Un article de Valeurs Actuelles nous informe que :
Dans la nuit du vendredi 31 août au samedi 1er août, les députés ont adopté en seconde lecture le projet de loi bioéthique, légalisant notamment la PMA pour toutes. Mais l’association pro-vie Alliance Vita s’est insurgée d’un amendement adopté, selon eux, « à la sauvette en pleine nuit à la fin de l’examen du projet de loi bioéthique ». Cet amendement, porté par plusieurs élus socialistes dont le secrétaire général du PS Olivier Faure, autorise en effet l’interruption médicale de grossesse (IMG), permis pendant neuf mois, pour cause de « détresse psychosociale », un « critère invérifiable » pour Alliance Vita.
Sur Twitter, Tugdual Derville a commenté :
L’amendement…adopté avec l’aval du gouvernement…détourne le dispositif de l’IMG (permis pendant 9 mois) quand le délai de l’#IGV est passé. Ceux qui savent qu’on n’a JAMAIS pu vérifier la détresse, ancien mobile de l’IVG, comprendront le piège.
Et en effet, comme le souligne le communiqué de l’Alliance Vita :
L’histoire a montré que, la notion de détresse étant difficile à objectiver, elle était utilisée pour détourner la loi.
Effectivement, deux questions graves se posent :
1/ Comment définir une « détresse psychosociale » ? Est-ce une détresse amoureuse ? Une dépression nerveuse ? Une situation économique délicate et précaire ? On voit que dans ce cas de figure, et spécialement dans nos sociétés permissives, un très large spectre de prétextes peuvent être fournis.
2/ En suivant la logique des défenseurs de l’avortement, un juge qui refusera une IMG pour « détresse psychosociale », ne sera-t-il pas accusé tôt ou tard de « nier le droit des femmes à disposer de leur corps » ?