape avait parfaitement compris que, d’obédience séculière ou d’obédience talmudique, le sionisme Juif reposait nécessairement sur des prétextes impies, rejetant la Vraie religion, rejetant la Loi divine. De là, l’Eglise ne pouvait aucunement reconnaître comme légitimes ces prétextes à l’action politique Juive. Toutefois, notez aussi que le pape Saint Pie X formule très finement ses paroles : L’Eglise ne peut pas reconnaître la légitimité du sionisme Juif, à cause de ses fondamentaux antichrists.

Deux cas peuvent se présenter. Ou bien les juifs restent fidèles à leur croyance et continuent d’attendre le Messie, qui pour nous est déjà venu. Dans ce cas, ils nient la divinité de Jésus, et nous ne pouvons rien faire pour eux. Ou bien ils vont là-bas sans aucune religion, et dans ce cas-là nous pouvons encore moins les soutenir. Les juifs, qui auraient dû être les premiers à reconnaître Jésus-Christ, ne l’ont pas fait jusqu’à ce jour.

C’est pourquoi il avait également répondu à Herzl que si les Juifs parvenaient à leurs fins auprès des britanniques, l’Eglise enverrait des missionnaires pour exhorter les Juifs à se convertir.

Ainsi, si vous allez en Palestine et si vous y installez votre peuple, nous préparerons des églises et des prêtres pour les baptiser tous.

En effet, imaginons maintenant que Théodore Herzl fut le représentant d’un mouvement sioniste, mais de foi catholique, proposant de mettre en œuvre une vaste opération de lobbying dans le monde entier afin de forcer le protectorat anglais à faire de la Palestine un foyer catholique, un état d’Israel, mais chrétien. Il n’y a pas à douter que le saint pontife, après avoir examiné attentivement l’affaire, aurait été très enthousiasmé par un tel « sionisme catholique ». Mais Saint Pie X rejeta le sionisme Juif, parce que ce sionisme n’était pas chrétien, mais antichrétien par essence. C’est également la réponse que fit le cardinal Merry Del Val au même Herzl, en janvier 1904.

Je ne vois pas en quoi nous pourrions prendre la moindre initiative dans cette affaire. Aussi longtemps que les juifs nient la divinité du Christ, nous ne pouvons certainement pas faire une déclaration en leur faveur. Non que nous ayons la moindre haine envers eux. Au contraire, l’Eglise a toujours fait en sorte de les protéger. Ils sont à nos yeux d’indispensables témoins des plans de Dieu sur terre [ndlr : prophétie de la conversion des juifs infidèles dans les derniers temps]. Mais ils nient la divine nature du Christ. Comment alors, pourrions-nous accepter qu’ils entrent en possession de la terre sainte, sans renoncer à leurs principes les plus essentiels ?

Pour le reste, que pouvait faire l’Eglise face au mouvement sioniste juif et face à l’établissement de l’état « d’Israël » en 1948 ? Politiquement, rien ou presque, sinon réclamer l’internationalisation de Jérusalem, comme le fit le pape Pie XII.

Depuis l’apostasie des gouvernements d’Occident au 19e siècle, l’Eglise était littéralement encerclée de toutes parts, non seulement par des gouvernements maçonniques, ouvertement anticléricaux, voire même communistes, mais également par la menace de l’hérésie moderniste, et enfin, par le complot des loges, décidées depuis le milieu du 19e siècle à infiltrer la curie romaine pour enfin détruire la seule entité qui menaçait réellement leur nouvel ordre séculier. Ils n’y sont toujours pas parvenus. Ils n’ont que pu mettre en place la secte moderniste de Vatican 2 et en agissant ainsi, ils ont en effet causé le plus grand génocide de tous les temps, en assassinant des millions d’âmes.

Ceci d’autant plus que la secte moderniste, par son usurpation, a détruit toute l’entreprise évangélisatrice de l’Eglise, notamment à l’endroit des Juifs infidèles. De fait, seuls les rares états demeurés officiellement catholiques jusque dans les années 1960, surtout l’Espagne du Général Franco, ont toujours refusé de reconnaître la légitimité de l’état sioniste Juif.

Il reste donc qu’aujourd’hui, l’Eglise catholique étant retournée dans les catacombes, seuls les catholiques fidèles à l’orthodoxie de la Foi continuent d’observer la vraie doctrine vis-à-vis de la question du judaïsme talmudique. Ainsi, seuls les catholiques continuent aujourd’hui de prier pour la conversion des Juifs infidèles et pour leur retour dans le Vrai Israël. Mais qu’en est-il alors de la position à observer vis-à-vis de la question du sionisme Juif et de la réaction antisioniste ?


Sionismes et antisionismes antichrétiens

Il faut tout d’abord mettre en garde ceux qui, par manque d’éducation, ou à cause de mauvaises influences, se disent catholiques tout en s’abreuvant de théories antisionistes qui ne sont pas catholiques, mais qui sont issues des courants de gauche, des courants nationalistes ou encore arabo-musulmans. Ce sont là trois types d’antisionismes absolument incompatibles avec la doctrine catholiques. Faisons en le détail :

