Le Youtuber conciliaire qui officie sous le pseudonyme d’Archidiacre a répondu à mon analyse de Querida Amazonia.
Remarques préliminaires et synthétiques :
1/ Contrairement à Arnaud Dumouch, qui avait répondu en vidéo à une de mes publications Facebook (sic), Archidiacre ne fonde pas son « argumentation » sur des propositions condamnées infailliblement par le Magistère de l’Eglise.
2/ Archidiacre juge le for interne des catholiques (qu’il appelle « sédévacantistes » et qualifie par moment de schismatiques), accusant ces derniers de mauvaise foi et de jugement téméraire[1]. En l’espèce, il est pourtant le seul à juger le for interne de ses contradicteurs. Il s’en expliquera devant le Bon Dieu au Jugement dernier. Pour éviter à Archidiacre de pécher gravement à l’avenir par jugement téméraire, je lui soumets deux citations du Magistère sur lesquelles je l’espère il méditera : « La pensée ou l’intention, en tant qu’elle est une chose intérieure, ne tombe pas sous le jugement de l’Église »[2] ; « Mettant leurs intentions à part, dont le jugement est réservé à Dieu »[3].
3/ Archidiacre m’accuse de faire des interprétations absurdes de mots ou de phrases de Querida Amazonia pour les transformer en hérésie. Le lecteur s’apercevra que pour voir des hérésies dans ce texte, il suffit d’attribuer aux mots leur sens.
4/ Dans un texte du 18 février, Athanasius Schneider, « évêque » d’Astana, semble lui aussi « choisir des compréhensions absurdes », malgré sa qualité de conciliaire : « Pourtant, tout en relevant les améliorations apportées [SIC] à l’Exhortation Querida Amazonía, on ne peut passer sous silence les regrettables ambiguïtés et erreurs doctrinales [ce sont plus précisément des hérésies] qu’elle contient, ainsi que ses dangereuses tendances idéologiques. Par exemple, l’approbation implicite d’une spiritualité panthéiste et païenne [l’approbation est explicite] par Querida Amazonía est très problématique, lorsqu’elle parle de la terre matérielle comme d’un “mystère sacré” (n. 5) ; de l’entrée en communion avec la nature : “nous entrons en communion avec la forêt” (n. 56) ; du biome amazonien comme “lieu théologique” (n. 57). L’affirmation selon laquelle le fleuve Amazone est “l’éternité cachée” (n. 44) et que “seule la poésie, avec sa voix humble, pourra sauver ce monde” (n. 46) se rapproche du panthéisme et du paganisme. Un chrétien ne peut souscrire à de telles idées et expressions. »
Athanasius Schneider commet-il lui aussi un jugement téméraire cher Archidiacre ? Fait-il lui aussi des raisonnements absurdes ?
5/ Archidiacre pratique l’inversion accusatoire : les « interprétation absurdes » sont de son fait. Pour tenter de « donner » un caractère orthodoxe à la conversion au panthéisme cosmique promue par Querida Amazonia, Archidiacre fait des acrobaties et des contorsions ahurissantes. Il dénature assez maladroitement le sens des mots du texte étudié (points 56 A, 73 D, 74 C, 81 D, 111 A) et fait des interprétations qui à cette heure ne sont pas celles des autorités conciliaires (point 56, C), mais simplement les siennes. Pour notre part, nous nous contentons de donner aux mots et aux phrases leur sens manifeste.
6/ Archidiacre a un scoop pour nous : Bergoglio serait en fait…un poète ! Poète qui exerce son talent dans des documents censés appartenir au Magistère de l’Eglise. Comme cela est sérieux… Inutile de préciser au lecteur qu’il n’existe aucun précédent dans l’histoire de l’Eglise, mais passons.
7/ Archidiacre ignore que la « mystique amazonienne » que Bergoglio souhaite « valoriser »[4], est panthéiste et cosmique. Pachamama, idole païenne intronisée au Vatican lors du synode sur l’Amazonie et bénie par Bergoglio, est une « déesse » – entendre un démon – représentant la Terre-Mère dans la cosmogonie andine, c’est une divinité ne faisant qu’un avec la Terre. De cette ignorance d’Archidiacre, découle toute l’incompréhension qui nous sépare.
8/ Archidiacre ne comprend pas la portée de cet acte bergoglien : Querida Amazonia vise à justifier doctrinalement la conservation de l’idolâtrie païenne.
9/ Bergoglio nous avertit explicitement : il souhaite « valoriser [la] mystique autochtone »[5] , donc pachamamienne, car « la relation avec Jésus-Christ, Dieu et vrai homme, libérateur et rédempteur, n’est pas contraire à cette vision du monde fortement cosmique qui caractérise ces peuples ». Le lecteur doit garder à l’esprit que selon Bergoglio, le panthéisme pachamamien n’est pas contraire au dogme de l’Incarnation, et plus largement à la foi catholique.
10/ Archidiacre pratique allègrement le hors-sujet (points 79 A, 79 C).
11/ Archidiacre invente des attaques qui n’existent pas (points 73 A, 74 B, 79 E, 111 B).
