La somme de toute l’hérésie et de la secte diabolique des Sarrasins ou Ismaélites se présente ainsi. D’abord, leur première et leur plus grande erreur, qu’il convient de maudire, est qu’ils nient la Trinité dans l’unité de la nature divine ; et ainsi, tandis qu’ils ne croient pas à une seule essence de la nature divine en trois personnes, rejetant le nombre dans l’unité, tandis, dis-je, qu’ils n’admettent pas la Trinité pour l’origine et la finalité de toutes les créatures, ainsi que pour la cause, le début et la fin des choses créées, c’est Dieu, bien qu’ils le confessent en paroles, qu’ils ignorent. Mais eux-mêmes égarés, eux-mêmes changeants ne reconnaissent apparemment, à l’origine de toute variété et de toute altérité, que la seule dualité dans l’unité, à savoir l’essence divine elle-même et l’âme de celle-ci. C’est pourquoi le Coran, nom sous lequel ils désignent leur loi, introduit toujours la pluralité en parlant de Dieu ; en arabe, Coran signifie « recueil de préceptes ».
De même, dans leur aveuglement ils nient que le Dieu créateur soit père, parce que, selon eux, nul ne peut être père sans accouplement. C’est pourquoi, ils ne croient pas que le Christ, bien que conçu à partir de l’esprit divin, soit le fils de Dieu – encore moins Dieu-, mais un bon prophète, très sincère, exempt de tout mensonge et de tout péché, fils de Marie, enfanté sans père, jamais mort (parce que l’état de mort est indigne), bien au contraire, lorsque les juifs voulurent le tuer, il échappa à leurs mains et s’éleva vers les cieux où, maintenant, il vit en personne, en présence du créateur, jusqu’à la venue de l’Antéchrist. Lorsque ce dernier se présentera, ce même Christ le tuera de son glaive de vertu et convertira à sa loi les juifs qui subsistent. D’autre part, il enseignera parfaitement sa loi aux chrétiens qui, déjà depuis longtemps, l’ont perdue ainsi que l’Evangile, tantôt à cause de son éloignement, tantôt aussi à cause de la mort des apôtres et des disciples, loi dans laquelle alors tous les chrétiens, comme ses premiers disciples, seront sauvés.
En même temps, avec eux et avec toutes les créatures, tandis qu’un Séraphin, que eux-mêmes appellent un archange, fera résonner sa trompette, le Christ lui-même mourra ; ensuite, il ressuscitera avec tous les autres, conduira les siens au jugement, les aidera et priera pour eux, mais en aucune manière il ne jugera. En effet, Dieu seul jugera. Mais les prophètes et les envoyés, un à un, avec les leurs et pour les leurs, seront présents au titre d’intercesseurs et de défenseurs. Ainsi, en effet, leur enseigna le très misérable et très impie Mahomet qui, reniant tous les sacrements de la piété chrétienne, par lesquels précisément les hommes sont sauvés, a déjà – nous ne savons par quel jugement de Dieu – livré au diable et à une mort éternelle presque la tierce partie du genre humain, grâce à des divagations inouïes de récits légendaires.
Au sujet de celui-ci, il paraît nécessaire de dire qui il a été et ce qu’il a enseigné à cause de ceux qui devront lire ce livre détestable, afin qu’ils comprennent mieux ce qu’ils liront et sachent combien s’est révélée abominable aussi bien sa vie que sa doctrine. En effet, certains pensent que celui-ci a été ce fameux Nicolas, un des sept premiers diacres, et à partir de là que la secte des dits Nicolaïtes, qui est dénoncée dans l’Apocalypse de Jean, se retrouve dans la loi des Sarrasins actuels. D’autres imaginent d’autres personnes et, de même qu’ils sont indifférents au texte et ignorants des faits historiques, de même, dans d’autres cas, ils proposent n’importe quelle chose fausse.
Or ce misérable vécut, comme même la chronique traduite du grec en latin par Anastase, bibliothécaire de l’Église romaine, le relate très clairement, au temps de l’empereur Héraclius, peu après l’époque de Grégoire le Grand, pontife romain, avant les années cinq cent cinquante environ ; Arabe par naissance, de vile extraction, d’abord adepte d’une ancienne idolâtrie, comme les autres Arabes l’étaient alors, ignorant dans presque toutes les lettres, diligent dans les affaires du siècle, avec une grande habileté, d’obscur et pauvre il devint riche et connu. Celui-ci, s’élevant peu à peu et semant fréquemment la désolation par des embuscades, des pillages et des attaques, à l’encontre de ses proches et surtout de ses parents par le sang, accrut la terreur qu’on avait de lui en causant la perte de ceux qu’il pouvait, secrètement ou publiquement, et, ayant eu souvent le dessus dans des rencontres, commença à aspirer au règne de sa famille.