  • Un antisionisme de gauche, d’ailleurs originellement Juif, puis orienté par l’école de pensée anticolonialiste, prolétarienne, gauchiste. Ce courant est généralement hypocrite politiquement et ignare théologiquement. Cette tendance se refuse généralement à admettre que le sionisme Juif est nécessairement fondé sur l’abomination talmudique, avant d’être fondé sur un nationalisme tribal, lequel découle de toutes façons de la fonction spirituelle.
  • Un antisionisme arabo-musulman, qui émane de trois sources. D’une part, du nationalisme panarabe, généralement laïcisant, socialisant et influencé par les modèles jacobins. D’autre part, de l’islamisme lui-même, avec là encore, plusieurs considérations ou stratégies selon les sectes mahométanes. D’abord, la résistance majoritairement chiite et d’influence iranienne du Hezbollah qui professe un antisionisme particulier, lié aux antagonismes géopolitiques directs entre le Liban chiite, l’Iran imamite et l’état sioniste. Ensuite, la résistance de l’islam palestinien, plutôt sunnite, et dont les factions sont diverses, professant tantôt un nationalisme islamique, tantôt un islamisme radical classique. Enfin, un antisionisme panislamiste, de tendance généralement sunnite, plus générique, qui se fond tantôt dans le militantisme gauchiste et anticolonialiste, tantôt dans des mouvances plus nationalistes. Cette lecture de l’antisionisme arabo-musulman est d’autant plus complexe et paradoxale que les factions de l’islamisme le plus radical ne sont généralement pas des ennemis, mais des alliés plus ou moins déclarés de l’état sioniste Juif. C’est le cas notoire de l’Arabie wahhabite, mais c’est aussi le cas des groupes tels que Daesh ou Al Qaida, qui ont été très officiellement soutenues par l’armée israélienne, et qui, de l’aveu même d’Efraim Halevy, ex-directeur du Mossad, n’ont jamais attaqué l’état sioniste Juif. Il existe également chez certains mahométans, une tendance quiétiste, souvent mystique, qui, tout en critiquant le sionisme juif d’un point de vue géopolitique, considère que les Juifs talmudiques sont tout à fait en droit d’occuper la Terre sainte, suivant en cela l’approche historiciste du Coran.
  • Un antisionisme occidental nationaliste et réactionnaire. Cet antisionisme est généralement profane, ne reposant aucunement sur la doctrine catholique, mais plutôt sur les traditions idéologiques du patriotisme révolutionnaire, du racialisme ou encore du souverainisme laïciste. Cette tendance réagit généralement, non sans raison, à l’ingérence et à l’influence politique, économique et législative du sionisme Juif dans certains états occidentaux depuis l’émancipation du 18e siècle. Toutefois, cet antisionisme profane conduit trop souvent ses adeptes vers un inacceptable antijudaïsme anti-théologique qui se conclut généralement par des formes renouvelées de vieilles hérésies, telles que le marcionisme, ou de vieilles erreurs, telles que l’antijudaïsme voltairien. De fait, cet antisionisme finit généralement par considérer le catholicisme avec mépris et s’avère incapable de comprendre que le judaïsme talmudique n’a rien à voir avec la vraie religion mosaïque. De là découlent non seulement de graves erreurs contre la Religion catholique, mais aussi un certain idéalisme qui empêche les partisans de cette tendance de faire preuve du moindre réalisme politique sur cette question. Cette tendance tombe ou bien dans l’outrance et l’obsession, ou bien dans un relativisme et un cynisme inacceptables, qui finit paradoxalement par valider toutes les prétentions spirituelles ou territoriales des sionistes juifs. Ce dernier sentiment explique en partie la collaboration active qui eut lieu au milieu des années 1930 entre l’Allemagne nationale-socialiste et les factions révisionnistes du sionisme Juif. Ce type d’antisionisme influence parfois, à tort, certaines individualités se prétendant de culture ou de foi chrétienne. Il existe également un antisionisme protestant fondamentaliste, mais qui doit être distingué de ce courant, puisqu’il reconnait, comme les catholiques, que les Juifs talmudiques ne suivent pas la vraie religion de l’Ancien Testament.
  • On pourrait ajouter à cela l’antisionisme pratiqué par certaines factions du judaïsme talmudique, notamment au sein de la tendance haredim, ultraorthodoxe, à l’image de la secte des Natura Kartei. Ceux-là sont les frères ennemis des hassidim, mais ils ne divergent que sur des considérations eschatologiques, qui les conduisent à des oppositions politiques. Leur antisionisme est donc fonction d’une querelle théologique entre sectes juives. Hormis cela, ces « antisionistes » partagent globalement la même foi talmudique radicale que leurs antagonistes. Inutile de dire que cet antisionisme talmudique ne peut aucunement être soutenu par des catholiques.

Dans tous les cas, ce sont des voies inacceptables d’un point de vue catholique. Non pas que les auteurs ou les militants de ces mouvances ne puissent pas faire parfois de pertinentes analyses, sur des points strictement politiques ou historiques, mais l’esprit général est souvent totalement erroné et étranger à la saine vision catholique de la question, seule analyse possible et véritable par ailleurs, tant sur le plan spirituel que temporel.

Il faut ensuite mettre en garde contre trois types de sionismes faussement « chrétiens » ou faussement « conservateurs ». Faisons en le détail :