12/ Archidiacre fait tout une série d’affirmations péremptoires en l’absence de tout fondement magistériel (points 81, A, B, C).
13/ A la face du monde, la secte conciliaire a introduit une idole païenne représentant la Terre-mère dans une église pour l’honorer. Ce n’est pas une « calomnie sédévacantiste » mais un fait reconnu par Bergoglio lui-même le 25 octobre dernier[6], que Querida Amazonia et ses défenseurs, je le répète, tentent de justifier doctrinalement. Pachamama au synode sur l’Amazonie est la mise en œuvre anticipée de Querida Amazonia.
14/ Archidiacre tente de donner un vernis catholique à Querida Amazonia en le rattachant à des textes du Magistère… dont le fond en l’espèce ne correspond pas à ce que Bergoglio enseigne (point 73 B, 79 D).
En résumé, le texte d’Archidiacre vise à nous dire que nous ne lisons pas ce que nous lisons, que les mots n’ont pas leur sens, que le vocabulaire employé n’est ni celui de l’Eglise, ni celui du dictionnaire, et que les phrases doivent être comprises en dehors de leur signification manifeste. L’assurance avec laquelle son propos est soutenu est inversement proportionnelle à la solidité de son argumentation.
Nous avons affaire à un enfumage de huitième zone qui ne fera illusion qu’auprès de ceux désireux d’échapper à tout prix à une réalité de plus en plus claire.
Point 56 : « En revanche, si nous entrons en communion avec la forêt, notre voix s’unira facilement à la sienne et deviendra prière : “Couchés à l’ombre d’un vieil eucalyptus notre prière de lumière s’immerge dans le chant du feuillage éternel”. Cette conversion intérieure est ce qui permettra de pleurer pour l’Amazonie et de crier avec elle devant le Seigneur. »
Archidiacre : « le mot communion n’a jamais été restreint par une quelconque règle à la communion entre les hommes et le divin [A], et ça n’a aucune logique de nier ses autres sens possibles, en sachant que son sens littéral ne renvoie qu’à l’union entre deux entités[B]. Il peut être ici un lien de respect entre les hommes et la nature en tant que créatures de Dieu [C]. Le contexte parle de la contemplation de la création de Dieu, et la référence est un poème, ce qui montre clairement que ce sont des termes poétiques [D]. C’est un langage similaire qu’utilisait Saint Jean de la Croix, que François citait dans Laudato Si, bien que le pape ratifiait que les choses du monde ne sont “pas réellement divine”. [E] »
[A] Dans un texte qui prétend être un texte de l’Eglise catholique, il me paraît évident surtout concernant le vocabulaire religieux, que le sens des mots est prioritairement celui que leur donne l’Eglise.
Si l’on donne au mot « communion » le sens que lui donne la doctrine de l’Eglise, la phrase est hérétique. Archidiacre en convient lui-même puisqu’il insiste pour ne pas donner à ce mot son sens théologique.
Allons un instant dans le sens de mon contradicteur et posons la question : le mot « communion » est-il employé ici selon son sens catholique ou non ? Archidiacre nous dit que cette formule « peut être [7] un lien de respect entre les hommes et la nature en tant que créatures de Dieu ». Indépendamment du fait que pour le moment, ce n’est pas ce qu’enseigne la secte conciliaire, la suite du paragraphe infirme la thèse du sens non théologique du mot communion. Il est bien précisé que la voix de l’homme doit s’« unir à celle de la forêt » pour « devenir prière ». Ceci ne pouvant se faire qu’au terme d’une « conversion intérieure » qui aura pour fin de « crier avec elle [la forêt, SIC] devant le Seigneur » (sic).
Dès lors, tout le vocabulaire qui suit est de nature religieuse : « prière », « conversion », « Seigneur ». Le champ lexical est théologique, étant précisé que nous sommes officiellement tout de même censés être dans le cadre d’un texte appartenant au Magistère de l’Eglise…
En résumé, Archidiacre dépouille le mot communion de son sens catholique pour garder la face. Mais un texte reste-t-il catholique si les mots (« communion », « prière », « conversion ») qui y sont employés ne le sont pas dans leur sens catholique ?
D’ailleurs, le problème ne se limite pas à cela. Pour « donner » un caractère orthodoxe à ce document, comme cherche à le faire Archidiacre, ce n’est pas simplement du sens qu’en donne l’Eglise qu’il faut dépouiller les mots, c’est aussi du sens qu’en donne le dictionnaire.
Comment croire à une telle explication ?
[B] En l’espèce, appliquer le sens littéral du mot « communion » conduit à faire une phrase dépourvue de sens. Si comme le dit Archidiacre « son sens littéral ne renvoie qu’à l’union entre deux entités », que signifie alors l’union entre l’homme et la forêt ?