Lorsqu’il constata, qu’en raison de tous ceux qui, de manière semblable, résistaient et méprisaient sa naissance obscure, il ne pourrait, par cette voie, obtenir ce qu’il espérait, à défaut de réussir par la force du glaive, il tenta, sous le voile de la religion et sous le nom de prophète divin, de devenir roi. Et parce que barbare parmi les barbares, idolâtre parmi les idolâtres, il savait que ceux-ci, au regard de l’ensemble des peuples, sont faciles à séduire, car dépourvus et ignorants de la loi tant divine qu’humaine, il commença à se consacrer à ce projet inique. Et puisque il avait entendu dire que les prophètes de Dieu avaient été de grands hommes, se déclarant son prophète, il entreprit, afin de simuler quelque chose de bien, de conduire ceux-là hors de l’idolâtrie, non cependant vers le vrai Dieu, mais vers l’hérésie fallacieuse qu’il avait déjà commencée à enfanter.
Pendant ce temps, par la décision de celui que l’on dit “terrifiant dans ses projets sur les fils des hommes” et qui “a pitié de celui dont il veut et endurcit celui qu’il veut”, Satan accorda le succès à l’erreur, envoya, vers ces parties de l’Arabie, le moine Serge, sectateur de l’hérétique Nestorius, chassé de l’Eglise, et unit le moine hérétique au pseudoprophète. C’est pourquoi Serge, uni à Mahomet, compléta ce qui manquait à ce dernier et, en lui exposant les Ecritures sacrées tant de l’Ancien que du Nouveau Testament – selon l’interprétation de son maître Nestorius, qui niait que notre sauveur fût Dieu et selon ce qu’il lui semblait – tout en l’abreuvant avec les fables des apocryphes, il en fit un chrétien nestorien.
Et, afin que l’iniquité affluât en Mahomet dans toute sa plénitude et que rien ne lui manquât pour sa perdition ou celle des autres, les juifs se joignirent à l’hérétique. Avec fourberie, prenant des mesures pour empêcher qu’il ne devint un vrai chrétien, à Mahomet, homme avide de choses nouvelles, les Juifs insufflèrent non la vérité des Ecritures, mais leurs fables dont ils sont encore maintenant abondamment pourvus. Ainsi formé par les meilleurs docteurs, juifs et hérétiques, Mahomet établit son Coran, et à partir tant des fables juives que des futilités des hérétiques, il composa une écriture impie élaborée selon sa manière barbare. Peu à peu, par des livres, à partir de Gabriel dont il connaissait déjà le nom par l’Ecriture sainte, il empoisonna, par une boisson mortelle, un peuple ignorant Dieu, lié à lui par le mensonge et – ô douleur – porta un coup mortel aux âmes et aux corps de ce malheureux peuple, à la façon de ceux qui enduisent de miel le bord d’une coupe emplie d’un mortel poison.
Ainsi, complètement impie, il fit que, tout en comblant de louanges et la loi chrétienne et la loi judaïque, il les rejeta cependant en prouvant avec mauvaise foi qu’aucune des deux ne devait être retenue. A partir de là, il affirme que Moïse a été un excellent prophète, que le Christ notre seigneur s’est révélé plus grand que tous, il proclame qu’il est né d’une vierge, il reconnaît qu’il est l’envoyé de Dieu, la parole de Dieu, l’esprit de Dieu – sans entendre ni reconnaître envoyé, parole ou esprit, au sens où nous l’entendons. Il se moque absolument qu’on le dise ou qu’on le croie fils de Dieu. Et concevant la naissance éternelle du fils de Dieu selon la similitude avec la génération humaine, cet esprit obstiné comme un bœuf rit et se moque autant qu’il le peut de ce que Dieu ait pu engendrer ou être engendré. Il affirme que la résurrection de la chair se répète souvent, il ne nie pas que le jugement commun à la fin des temps doit être rendu non par le Christ mais par Dieu. Cependant, de façon insensée, il dit qu’à ce jugement, le Christ, le plus grand après Dieu, et lui-même seront présents pour prendre la défense de son peuple.