  • Un sionisme pseudo-chrétien d’origine protestante. A la base de cette mouvance se trouve l’hérésie dispensationaliste également qualifiée de dispensationalisme prémillénariste. Théorisée par John Nelson Darby, cette doctrine affirme que les Juifs talmudiques sont dispensés de croire en Jésus Christ et d’accepter Ses enseignements, en raison d’une « élection » raciale irrévocable. Pour plus de détails, le lecteur consultera l’étude que nous avons consacré à ce sujet. Le dispensationalisme protestant fut particulièrement réactivé et diffusé au début du 20e siècle. Sa figure principale est alors Cyrus Scofield, un médiocre escroc qui, après quelques démêlés judiciaires, se fait « pasteur », ayant découvert le potentiel financier de la continuelle effervescence des sectes protestantes aux Etats Unis. Scofield sera repéré et financé par le très influent militant sioniste et riche avocat d’affaires Samuel Untermeyer, lequel sera également à l’origine de l’opération de boycott économique contre l’Allemagne nationale socialiste au début des années 1930. L’objectif de la manœuvre d’Untermeyer est de populariser le sionisme Juif auprès du vaste électorat protestant américain. Une bible trafiquée, bardée de commentaires appuyant la doctrine dispensationaliste, est également diffusée : c’est la fameuse « Bible Scofield », encore utilisée à ce jour par de nombreuses sectes protestantes américaines. Plusieurs décennies plus tard, l’opération demeure un succès et les gourous « télévangélistes » chantent allègrement les louanges du sionisme Juif à des millions de téléspectateurs, qui sont aussi des donateurs et des électeurs, particulièrement utiles au parti républicain, le parti démocrate faisant plutôt appel au sionisme gauchiste et libéral. Il va sans dire que le dispensationaliste protestant est une hérésie absolue, doublée d’une escroquerie politique. Il est à noter que depuis quelques années, certains « pasteurs » protestants ont radicalement rejeté cette doctrine et se sont engagés dans une critique acerbe de l’influence sioniste aux Etats Unis. Le cas du « pasteur » Chuck Baldwin fait figure d’exemple type.
  • Un sionisme politique pseudo-conservateur. Ce sionisme « conservateur » s’adresse principalement à un électorat réputé de centre-droit, voire parfois de gauche républicaine, pour le cas de la France. Mais il touche également, depuis quelques décennies, un public de « droite nationale ». Ce courant-là se fonde sur des prétextes d’intérêts et de culture commune entre l’Occident post-révolutionnaire et la judaïté sioniste. Selon les mouvances, l’accent peut être mis sur un prétendu fonds civilisationnel commun, ou encore sur un prétendu fonds spirituel et philosophique commun. Dans le premier cas, on présentera l’état sioniste Juif comme le « rempart de l’Occident et de la démocratie » au Moyen-Orient. Dans le second cas, on appuiera sur les communes « valeurs laïques et judéo-chrétiennes ». D’une manière générale, ce courant est essentiellement politique, bien qu’il puisse parfois avoir des ressorts spirituels, en Amérique, comme en Europe. Ce courant prend essentiellement appui sur l’influence progressive des partis de droite et d’extrême droite dans l’état sioniste. L’apparition de la menace islamiste internationale, dans les dernières années de la guerre froide, a conduit un certain nombre d’individualités et de partis politiques de « droite nationale » en Europe à se placer sous la coupe de cette tendance, aussi bien par conviction profonde, que par opportunisme politicien. Déjà, dans les années 1940, la plupart des socialistes et républicains dreyfusards devinrent les plus ardents collaborationnistes, connus sous le nom de néo-socialistes. Après la deuxième guerre mondiale, certains antisémites jadis exaltés, tels Lucien Rebatet, se mirent à professer une admiration pour le colonialisme et le militarisme sioniste des années 1950 et 1960. Dans les années 1990 et 2000, le sionisme Juif connut de plus en plus de succès dans les milieux néo-conservateurs occidentaux, essentiellement composés de personnalités venues de la gauche ou adhérant à des idées libérales et libertaires, en particulier par la diffusion du thème du complot « Eurabia » par l’essayiste juive Gisèle Littman-Orebi (Bate Ye’Or). Ce courant est probablement le plus cynique, le plus pernicieux et le plus malhonnête, spirituellement, politiquement et historiquement.
  • Un sionisme pseudo-catholique d’origine moderniste. Ce courant est propre à la secte moderniste issue de Vatican 2. Il est largement due aux enseignements hérétiques de Vatican 2 (notamment depuis la déclaration Nostra Aetate) et des « papes » de la dite secte, enseignements qui sont essentiellement les mêmes que ceux de l’hérésie dispensationaliste protestante. Une fois encore, nous renvoyons le lecteur à notre étude complète sur la question. Les modernistes considèrent les Juifs talmudiques comme étant toujours le peuple élu, faisant irrévocablement partie de l’Alliance, malgré leur rejet de la Messianité et de la Divinité de Jésus Christ, de la Loi et des Prophètes. Les modernistes considèrent les Juifs talmudiques comme leurs « grands frères » dans la foi et proscrivent toute évangélisation de ces Juifs, car, disent-ils, ceux-ci n’ont pas besoin de se convertir pour être sauvés. De là, deux tendances existent. La tendance indifférentiste typique est celle des doctrines et du « magistère » des « papes » de Vatican 2. Une autre tendance, plus militante et plus hérétique encore, s’est développée dans certaines mouvances « conservatrices » ou « traditionalistes » de la secte moderniste. Ceci se traduit aussi bien sur un plan spirituel, que temporel. Sur le plan spirituel, l’influence de la sinistre organisation « Opus Dei », fondée par l’hérétique Josemaria Escriva de Balaguer, fut déterminante au sein de la secte moderniste. Mais déjà, dans les années 1920, le Saint Siège fît interdire l’association des Amici Israël, qui cherchait déjà à relativiser la position de l’Eglise concernant la question des Juifs infidèles. Sur le plan plus militant et même politique, un certain nombre de personnalités et d’organisations « conservatrices » et se prétendant catholiques, professent le « judéo-christianisme » et affirment sans honte être partisans du sionisme Juif. Un exemple parmi tant d’autres est celui de Jean-Luc Schaffhauser. Ancien centriste, membre actif de l’Opus Dei (il œuvra notamment à la diplomatie entre la secte moderniste et la secte schismatique russe), cet homme d’action rejoint le Rassemblement Bleu Marine à la fin des années 2000 puis est élu député européen en 2014. C’est lui qui négocia un prêt conséquent d’une banque russe au bénéfice du Front National mariniste. En 2014, lors de la campagne pour les municipales à Strasbourg, il déclare à l’édition locale de Rue89 : « Je suis judéo-chrétien. A tous ceux qui critiquent les juifs, j’annonce la couleur, même si ça ne fait pas plaisir. Je suis sioniste, je suis un ami d’Israël, seul pays démocratique de cette zone. Je me sens d’ailleurs très bien en Terre sainte. Et puis Marie et Joseph étaient juifs ». Il va sans dire que ce sionisme pseudo-catholique, sous forme moderniste-progressiste ou moderniste-conservatrice est inacceptable, puisqu’il reprend fondamentalement l’hérésie protestante dénoncée précédemment et va totalement à l’encontre de l’enseignement évangélique et magistériel. Il doit être radicalement rejeté et condamné par les catholiques.