[C] « Il peut être… » Les mots utilisés par Archidiacre montrent qu’il n’est lui-même pas sûr du sens du texte qu’il cherche à défendre, ce qui est tout de même ennuyeux…
Qu’Archidiacre sache que ce cas de figure est impossible dans le cadre du Magistère de l’Eglise, qui lui, est explicite et non-équivoque : « Dans la foi de Pierre, il n’y a rien d’insuffisant, rien d’obscur, rien d’imparfait, rien contre quoi puissent prévaloir ces mauvaises doctrines et ces opinions perverses qui sont comme les portes de l’enfer »[8].
[D] Archidiacre nous apprend finalement… qu’il s’agit d’une formule poétique ! Si l’enseignement conciliaire permet aux « poètes » de s’exprimer, grand bien leur fasse. Que les conciliaires sachent cependant que le Magistère de l’Eglise n’est pas fait pour cela. Son objet est tout autre : enseigner en matière de foi et de mœurs ce qui plait à Dieu.
[E] Argument sans valeur, les saints ne sont pas le Magistère de l’Eglise. Du reste, Saint Jean ne faisait pas référence à une mystique panthéiste.
Il apparaît bien que nous parlons de deux religions différentes, dont les enseignements n’ont pas les mêmes objets.
Point 74 : « De même, la relation avec Jésus-Christ, Dieu et vrai homme, libérateur et rédempteur, n’est pas contraire à cette vision du monde fortement cosmique qui caractérise ces peuples, parce qu’il est aussi le Ressuscité qui pénètre toute chose. »
Archidiacre : « Aucune hérésie, car la vision cosmique dont il s’agit [A] est celle qui fait la connexion entre l’univers et le divin. Dieu étant présent en toutes choses (comme prouvé dans sa citation de Saint Thomas en 105), l’idée qu’ils soient liés n’est pas en soi incompatible avec le christianisme. Le pape ne parle pas du panthéisme ici, c’est juste une spéculation absurde ».
[A] Archidiacre est-il sérieux lorsqu’il soutient que « La vision du monde fortement cosmique qui caractérise les peuples autochtones », c’est-à-dire panthéiste, est compatible avec celle de Saint Thomas ? Est-ce du premier degré ou à l’instar de Bergoglio il pratique lui-aussi la poésie, voire l’humour ? Ici, nous ne sommes pas face à Saint Thomas, mais plutôt en face du « Christ-cosmique » – Pachamamo-compatible – de Teilhard de Chardin, inspirateur panthéiste de Vatican II.
La vision du monde cosmique des Amazoniens nous est décrite par Bergoglio lui-même au point 42, et elle est clairement panthéiste. Quelqu’un qui ne connaîtrait pas encore Pachamama l’apprendrait alors. Lisons : « La sagesse des peuples autochtones d’Amazonie encourage “la protection et le respect de la création, avec la conscience claire de ses limites, interdisant d’en abuser. Abuser de la nature c’est abuser des ancêtres, des frères et sœurs, de la création et du Créateur, en hypothéquant l’avenir” ».
Dire qu’abuser de la nature, c’est abuser du Créateur, c’est assimiler l’un à l’autre, ce qui est la définition même du panthéisme, condamné infailliblement dans Mit Brennender Sorge : « Quiconque identifie, dans une confusion panthéistique, Dieu et l’univers, abaissant Dieu aux dimensions du monde ou élevant le monde à celles de Dieu, n’est pas de ceux qui croient en Dieu. »[9]
Pardon de me répéter, mais en l’espèce c’est indispensable à la compréhension des débats, de rapides recherches sur Pachamama confirmeront à Archidiacre que Pachamama est une déesse « Terre-mère », donc une divinité ne faisant qu’un avec la Terre, avec la nature. Si Pachamama ne relève pas du panthéisme, alors ce mot, lui aussi, n’a plus aucun sens.
La mystique Amazonienne ne dit pas que Dieu « est présent en toutes choses » au sens où Saint Thomas l’entend, mais que Dieu serait de la même substance que la création et qu’Il n’en serait pas distinct. Ceci est une proposition condamnée infailliblement par le Syllabus : « Dieu, par cela même, se fait dans l’homme et dans le monde, et tous les êtres sont Dieu et ont la propre substance de Dieu. Dieu est ainsi une seule et même chose avec le monde, et par conséquent l’esprit avec la matière, la nécessité avec la liberté, le vrai avec le faux, le bien avec le mal, et le juste avec l’injuste. »
J’ajoute que l’Eglise ne se sert pas du terme de « Cosmos » dans son Magistère. Dire que l’Eglise pourrait fonder son enseignement sur ce concept est erroné. En revanche, M. Teilhard de Chardin, lui, était friand de ce terme, allant jusqu’à créer de toute pièce un « Christ cosmique » (SIC).
En résumé, pour donner un semblant de réponse, Archidiacre est contraint de donner à la mystique amazonienne un contenu qu’elle n’a pas et de gommer l’existence de la Terre-Mère Pachamama.
Point 74 : « Pour l’expérience chrétienne, “toutes les créatures de l’univers matériel trouvent leur vrai sens dans le Verbe incarné, parce que le Fils de Dieu a intégré dans sa personne une partie de l’univers matériel, où il a introduit un germe de transformation définitive” ».