Il a décrit les tourments de l’enfer, selon sa fantaisie et comme il convient de la part d’un grand pseudoprophète. Il a dépeint le paradis non comme une société angélique, ni comme une vision divine, ni comme le souverain bien que “ni l’œil n’a vu, ni l’oreille n’a entendu, ni n’a pénétré le cœur de l’homme », mais tel, justement, qu’il le désirait et tel qu’il souhaitait le voir préparé pour lui, c’est-à-dire de chair et de sang, ou plutôt avec l’impureté de la chair et du sang. Là, il promet à ses sectateurs des nourritures de chair et des jouissances de toutes sortes, là des ruisseaux de lait et de miel et des eaux étincelantes, là les étreintes et la débauche avec de très belles femmes et avec des vierges, toutes choses auxquelles se limite son paradis. Parmi ces choses détestables, presque toutes sont des résidus d’anciennes hérésies inculquées par le diable et qu’il avait gobées ; rejetant avec Sabellius la Trinité qu’il refuse absolument, avec son cher Nestorius il bannit la nature divine du Christ, avec Manès il ne reconnaît pas la mort du Seigneur, bien qu’il ne nie pas son retour aux cieux.
Par ces choses et de semblables, il détourna complètement le peuple de Dieu, en lui inculquant non le salut mais la perdition et, afin que le sermon évangélique ne puisse trouver place en eux, pas plus que toutes les choses qui relèvent de la connaissance de l’Evangile et du Christ, il verrouilla par le fer de l’impiété l’accès à leur cœur. En outre, il décida de maintenir la circoncision admise depuis Ismaël, père de ce peuple et, en plus de tout cela, afin de pouvoir davantage attirer les esprits charnels des hommes, il laissa libre cours à la gourmandise et au désir ; lui-même ayant simultanément dix-huit épouses et celles de beaucoup d’autres, commettant l’adultère soi-disant selon un ordre divin, il s’adjoignit un plus grand nombre de perdus soi-disant selon un exemple prophétique. Afin de ne pas se montrer totalement méprisable, il recommande le zèle pour les aumônes et certaines œuvres de miséricorde, loue les prières, alors que monstrueux à tous égards, comme il est dit, “il unit à une tête humaine un cou <…> de cheval <…> et <…> des plumes d’oiseau”. Ayant déjà, sur le conseil du dit moine et des dits juifs, renoncé totalement à l’idolâtrie, il persuada ceux qu’il put de l’abandonner et, la multiplicité des Dieux délaissée, il prêcha qu’un seul Dieu devait être honoré ; il lui parut bon de dire ces choses inouïes à des hommes grossiers et ignorants. Et, parce que cette prédication s’accordait à leur raison, ils le tinrent d’abord pour un prophète de Dieu.
Ensuite, avec la progession du temps et de l’erreur, il fut – ce qu’il convoitait – glorifié comme un roi par ceux-ci. Ainsi mêlant les bonnes choses avec les mauvaises, confondant les vraies avec les fausses, il sema les graines de l’erreur et, en partie de son temps, en partie surtout après son époque, il produisit une moisson impie destinée à brûler dans un feu éternel. En effet, aussitôt l’empire romain affaibli ou plutôt presque abattu – avec la permission de celui “par qui les rois régnent” – s’éleva la suprématie des Arabes ou Sarrasins, infectés par cette peste ; et, par la force armée, soumettant peu à peu de très grandes parties de l’Asie, toute l’Afrique et une partie de l’Espagne, il répandit la domination en même temps que l’erreur.
Bien que je nomme ceux-ci hérétiques, car ils croient certaines choses en commun avec nous, sur plusieurs points ils divergent de nous et peut-être serait-il plus correct que je les nomme gentils ou païens, ce qui est pire, parce que, quoiqu’ils disent certaines choses vraies au sujet du Seigneur, cependant ils prêchent plusieurs choses fausses, ne communient ni par le baptême ni par le sacrifice ni par la pénitence ni par quelque sacrement chrétien, ce que jamais aucun hérétique, excepté eux, n’a fait.
En vérité, l’affirmation la plus importante de cette hérésie est que le Christ notre Seigneur ne soit tenu ni pour Dieu ni pour le fils de Dieu, bien qu’il fût quelqu’un de grand et choisi par Dieu, qu’il fût pourtant un être pur, un homme certes sage et le plus grand prophète. Il est vrai que cette hérésie a jadis été conçue par une machination du diable, propagée d’abord par Arius, développée ensuite par ce Satan – à savoir Mahomet-, mais elle sera complétée dans sa totalité par l’Antéchrist selon une intention diabolique. En effet, bien que le bienheureux Hilaire dise que l’origine de l’Antéchrist s’est manifestée chez Arius, encore faudra-t-il que ce qu’il a commencé, en niant que le Christ soit le vrai fils de Dieu et en disant qu’il était une créature, soit, à la fin, achevé par l’Antéchrist qui affirmera non seulement qu’il n’est pas Dieu ou fils de Dieu, mais encore qu’il n’a pas été un homme bon ; à juste titre, le très impie Mahomet semble être un intermédiaire entre l’un et l’autre, prévu et préparé par le diable, car la nourriture qu’il a offerte aux esprits des infidèles est un complément d’Arius et une annonce funeste de l’Antéchrist.