Nous avons résumé ici trois formes d’antisionismes et trois formes de sionismes qui ne peuvent en aucune manière être adoptées par les catholiques. Il convient maintenant de déterminer si les catholiques peuvent affirmer une forme de sionisme ou d’antisionisme particulier.


Un sionisme catholique pratique ?

Il faut tout d’abord dire que ceux des catholiques qui vivent dans le monde, qui s’intéressent à la politique et qui pensent pouvoir se soustraire à la question du sionisme Juif, se trompent doublement. Il s’agit d’un problème majeur, central, aussi bien théologiquement que politiquement. Sous ces deux rapports, il nous touche en tant que catholiques, mais aussi en tant que citoyens de pays occidentaux. Catholiques et adversaires acharnés de la religion talmudique, nous ne sommes pas antisionistes à proprement parler.  Car la vraie Sion, c’est l’Eglise. Le vrai Israël, c’est l’Eglise. Le sionisme juif est une imposture, fondée sur l’abomination talmudique. Seuls les catholiques sont la descendance d’Abraham. Sous ce rapport, nous sommes donc les vrais enfants de Sion et il est hors de question pour nous de nous laisser voler nos droits par des sectes infidèles et apostâtes. Ce qui est à l’Eglise, appartient à l’Eglise. Témoignons en force de notre foi avec les pères du 2e concile de Nicée :

C’est ainsi qu’avec les prophètes, nous chantons à l’endroit de l’Eglise, les hymnes de la Victoire : Pousse des cris de joie, fille de Sion ! Pousse des cris d’allégresse, Israël ! Réjouis-toi et triomphe de tout ton coeur, fille de Jérusalem ! Yahweh a retiré les jugements portés contre toi, Il a détourné ton ennemi. Le roi d’Israël, Yahweh, est au milieu de toi ; tu ne verras plus le malheur ! (Sophonie 3 ; 14-15)

Cette approche pratique semble donc permise par la doctrine catholique, mais elle nous permet aussi d’échapper aux législations délirantes que les Juifs et les pouvoirs publics ont mis en place en Occident pour faire taire toute critique à leur égard ou à l’égard de l’état « d’Israël » moderne. Notez que beaucoup d’antisionistes appartenant aux catégories susnommés, notamment de type « nationaliste », se font régulièrement condamner par les lobbies communautaristes et il faut dire que dans l’immense majorité des cas, il s’agit là de jugements scandaleux, iniques et infâmes. Néanmoins, nous devons leur conseiller à l’avenir l’approche catholique de la question sioniste. Non seulement elle est la seule qui puisse être vraie et pertinente, mais elle est aussi, logiquement, sage, intelligente, prudente, tout en étant radicale. De fait, ces législations scélérates ne peuvent absolument rien contre nous autres, catholiques, car il est radicalement impossible d’accuser un catholique d’être un antisémite ou même un antisioniste. Tout d’abord, le Magistère a toujours condamné les haines fondées sur les prétextes de race ou d’appartenances nationales. Ceci inclut évidemment les haines et attaques physiques portées sur les Juifs, en raison de leur seule appartenance ethnique supposée ou du fait qu’ils professent la religion talmudique. Aucune institution au monde n’a été plus claire et plus constante à ce sujet. Sans remonter aux décrets les plus antiques, citons simplement la bulle Sicut Judaeis du pape Calixte II au 12e siècle :

De même qu’il ne doit pas être permis aux juifs d’oser, dans les synagogues, outrepasser ce qui est permis par la loi, de même ne doivent-ils souffrir aucun tort dans ce qui leur a été concédé. C’est pourquoi, même s’ils préfèrent demeurer dans leur raideur plutôt que de comprendre les paroles cachées des prophètes et reconnaître la foi chrétienne et le Salut, parce que néanmoins ils demandent Notre défense et aide, attachés à la bonté de la piété chrétienne de Nos prédécesseurs d’heureuse mémoire, les pontifes romains Calixte et Eugène, Nous acceptons leurs pétitions et leur accordons le bouclier de Notre protection. Nous décidons donc qu’aucun chrétien ne les force à venir au baptême contre leur gré et leur volonté. Mais celui d’entre eux qui fuira vers les chrétiens pour cause de foi, après que sa volonté aura clairement été établie, qu’il soit fait chrétien sans aucune calomnie. Qu’aucun chrétien n’ose les blesser, les tuer, ou leur prendre aucun argent sans que cela résultât du jugement d’un magistrat des lieux, ou modifier les coutumes qu’ils avaient dans la région dans laquelle ils vivaient auparavant. Évidemment, que personne ne les bouscule avec des bâtons ou des pierres pendant la célébration de leurs fêtes, ni n’exige d’eux aucun service forcé si ce n’est ceux qu’ils effectuent habituellement depuis les temps passés. À ce propos, Nous opposant à la dépravation et à la débauche des mauvaises gens, Nous décidons que personne n’ose dégrader ou accaparer le cimetière des juifs ou exhumer des corps humains pour obtenir de l’argent. Mais si quelqu’un, ayant compris le sens de ce décret, osait, ce qu’à Dieu ne plaise, aller à son encontre, il souffrirait la perte de ses honneurs et offices ou serait frappé d’une sentence d’excommunication s’il ne corrigeait pas son comportement de manière digne et satisfaisante. – Pape Calixte II, Sicut Judaeis