L’Archidiacre : « En s’incarnant le Fils de Dieu assuma une nature divine et une nature humaine, sa personne étant à la fois homme et Dieu. Sa nature humaine était matérielle de fait, le nier serait l’hérésie docète [B]. Ça ne veut pas dire que l’univers entier fait partie de sa personne, il est dit “une partie”, qui est l’humanité du Christ [C]. Il est impossible d’en déduire qu’il s’est incarné en l’univers entier [D] ».
Ici nous allons toucher au grandiose.
[B] Que le Christ ait assumé la nature humaine et que celle-ci soit matérielle ne fait pas débat : « Créateur et à la fois Rédempteur de la nature humaine… »[10]. Archidiacre visait-il les catholiques en écrivant cela ?
[C] Ici, nous baignons en plein ridicule… Selon Archidiacre, c’est « l’humanité » du Christ qui serait visée par la formule « univers matériel ». Il suffit d’ouvrir un dictionnaire pour savoir que le mot « humanité » n’est en aucun cas synonyme de la formule « univers matériel », mais il y a beaucoup plus fort…
Au début de la phrase litigieuse, Bergoglio cite très clairement et explicitement la formule d’« univers matériel » au sens basique et littéral du terme : « toutes les créatures de l’univers matériel trouvent leur vrai sens dans le Verbe incarné ». Le sens de la formule est donc établi sans ambiguïté possible. La formule d’« univers matériel » aurait donc un sens différent quelques mots plus loin ? Au début de la phrase, il faudrait lui donner son sens normal, et à la fin de la phrase, il faudrait voir un signifiant du mot « humanité » ou de l’expression « nature humaine » ? Est-on vraiment censé le croire ? Un minimum d’honnêteté intellectuelle permet de relever le caractère saugrenu de l’« argumentation » d’Archidiacre.
J’ajoute que dans Laudato Si, il est enseigné que le Christ, lors de l’Incarnation, s’est uni à la Terre[11]. Cette idée est simplement reprise par Querida Amazonia : le Christ s’est uni à une partie de la réalité matérielle. Dans un cas on nous dit que l’union se fait avec la Terre, dans l’autre, avec une « partie de l’univers matériel », expression rattachable à celle de « Terre ».
[D] En attribuant leur sens aux mots, il est en revanche possible non d’en déduire, mais de constater, que Bergoglio donne à l’Incarnation un contenu qui n’est pas celui défini par la doctrine de l’Eglise, puisque selon lui, le Christ n’a pas seulement « intégré » (sic) sa nature humaine, mais aussi une partie de l’univers.
Point 74 : « Il est glorieux et mystérieusement présent dans le fleuve, dans les arbres, dans les poissons, dans le vent, comme le Seigneur qui règne dans la création sans perdre ses plaies transfigurées, et dans l’Eucharistie il assume les éléments du monde en donnant à chacun le sens du don pascal. »
Archidiacre : « Ce n’est qu’en raison du fait qu’il est Dieu qu’il est aussi présent en toute chose comme le disait Saint Thomas, et c’est pourquoi le pape parle de présence “mystérieuse” dans la nature, non pas matérielle, ce qui est encore une déduction absurde [E] ».
[E] Le passage « Il est glorieux… » vient juste après le passage « Pour l’expérience chrétienne… ». Nous avons vu que le passage « Pour l’expérience chrétienne …» soutient que le Christ a intégré « une partie de l’univers matériel », tandis que dans Laudato Si, il est enseigné que le Christ lors de l’Incarnation s’est uni à la Terre.
Bergoglio insiste sur cette idée en proclamant que le panthéisme pachamamien « n’est pas contraire » à l’Incarnation[12].
Quand Bergoglio nous dit que le Christ est présent dans les poissons, les arbres et le fleuve, alors, je ne vois pas comment on peut le comprendre autrement que par ce que Bergoglio nous indique : à l’instar de Pachamama dans la mystique amazonienne – qui rappelons encore ne serait pas contraire à la foi catholique –, le Christ est présent matériellement dans ces éléments, car il s’est uni à la matière (la terre, Laudato Si ; « une partie de l’univers matériel », dans Querida Amazonia), qu’il a « intégrée » en lui (Querida Amazonia).
Bergoglio et Archidiacre donnent donc à la phrase de Saint Thomas un sens qu’elle n’a pas. Saint Thomas n’a jamais enseigné que le Christ s’était uni à la Terre ! Jamais il n’aurait fait de compromission avec la mystique pachamamienne ! L’eût-il fait, il aurait eu le Magistère contre lui, car le Christ, lors de l’Incarnation, ne s’est uni qu’à la nature humaine.
Point 73 : « Mais l’inculturation élève et apporte plénitude. Certainement, il faut valoriser cette mystique autochtone de l’interconnexion et de l’interdépendance de toute la création, une mystique de gratuité qui aime la vie comme un don, une mystique d’admiration sacrée devant la nature qui déborde de tant de vie. »
Point 78 : « Ne nous précipitons pas pour qualifier de superstition ou de paganisme certaines expressions religieuses qui surgissent spontanément de la vie des peuples. Il faut plutôt savoir reconnaître le blé qui grandit au milieu de l’ivraie, parce que “dans la piété populaire, on peut comprendre comment la foi reçue s’est incarnée dans une culture et continue à se transmettre” ».