Notez bien que le Talmud est très loin de la charité biblique exprimée par le magistère catholique. Malgré cela, l’Eglise catholique a toujours traité les Juifs talmudiques avec patience et justice, et dans les temps médiévaux et modernes, les Juifs convertis à la foi catholique se sont souvent montrés les plus pieux et les plus zélés, à l’instar des grands apologistes comme Nicholas Donin ou Johannes Pfefferkorn, ou des grands saints comme Sainte Thérèse d’Avila. Citons aussi, plus proches de nous, le père Ratisbonne, ou les deux abbés Lemann.

Ensuite, il est impossible d’accuser les catholiques d’êtres antisémites, tout simplement parce que les catholiques sont spirituellement sémites. Etant le Vrai Israël, ils sont la vraie descendance d’Abraham, les vrais et seuls élus de la Nouvelle et éternelle Alliance. Le pape Pie XI, lors d’une adresse du 6 septembre 1938 à des pèlerins belges, résuma la chose de cette façon :

Remarquez bien que dans la messe catholique, Abraham est notre patriarche et notre père. L’antisémitisme est incompatible avec la haute pensée qu’exprime ce fait. L’antisémitisme est une attitude à laquelle nous, chrétiens, ne pouvons prendre part. Non, je vous affirmer qu’il est impossible pour un chrétien de prendre part à l’antisémitisme. C’est une chose inadmissible. Par le Christ et en Christ, nous sommes la descendance spirituelle d’Abraham. Spirituellement, nous sommes tous sémites.

On pourrait même poursuivre l’auguste pensée du pape Pie XI et noter que d’une certaine manière, l’anticatholicisme de toutes les sectes et fausses religions, y compris du judaïsme talmudique, est le sommet de l’antisémitisme. Tandis que le judaïsme talmudique enseigne la haine ontologique du non-juif, qui est à peine considéré comme un humain, la doctrine catholique enseigne l’amour du prochain et la haine de l’hérésie. C’est donc la religion talmudique que nous haïssons, précisément parce qu’elle empêche notre prochain, le Juif, de se sauver dans la Foi catholique. D’ailleurs, on pourrait même aisément accuser les sectes protestantes sionistes ou encore la secte modernisme, d’être antisémites, puisqu’elles refusent d’agir en Vérité et en charité pour le vrai bénéfice des Juifs.

Ainsi, nous ne sommes pas, en pratique, des antisionistes, parce que nous sommes la vraie Sion. En revanche, nous nous opposons au sionisme Juif, ou à sa variante protestante, ou aux formes non catholiques d’antisionismes, pour les raisons évoquées, raisons qui sont principalement théologiques, et ensuite politiques. Ce qui nous presse le plus, c’est d’œuvrer à la conversion des Juifs infidèles, tout particulièrement dans les temps présents.


La conversion des Juifs

En effet, imaginons maintenant que, Dieu le voulant, des Juifs se convertissent par milliers en Terre Sainte. Voilà qui serait un retournement de situation prodigieux et providentiel. En vérité, suivant l’enseignement de Saint Pie X, il n’y a qu’une seule manière pour les Juifs de justifier leur présence en Terre Sainte et d’échapper aux cataclysmes futurs : Ils doivent revenir en Israël, c’est-à-dire se convertir à la foi catholique, afin d’être légitimes.

Quelle merveille de miséricorde, quelle manifestation extraordinaire de la puissance des grâces divines que cela serait, si ces Juifs se convertissaient enfin, renonçant à leur apostasie pluriséculaire ! Ce serait pour eux la fin des angoisses, ce serait pour eux le seul moyen d’échapper à l’autodestruction d’une société ethnocentriste dominée par d’insoutenables contradictions, coincée entre le judaïsme talmudique ultra, le nationalisme idolâtrique et la culture de la décadence, de l’argent malhonnête, de l’homosexualisme et de la débauche la plus totale. Seule cette conversion massive au catholicisme permettrait de justifier aux yeux de tous et surtout à l’égard de l’Eternel, leur présence en terre sainte. Seule leur conversion permettrait de purger sereinement la terre sainte des abominations talmudiques et mahométanes.

De plus, cette conversion fournirait tout d’un coup un état et une puissance armée redoutable à une Chrétienté régénérée. A ce moment-là, on pourra en effet parler de l’état d’Israël comme rempart de l’Occident, et bien plus encore que cela : un rempart de la Chrétienté. Néanmoins, ne nous laissons pas emporter par notre optimisme, car pour l’heure, la majorité des Juifs demeure aveuglée par l’esprit de ce monde, par les succès trompeurs du sionisme judéo-talmudique et par le mirage tribaliste. Certes, tout ceci fut prophétisé de longue date, par les saints prophètes de l’Ancien Testament et rappelé par les Saints Apôtres du Nouveau. A cause de leur apostasie adultère, ces juifs demeureront longtemps dans l’aveuglement, dans l’infidélité, privés de temple et de sacerdoce, mais à la fin des jours, ils reviendront enfin en Israël, c’est-à-dire dans l’Eglise catholique :

Car pendant de nombreux jours les enfants d’Israël demeureront sans roi et sans chef, sans sacrifice et sans stèle, sans éphod et sans théraphim. Après cela les enfants d’Israël se convertiront et chercheront de nouveau Yahweh, leur Dieu, et David, leur roi ; ils reviendront en tremblant vers Yahweh et vers sa bonté, à la fin des jours. – Osée 3 ; 4-5

Il importe donc de les prévenir des malheurs qui s’abattront sur eux, par leur propre faute, s’ils s’entêtent davantage dans leur apostasie qui n’a que trop duré. En effet, s’ils ont rejeté les prophètes et la Loi en corrompant leur véritable message, les prophètes et la Loi continuent de les condamner, depuis la nuit des siècles :

Si, oubliant Yahweh, ton Dieu, il t’arrive d’aller après d’autres dieux, de les servir et de te prosterner devant eux, J’atteste aujourd’hui contre vous que vous périrez certainement. Comme les nations que Yahweh fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de Yahweh, votre Dieu. – Deutéronome 8 ; 19-20

Toutefois, que le lecteur ne s’imagine point que ce vœu soit une simple vue de notre esprit. Au contraire, plusieurs théologiens catholiques de haut vol ont considéré au siècle dernier que le mouvement sioniste Juif en Terre Sainte pouvait potentiellement être le signe précurseur de la conversion prophétisée. Tel était l’opinion du grand cardinal Billot, mais aussi celle de l’admirable Révérend Père Berry, dans sa fameuse étude eschatologique récemment publiée en français.


Les deux faux Israël et l’identité de l’Antéchrist

Du temps de Saint Pie X ou de Pie XII, les théologiens catholiques ne manquèrent pas de relever la nature du sionisme Juif et les problèmes géopolitiques qu’il posait aussi bien en Occident qu’en Orient. Voyons par exemple l’avis du Père Henri Laemmens, qui vécut toute sa vie au Levant. Dans son introduction à son fameux ouvrage sur l’Islam, il se livre à un rappel de la situation géopolitique dans le monde arabo-musulman :

En Palestine, le danger sioniste a permis au mouvement arabe de se manifester dans toute sa force. Sa résistance imprévue et farouche à l’envahissement Juif, révéla une vitalité insoupçonnée. – Père Henri Laemmens, L’Islam, croyances et institutions, 1943, p.20

Voyons aussi l’avis des Jésuites de l’Osservatore Romano, organe officiel du Vatican, qui réagirent vigoureusement dans l’édition du 14 mai 1948, lors de la proclamation de l’établissement de l’état juif sioniste en Terre Sainte, en rappelant la substance de la position officielle du Saint Siège :

L’Israël moderne n’est pas l’héritière de l’Israël biblique. La Terre Sainte et ses lieux saints n’appartiennent qu’au christianisme, le vrai Israël.

Citons aussi le Père Denis Fahey, de glorieuse mémoire :

Le naturalisme ou anti-surnaturalisme Juif, à cause de sa lutte pour l’avènement d’un nouvel âge messianique, constitue une double source de corruption et de décadence pour les autres nations. Tout d’abord parce qu’en de son opposition à la vie surnaturelle provenant de Notre Seigneur, il s’oppose directement à la Lumière et à la force, seuls moyens par lesquels la vie humaine, individuelle et nationale, peut être ordonnées. Ensuite, que le messie naturaliste à venir soit un individu Juif ou qu’il soit la race Juive elle-même, il en résulte que les Juifs, en tant que nation, cherchent à imposer leur forme nationale particulière aux autres nations. Ceci ne signifie pas que tout individu Juif travaille consciemment à l’élimination du Règne du Christ dans la société, mais cela signifie que les Juifs, dans la mesure seulement où ils sont unis avec les chefs de leur nation, s’opposeront à l’influence de la vie surnaturelle du Corps Mystique dans la société, et seront ainsi un ferment de naturalisme à cause de leur désir de domination messianique en tant que race. – Père Denis Fahey, The Kingship of Christ and the conversion of the Jewish nation, Chapitre 7

De leur côté, les exégètes catholiques, pendant toute la première partie du 20e siècle, ne manquèrent pas de remarquer, conformément à l’enseignement de leurs prédécesseurs, que ce sionisme Juif, surtout dans sa dimension historique et mystique, semblait clairement avoir un rôle dans l’eschatologie antéchristique. Nous pensons notamment aux travaux du Révérend Père Sylvester Berry, du Révérend Culleton, mais aussi du Père Vicent Miceli.

Un tel état temporel et terrestre, (l’état sioniste, ndt) pourrait facilement devenir la base du pouvoir politique et militaire de l’Antéchrist à son arrivée. Car l’Antéchrist sera parfaitement en phase avec les idéaux de cet état sioniste. De plus, l’État d’Israël a démontré qu’il avait la volonté et la capacité de faire la guerre et d’atteindre les objectifs temporels auxquels il est viscéralement attaché. Ainsi, lorsque l’Antéchrist accédera au pouvoir à la tête d’un État aussi efficace, superbement armé et doté en scientifiques, fondé sur «la nation, la race et le sang», il sera en mesure de conquérir le reste du monde. Il sera le premier, le seul Juif à régner sur le monde avec un pouvoir politique, économique et militaire depuis sa capitale, Jérusalem, la ville dans laquelle Notre Seigneur a été crucifié. – Père Vincent Miceli, The Antichrist, 1981, p.152