Archidiacre : « Les païens peuvent avoir des valeurs religieuses à valoriser, dissociables des erreurs (l’ivraie comme le dit le Saint Père) [A]. C’est un fait proclamé par Pie XII dans Summi Pontificatus (qui parle de féconder leurs valeurs spirituelles) et Envangelii Praecones qui reconnaissent la possibilité de conserver ce qui est bon dans le processus d’évangélisation [B]. Aussi, une admiration sacrée de la nature ne rend pas la nature divine, c’est une extrapolation illogique du terme [C]. C’est l’admiration qui est sacrée ici, et peut l’être en tant qu’admiration de la création de Dieu, tout comme on parle de méditations et de contemplations sacrées [D]. En plus, les lignes qui suivent réfutent directement l’accusation de panthéisme, en démontrant que la relation avec la création amène à constater la personnalité de Dieu à travers sa création : “Cependant, il s’agit aussi de faire en sorte que cette relation avec Dieu présent dans le cosmos se transforme toujours plus en une relation personnelle avec un Tu qui soutient sa réalité et qui veut lui donner un sens, un Tu qui nous connaît et qui nous aime” (QA,73) [E].
[A] En effet, les païens peuvent avoir conservé des éléments de la Révélation primitive, mais ce n’est pas ici ce qui est en question ! Bergoglio ne cherche pas à valoriser « des éléments dissociables » appartenant à la Révélation primitive, mais bien la « mystique autochtone » (ce sont ses mots…) et sa matrice principale, qu’est le panthéisme cosmique, dont Pachamama est l’incarnation. Bergoglio ne souhaite pas seulement « conserver le bon », il fait savoir qu’il veut « conserver le mal » (la mystique cosmique et panthéiste).
[B] Le contresens que fait Archidiacre sur le texte de Bergoglio se confirme ici. A aucun moment Pie XII ne dit qu’il faut valoriser une « mystique païenne » ou conserver des idoles panthéistes et cosmiques comme Pachamama !
Dans Summi Pontificatimus, Pie XII écrit ceci : « D’innombrables recherches et investigations de pionniers, accomplies en esprit de sacrifice, de dévouement et d’amour par les missionnaires de tous les temps, se sont proposés de faciliter l’intime compréhension et le respect des civilisations les plus variées et d’en rendre les valeurs spirituelles fécondes pour une vivante et vivifiante prédication de l’Evangile du Christ. Tout ce qui, dans ces usages et coutumes, n’est pas indissolublement lié à des erreurs religieuses sera toujours examiné avec bienveillance, et, quand ce sera possible, protégé et encouragé. »
Pie XII nous dit donc que le missionnaire peut utiliser des valeurs spirituelles compatibles avec la foi catholique émanant des civilisations « les plus variées » à des fins d’évangélisation. Pour reprendre les mots d’Archidiacre, c’est « la possibilité de conserver ce qui est bon dans le processus d’évangélisation ».
Je pose la question à Archidiacre : parmi les « éléments dissociables » à conserver dans une civilisation païenne à des fins d’évangélisation, Pie XII aurait-il rangé une mystique panthéiste et le démon Pachamama ?
On ne peut répondre affirmativement à cette question sans blasphémer.
Ce que Pie XII rejette, Bergoglio, lui, le valide et le promeut.
La « possibilité de conserver ce qui est bon dans le processus d’évangélisation » n’a rien à voir avec le fait de justifier la matrice d’une mystique cosmique païenne qu’il faudrait « valoriser » ! Archidiacre ne fait-il vraiment pas la différence entre les deux affirmations ?
Jamais l’Eglise n’a enseigné qu’il fallait « valoriser »[13] une mystique païenne, cosmique ou pas ! Jamais Saint Pierre n’aurait béni une idole païenne ! Jamais l’Eglise n’aurait toléré qu’une idole païenne – donc un démon – soit introduite en son sein par des « clercs » ! Qui par ailleurs n’ont pas été sanctionnés pour cela, et pour cause, c’était une démarche officielle…
L’Eglise n’enseigne pas qu’une mystique païenne doit être « valorisée », elle enseigne qu’une mystique païenne doit être éradiquée !
En résumé, Archidiacre met sur le même plan « conserver ce qu’il y a de bon » et « conserver ce qu’il y a de mauvais [car incompatible avec la foi catholique] ».
Dans son encyclique Fulgens Radiatur, loin de valider les mystiques et les idoles païennes comme Pachamama, Pie XII au contraire loue Saint Benoît de les avoir brisées, incendiées, éradiquées : « C’est pourquoi, se fiant à Dieu et sûr de son très efficace secours, il s’en alla vers le sud, et s’établit dans la localité “appelée Mont Cassin, au flanc d’une haute montagne… ; sur l’emplacement d’un très ancien temple, où un peuple ignorant et rustique vénérait Apollon à la manière des vieux païens. Tout à l’entour, des bois consacrés au culte des démons avaient grandi, et, à cette époque encore, une multitude insensée d’infidèles s’y livrait à des sacrifices sacrilèges. A peine arrivé l’homme de Dieu brisa l’idole, renversa l’autel, incendia les bosquets sacrés ; sur le temple même d’Apollon il édifia la chapelle du Bienheureux Martin, et là où se trouvait l’autel du même Apollon il construisit l’oratoire de Saint Jean ; enfin, par sa continuelle prédication, il convertit à la foi les populations qui habitaient aux environs” »[14].
Si les conciliaires veulent valoriser des mystiques païennes, libre à eux – encore que pour leur salut, ce n’est pas recommandé. Les catholiques, eux, combattront toujours les fausses religions, qui conduisent toutes en enfer.
Archidiacre prétend avoir lu dans Evangelii Praecones que Pie XII reconnaissait la possibilité de conserver ce qui est bon dans le paganisme pour le processus d’évangélisation. Peut-être ai-je été inattentif, mais après lecture du document, je n’ai vu cela nulle part.
Précision importante : contrairement à ce que dit Bergoglio, ce qu’il peut y avoir de vrai dans les mystiques païennes, par exemple, l’existence de l’enfer ou la condamnation de l’homicide, ne « surgit » pas « spontanément de la vie des peuples ». Ce sont des reliquats de la révélation primitive. « Ce qu’il y a de bon » en matière spirituel, vient du Ciel, non des hommes.
[C] Non, c’est la définition du terme qu’en donne le dictionnaire.
[D] Effectivement, c’est l’« admiration qui est sacrée », et c’est tout le problème. Comment peut-on avoir une vénération religieuse pour une créature, qui, par définition, selon la foi catholique, n’est pas le Créateur ? La seule façon d’avoir une « admiration sacrée » pour la nature, est d’opérer une confusion entre la créature et le Créateur… Ce qui est bien le cas de Bergoglio. La nature, en elle-même, n’est pas un objet sacré, restons sérieux un minimum, de grâce !
[E] Archidiacre procède par affirmation sans faire la moindre démonstration. Le fait d’avoir une « relation personnelle » avec un « Tu » (sic) Pachamamien (« Dieu présent dans le cosmos ») ne retire en rien le caractère panthéiste de la « mystique autochtone ».
Point 79 : « Il est possible de recueillir d’une certaine manière un symbole autochtone sans le qualifier nécessairement d’idolâtrie. Un mythe chargé de sens spirituel peut être utilisé et pas toujours être considéré comme une erreur païenne. »
Archidiacre : « Ce n’est pas une hérésie mais un fait, les symbolismes peuvent bien souvent être séparés de l’idôlatrie. Ainsi la divinité de Mars ne devenait qu’un symbole artistique sur la porte du Filarete érigée par le pape Eugène IV [A]. Ainsi la “mère Terre” n’était qu’un simple symbole dans le Cantique du soleil de Saint François d’Assise[B]. Ainsi les temples païens pouvaient devenir chrétiens selon Saint Grégoire le Grand [C]. Ainsi la coutume de rendre hommage à Confucius pouvait être orthodoxe selon Pie XII [D]. Et on en passe. Ajoutons qu’il n’y a que les schismatiques pour dire que les fidèles d’Amazonie ont adoré la forêt ou le symbole de la terre-mère, jamais eux-mêmes n’ont déclaré une telle chose [E]. Et même si c’était le cas, jamais il n’a été dit que l’idolâtrie devait être conservée [F], ce passage implique justement que si tout n’est pas une erreur païenne, c’est ce qui n’en est pas une qu’il est possible de recueillir. »
Empilement de sophismes…
[A] Il y a hélas nombre de symboles païens à Rome et au Vatican. Tout cela est le fruit de la funeste « Renaissance ». Les erreurs architecturales ne justifient pas de « valoriser une mystique païenne » et de se servir d’une idole païenne pour évangéliser ! Il est risible de vouloir mettre les deux choses sur le même plan.
[B] Saint François n’est pas le Magistère. Son cantique ne visait pas à « valoriser une mystique païenne » ou à utiliser une idole païenne à fin d’évangélisation. La tentative d’amalgame est grossière.
[C] Complètement hors-sujet ! Etablir une église sur un ancien édifice païen n’a rien à voir avec le fait de valoriser une mystique cosmique païenne ! Cela n’impliquait pas de reprendre ou de « valoriser » la mystique païenne afférente au temple mais au contraire de l’éradiquer ! Pie XII est suffisamment clair dans Fulgens Radiatur.
[D] En oubliant de faire une précision de grande importance qui dénature complètement la position de Pie XII, Archidiacre lui fait dire au final ce qu’il ne dit pas ou à tout le moins, laisse planer une équivoque inacceptable.