Ces mêmes exégètes, en particulier le Révérend Sylvester Berry, dès les années 1920, avaient rappelle l’enseignement classique de l’exégèse catholique, à savoir que les temps antéchristiques se manifesteraient par l’apparition d’une fausse église, avec un faux pape, une fausse religion et de faux sacrements. Tel est le consensus général des pères et des théologiens. Mais à côté de cela, un grand nombre de ces mêmes théologiens remarquent également que les prophéties dans la Sainte Ecriture, semblent désigner deux entités antéchristiques ou plus exactement, deux lieux de manifestations de l’Antéchrist. Sans nul doute, la secte Vatican 2 constitue la principale. Mais ces théologiens parlent aussi du rôle du judaïsme talmudique ou du sionisme Juif comme pouvant probablement contribuer à ce règne antéchristique.

Commentaire d’Apocalypse 13 ; 12 – L’Antéchrist s’établira à Jérusalem, là où un grand nombre de juifs se seront rassemblés à travers des mouvements tels que le sionisme. La vaste majorité des Juifs se sont toujours attachés à la croyance selon laquelle Dieu restaurerait un jour le royaume d’Israël au moyen d’un Messie, d’un « oint », issu de la maison de David. Lorsque l’Antéchrist se manifestera avec ses « prodiges trompeurs » à ceux qui se trouvent à Jérusalem, ils le proclameront comme leur roi et leur messie. Alors, par le pouvoir des faux miracles, ce faux prophète conduira bientôt les nations païennes à l’adorer comme le vrai Messie annoncé jadis par les prophètes. Saint Paul déclare clairement que l’Antéchrist se présentera comme s’il était Dieu : « l’adversaire qui s’élève au-dessus de tout ce qui est appelé Dieu, ou qui est adoré, jusqu’à s’asseoir dans le temple de Dieu, se faisant lui-même passer pour Dieu » (2 Thessaloniciens 2 ; 4). De nombreux théologiens pensent que l’Antéchrist reconstruira le temple de Jérusalem, dans lequel il établira son trône pour y être adoré comme un dieu. Les paroles de Saint Paul, citées plus haut, semblent certainement favoriser cela, il ne peut y avoir aucun doute qu’un tel événement causerait la reconnaissance immédiate de l’Antéchrist et de ses projets.Révérend Père E. Sylvester Berry, The Apolcalypse of Saint John, 1921, p. 135-137

Or, nous savons bien que, comme l’a rappelé l’Encyclopédie catholique, la reconstruction du Temple fait partie intégrante de la mystique sioniste juive, et cette croyance demeure plus forte que jamais. Emportés par leur hybris, les Juifs sionistes et leurs complices noachides ne se rendent pas compte que la réalisation effective d’un tel projet causerait assurément un immédiat et prodigieux châtiment divin, comme ce fut le cas lors de la dernière tentative de reconstruction d’un temple Juif à Jérusalem, sous le règne de Julien l’apostat. Quoiqu’il en soit, comme le note le Révérend Berry, il est peu probable que l’antéchrist se manifeste dans le cadre même de ce temple reconstruit, puisqu’il est écrit dans 2 Thessaloniciens 2 que c’est dans le Temple de Dieu que l’Antéchrist doit se manifester. Or, le temple de Dieu n’est assurément pas une misérable reproduction talmudique contemporaine. Le Temple de Dieu, c’est l’Eglise catholique, et d’un point de vue plus matériel, probablement l’une des églises principales du Vatican.

D’un autre côté, la prophétie de Daniel semble exclure une telle possibilité : « l’abomination de la désolation sera dans le temple, et la désolation durera jusqu’à la consommation et jusqu’à la fin » (Daniel 9 ; 27 et Matthieu 24 ; 15). Ce qui importe, ce n’est pas comment les théologiens interprètent cette abomination, car les paroles du Christ prouvent clairement qu’il s’agissait directement de la destruction du temple par l’armée romaine en l’an 70 de notre ère. Cette destruction doit être finale, elle « désolation durera jusqu’à la consommation et jusqu’à la fin ». Julien l’apostat tenta de reconstruire le temple au 4e siècle, mais cette entreprise fut contrecarrée d’une façon miraculeuse. « L’endroit fut rendu inaccessible par de terribles boules de feu qui jaillissaient des fondations, et celles-ci brulèrent les ouvriers, si bien que ces derniers furent forcés de se retirer. Ces attaques fréquentes causèrent finalement l’abandon des travaux » (Ammianus Marcellinus 23 ; 1, Catholic Library, Archeology Series, volume 4, p. 153). Le « temple de Dieu » évoqué dans le passage de Saint Paul cité plus haut désigne donc probablement tous les lieux de culte catholiques en général, et en particulier les églises de Rome et de Jérusalem. – Révérend Père E. Sylvester Berry, The Apolcalypse of Saint John, 1921, pp. 135-137

Quoiqu’il en soit, la fausse église antéchristique et le faux Israël antéchristique semblent être deux images de la bête de la terre et de la bête de la mer, entités dont il est question dans le 13e livre de l’Apocalypse. L’exégèse catholique classique enseigne que ces entités désignent une alliance entre la synthèse du paganisme et la synthèse de l’hérésie talmudique, toutes deux tournées contre le Corps Mystique du Christ et contre Son Règne Social. Or, la religion moderniste n’est pas autre chose qu’un vaste syncrétisme païen sous apparence chrétienne, tandis que le judaïsme talmudique, dont la forme politique est le sionisme Juif, constitue l’expression temporelle et contemporaine de la vieille rébellion des Judéens apostats.

Commentaire d’Apocalypse 13 ; 11 – La bête sortant de la terre est un faux prophète : le prophète de l’Antéchrist. Notre Divin Sauveur possède un représentant sur terre en la personne du pape, à qui ont été confiés les pleins pouvoirs d’enseignement et de gouvernement. De la même façon, l’Antéchrist aura le faux prophète pour représentant et celui-ci se verra conférer la plénitude des pouvoirs sataniques afin de tromper les nations. Si l’Antéchrist s’avère être d’extraction juive, ainsi qu’il le sera probablement, la mer de laquelle il émerge symbolise le judaïsme. Ainsi, la terre d’où vient la seconde bête est un symbole des nations païennes en révolte contre l’Eglise. Les deux cornes indiquent une autorité double, spirituelle et temporelle. Comme l’indique sa ressemblance avec l’Agneau, le faux prophète s’installera probablement à Rome comme une sorte d’antipape, au cours de la vacance du trône papal mentionnée précédemment. Mais les élus ne se laisseront pas tromper. Ils se souviendront des paroles de Notre Seigneur : Alors si quelqu’un vous dit : Voici, le Christ est ici ; ou : Il est là, ne le croyez pas. (Matthieu 24 ; 23)Révérend Père E. Sylvester Berry, The Apolcalypse of Saint John, 1921, p. 135

De là, les catholiques, qui sont basiquement les seuls à se rendre compte des réalités spirituelles et temporelles de notre temps, retiennent leur souffle au milieu d’un monde aveugle. Il semble clair que l’émergence quasiment simultanée de ces deux faux Israël, en 1948 et en 1958, ne soit pas le fruit de simples coïncidences historiques. D’autant plus que ces deux entités se livrent à une prostitution commune, manifestant ainsi leur complicité et leur parenté dans le crime.


Conclusion

Notre avis, qui n’est qu’une pensée toute personnelle et sans valeur, c’est qu’il est possible que le mystère d’iniquité actuel se dévoile aussi bien par la chute de la secte moderniste que par la chute du judaïsme talmudo-sioniste. Ces deux têtes de l’hydre antéchristique sont clairement liées. L’exégèse catholique nous parle des deux témoins qui doivent revenir dans ces derniers jours. L’un de ces témoins évangélisera la gentilité apostate, l’autre, les Juifs infidèles.

Selon toutes les traditions, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, le prophète Elie sera l’un de ces deux témoins : « Voici que je vous envoie Elie, le prophète, avant que vienne le jour de Yahweh, grand et redoutable » (Malachie 4 ; 5). Cette tradition est également confirmée par les mots du Christ : « Elie vient en effet, et il restaurera toutes choses » (Matthieu 17 ; 11). L’autre témoin sera probablement Enoch, lequel, comme Elie, « fut enlevé sans qu’il eût subi la mort » (4 Rois 2 ; 3, Hébreux 11 ; 5). Toutefois, certains pensent que c’est Moïse qui sera le deuxième témoin, parce qu’il apparut en compagnie d’Elie lors de la Transfiguration du Christ (Matthieu 17 ; 3). Les deux témoins apparaitront parmi les hommes en tant qu’apôtres de l’Eglise et adversaires de l’Antéchrist. – Révérend Sylvester Berry, The Apocalypse of Saint John, 1921, p. 113

Verrons-nous le retour d’un pape à Rome, en même temps que le retour des Juifs en Israël, depuis la Terre Sainte ? Quoiqu’il en soit, tout ceci sera selon la volonté de l’Eternel.

C’est pourquoi mon peuple connaîtra Mon Nom ; oui, il saura en ce jour que c’est Moi qui dis : « Me voici ! » Qu’ils sont beaux sur les montagnes les pieds du messager qui publie la bonne nouvelle de la paix ; de celui qui annonce le bonheur, qui publie le salut; de celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne !Isaïe 52 ; 6-7

Et voici que Je viens bientôt, et Ma rétribution est avec Moi, pour rendre à chacun selon son œuvre. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Commencement et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de la vie, et afin d’entrer dans la ville par les portes ! Apocalypse 22 ; 12-14

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5 commentaire

  1. Ressources Catholiques

    Autre mise au point sur les rapports entre catholicisme et « juifs » modernes : https://philosophieduchristianisme.wordpress.com/2019/07/27/que-signifie-spirituellement-nous-sommes-des-semites-pie-xi/

    1. Merci beaucoup, toujours d’excellents articles sur PDC.

  2. Concernant le rapport de l’église Catholique aux Juifs , il faudrait vous intéresser fondamentalement à la bulle de Saint Grégoire le Grand «  : sicut judeis non… » protégeant d’une part les biens , le culte , les personnes de confession juive et d’autre part protégeant de la perversion la culture catholique en empêchant les sources de corruption culturelle des chretiens par les juifs . En avançant dans le temps , automne 1890 , la revue Civilta Catholica du Vatican publie une série d’articles sur les conséquences , un siècle après de la révolution Française . Il en ressort que tout pays qui tourne le dos aux lois basées sur l’enseignement de l’Eglise Catholique , finira invariablement gouverné par les juifs . Vous pouvez retrouver ces articles dans un livre Kindle publié par E. Michael Jones « the Jewish question » . Bien à vous .

  3. Bonjour, j’ai beaucoup apprécié la lecture de cet article qui me remémore une question que je me pose depuis longtemps : Jésus, Marie, Joseph étaient-ils juifs ? Si oui comment Jésus peut-il être juif et chrétien ? Si non, comment argumenter ? Connaissez-vous des références à ce sujet ? Merci à vous.

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