Lisons ce que dit Pie XII à ce sujet : « Etant donné qu’à plusieurs reprises le gouvernement chinois a explicitement proclamé que chacun est libre de professer la religion de son choix et qu’il n’a aucunement l’intention de porter des lois ou des ordonnances en matière religieuse et que, par conséquent, les cérémonies prescrites ou accomplies par les autorités publiques en l’honneur de Confucius n’ont pas pour but de rendre un culte religieux, mais uniquement de promouvoir et de rendre l’honneur qui convient à un personnage illustre, ainsi que l’hommage dû aux traditions des ancêtres, il est permis aux catholiques d’assister aux cérémonies qui s’accomplissent devant l’image ou la tablette de Confucius, dans les monuments élevés en son honneur ou dans les écoles.
C’est pourquoi il n’est pas défendu de placer dans les écoles catholiques, surtout si les autorités l’ordonnent, l’image de Confucius ou la tablette qui porte son nom, ni de la saluer d’une inclination de tête. Si jamais l’on craignait le scandale, le catholique aura soin de déclarer la droiture de son intention »[15].
Ainsi, Pie XII accepte que l’on rende hommage à un personnage illustre parce que cet hommage « n’a pas pour but de rendre un culte religieux ». Archidiacre oublie de le mentionner et par l’utilisation du mot « orthodoxe », il laisse entendre – malgré lui ou pas, ce n’est pas à nous d’en juger – que Pie XII a donné une validation d’ordre spirituel, ce qui est très grave.
Tout cela n’a rigoureusement rien à voir avec le fait de « valoriser une mystique païenne » ou d’utiliser une idole païenne pour évangéliser !
[E]En l’espèce, les catholiques ne critiquent pas les fidèles conciliaires d’Amazonie, dont ils ne savent rien, et dont ils souhaitent la conversion. Nous parlons du fait que la mystique autochtone amazonienne est cosmique et panthéiste. Nous parlons de la « bénédiction » de Pachamama par Bergoglio le 4 octobre 2019 dans les jardins du Vatican et de l’intronisation de cette même Pachamama dans une église par des « clercs » conciliaires[16]. Si ces images ont échappé à Archidiacre, elles n’ont pas échappé au reste du monde. L’honnêteté intellectuelle oblige d’ailleurs à reconnaître que des conciliaires eux-mêmes ont été choqués, par exemple Athanasius Schneider.
Rappelons qu’au point 42 de Querida Amazonia, Bergoglio rappelle, s’il en était besoin, le caractère panthéiste et cosmique de la « mystique autochtone ».
[F] Voilà le nœud du problème, car précisément si, Querida Amazonia vise à nous expliquer que l’idolâtrie – incarnée par Pachamama, dont on est allé jusqu’à rechercher la statue dans le Tibre pour la réintroduire dans une église – peut être conservée.
Par ses actes et par son enseignement, Bergoglio professe qu’il faut conserver l’idolâtrie.
Bergoglio ne se limite pas à dire comme Pie XII qu’il faut « garder le bon » des civilisations païennes pour aider l’évangélisation. Il affirme et démontre en actes – affaire Pachamama – que pour l’évangélisation, on peut garder aussi le mauvais. A titre d’exemple : la mystique cosmique autochtone, qu’il faudrait « valoriser » et non éradiquer, ou encore l’idole païenne Pachamama.
Point 81 : « L’inculturation de la spiritualité chrétienne dans les cultures des peuples autochtones trouve, dans les sacrements, un chemin d’une valeur particulière parce que le divin et le cosmique, la grâce et la création s’unissent en eux. »
Archidiacre : « C’est précisément par l’intégration de la foi chrétienne et des sacrements[A] qu’il devient possible à Dieu de s’unir à sa création [B]. Les hommes sont donc ce point de rencontre indirect entre le monde et Dieu [C], lui qui aime toute chose qui existe selon Saint Thomas, mais il faut là encore se garder de faire une naïve confusion entre l’union et n’importe quelle forme de communion. La conclusion selon laquelle Dieu et le cosmos seraient la même chose ou substance ne peut sortir que de l’imagination des schismatiques. [D]»
[A] Que peut donc signifier la formule « intégration de la foi chrétienne » ? Ceci est totalement étranger au Magistère.
[B] Archidiacre ne trouvera aucun fondement Magistériel à son affirmation. C’est une pure invention de sa part ou d’on ne sait quel conciliaire.
[C] Je n’ai jamais lu rien de tel dans le Magistère. Archidiacre serait-il lui aussi poète ? Le Magistère enseigne infailliblement que le clerc est un médiateur entre Dieu et l’homme : « Celle-ci [la fonction sacerdotale], comme nous l’avons dit, fait du prêtre un médiateur entre Dieu et l’homme, au nom et par délégation de celui qui est le seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus homme (1 Tm 2, 5). »[17]
[D] Lorsque l’on attribue aux mots leur sens, c’est pourtant ce que signifie très clairement la phrase : « le divin et le cosmique, la grâce et la création s’unissent en eux ». Comme nous le rappelle le Syllabus[18], le divin (Dieu) et le cosmique (l’Univers), sont deux entités distinctes et non unies, c’est-à-dire formant une seule et même chose.
Point 111 : « Montre-toi comme mère de toutes les créatures,
dans la beauté des fleurs, des rivières,
du grand fleuve qui la traverse
et de tout ce qui vibre dans ses forêts.
Prends soin avec tendresse de cette explosion de splendeur. »
Archidiacre : « Il [Bergoglio] ne fait que demander poétiquement à la Sainte Vierge de montrer son amour maternel dans sa protection de la création [A]. Dire qu’elle est la création est encore une fois, tout bonnement absurde [B] ».
[A] Archidiacre nous apprend que le poète est de retour, ce qui lui permet de ne pas donner aux mots leur sens. Archidiacre prétend ainsi que cette magnifique poésie serait une demande faite à la Vierge de protéger la nature. Si l’on peut rattacher à cette signification la dernière phrase (« Prend soin… »), on ne peut en dire autant du reste. Et en attribuant aux mots leur sens, nous lisons que Bergoglio voit la Sainte Vierge « dans la beauté des fleurs, des rivières, du grand fleuve ».
Bergoglio, dans son art poétique, ne dit pas que la Vierge protège la « beauté des fleurs, des rivières, du grand fleuve », mais bien que la Vierge peut s’y montrer…
[B] Je n’ai jamais soutenu que Querida Amazonia assimilait la Sainte Vierge à la création. J’ai soutenu que Bergoglio la voyait dans les rivières, comme il nous l’indique explicitement !
Pour conclure, ajoutons que contrairement à Bergoglio, l’Eglise n’a jamais enseigné que la Sainte Vierge était la « mère de toutes les créatures ». Archidiacre nous rétorquera encore que je « choisis une interprétation absurde »…
Prions pour la conversion d’Archidiacre.
Adrien Abauzit, le 28 février 2020.
[1] « Les schismatiques démontrent encore leur malhonnêteté intellectuelle et leur promotion du péché grave de jugement téméraire en choisissant volontairement des compréhensions absurdes du texte ».
[2] Apostolicae Curae, 18 septembre 1896, lettre apostolique de Léon XIII.
[3] Pascendi Dominici Gregis, 8 septembre 1907, lettre encyclique de Saint Pie X.
[4] Querida Amazonia, 74.
[5] Querida Amazonia, 73.
[6] https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2019-10/pape-francois-statuettes-synode-amazonie.html
[7] Il n’en est donc lui-même pas certain.
[8] Caritetis Studium, 25 juillet 1898, lettre encyclique de Léon XIII
[9] Mit Brennender Sorge, 10 mars 1937, lettre encyclique de Pie XI.
[10] Tametsi Futura, , 1er novembre 1900, lettre encyclique de Léon XIII.
[11] Laudato Si, 238 : « Le Père est l’ultime source de tout, fondement aimant et communicatif de tout ce qui existe. Le Fils, qui le reflète, et par qui tout a été créé, s’est uni à cette terre quand il a été formé dans le sein de Marie. »
[12] Querida Amazonia, 74.
[13] Querida Amazonia, 73.
[14] Fulgens Radiateur, 21 mars 1947, lettre encyclique de Pie XII.
[15] A l’audience du 7 décembre 1939, ces décisions des éminentissimes cardinaux ont été soumises, par le cardinal soussigné préfet de la Propagande, à notre Saint-Père le pape Pie XII.
[16] Notamment des « évêques ».
[17] Ad Catholici Sacerdotii, 20 décembre 1935, lettre encyclique de Pie XI.
[18] Cité supra.
[…] par moment de schismatiques), accusant ces derniers de mauvaise foi et de jugement téméraire[1]. En l’espèce, il est pourtant le seul à juger le for interne de ses contradicteurs. Il s’en […]
Merci beaucoup pour cet article.Il y a aussi le paragraphe 82 sur l’eucharistie qui vaut son pesant d’or…82. Dans l’Eucharistie, Dieu « au sommet du mystère de l’Incarnation, a voulu rejoindre notre intimité à travers un fragment de matière. […] [Elle] unit le ciel et la terre, elle embrasse et pénètre toute la création ».[116] C’est pourquoi elle peut être une « motivation pour nos préoccupations concernant l’environnement, et elle nous invite à être gardiens de toute la création ».[117] Ainsi, « nous ne nous évadons pas du monde, et nous ne nions pas la nature quand nous voulons rencontrer Dieu ».[118] Cela nous permet de retrouver dans la liturgie beaucoup d’éléments propres de l’expérience des indigènes dans leur contact intime avec la nature et de favoriser des expressions autochtones en chants, danses, rites, gestes et symboles. Déjà le Concile Vatican II avait demandé cet effort d’inculturation de la liturgie chez les peuples autochtones,[119] mais plus de cinquante ans se sont écoulés et nous avons fait peu de progrès dans cette ligne.[L’eucharistie est le corps glorieux du christ issu de la transsubstantuation donc pas de la « matière » incorporée au Christ d’autant plus qu’il ne reste que les accidents du pain d’origine et non l’existence…Encore une hérésie pro pantheistique.Au plaisir de vous lire CdltUnions de prières Henry SULTANA 0628264202Envoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.