De fait, rien n’est à ce point contraire à l’ennemi du genre humain que la foi en un Dieu incarné, par laquelle nous sommes poussés à la piété ; et, rénovés par les sacrements célestes et la grâce agissante de l’Esprit saint, nous espérons retourner là d’où il se glorifiait de nous avoir délogés, c’est-à-dire à la vision du roi et de notre patrie, ce même roi et Dieu créateur descendant vers notre lieu d’exil et nous rappelant une nouvelle fois à lui avec miséricorde. Depuis le commencement, il [l’ennemi du genre humain] travaille à éteindre dans le cœur des hommes cette foi et cet amour de la piété et de l’économie divine, cette foi qu’il tenta d’éradiquer au début de la naisssance de l’Eglise, si cela lui avait été permis, par une astuce tout à fait fourbe, d’une manière presque identique à celle par laquelle il lui a été permis de séduire ce si misérable peuple.
En effet, le bienheureux Augustin dit qu’après avoir, de façon déplorable, apostasié la religion chrétienne, le philosophe Porphyre avait consigné, dans les livres qu’il publia contre les chrétiens, qu’il avait consulté les oracles des Dieux et les avait interrogés sur ce qu’il en était du Christ. Mais la réponse lui fut donnée par des démons : certes le Christ avait été un homme bon, mais ses disciples avaient gravement péché, lesquels avaient forgé de toutes pièces sa nature divine en écrivant une chose que lui-même n’avait pas dite à son sujet. Opinion qui, très souvent et presque avec les mêmes mots, se retrouve dans ces fables détestables. Mais comme est grande la ruse du diable, qui fait qu’il dit un peu de bien du Christ, sachant que s’il n’en disait que du mal, personne ne le croirait ; il ne se soucie pas de ce qu’on peut penser du Christ, pourvu qu’on ne croie pas qu’il y ait en lui de nature divine, qui précisément sauve l’homme ; si quelqu’un veut pleinement comprendre, qu’il lise, de ce même Père Augustin, les dix-huitième et dix-neuvième livres De Civitate Dei et le premier De Consensu Evangelistarum. Là en effet, c’est le propre d’un grand et savant esprit, il tient pour certain que le diable avait ourdi une action à cette époque-là, mais cela ne lui fut pas permis, et en fin de compte, par une décision secrète le lui permettant, relâché, il aurait agi sur ce seul peuple très misérable.
En effet, en aucune façon, quelqu’un parmi les mortels n’aurait pu, excepté avec l’aide du diable en personne, inventer des fables telles qu’elles sont écrites ici, selon lesquelles, après de nombreuses divagations ridicules et totalement insensées, Satan vise, de toute façon et avant tout, à aboutir à ce que le Christ, notre Seigneur, ne soit pas tenu pour fils de Dieu et vrai Dieu, créateur et rédempteur du genre humain. Et cela est conforme à ce que, en ce temps-là, il a voulu faire admettre par l’intermédiaire de Porphyre, mais par la miséricorde de Dieu il fut rejeté hors de l’Eglise, encore dans le temps de ferveur des prémices de l’Esprit saint, enfin par ce très misérable homme Mahomet à la fois, comme beaucoup le rapportent, possédé par le démon et déchu, pour ainsi dire un outil et un instrument très approprié à son usage, – ô douleur – il plongea un très grand nombre de personnes dans une éternelle perdition et, déjà, presque la moitié de la terre peut être comptée avec lui. Pourquoi cela lui fut-il permis, seul le sait celui à qui personne ne peut dire : “Pourquoi agis-tu ainsi ?” et qui a dit :“Parmi les nombreux appelés, peu seront élus”.
En fonction de quoi, moi, choisissant plutôt de trembler que de discuter, j’ai brièvement noté ces choses, pour que celui qui lira comprenne et, si tel est le cas, que celui qui voudra ou pourra écrire contre toute cette hérésie sache à quel ennemi il sera confronté. En effet, il arrivera peut-être que Dieu suscite l’esprit de quelqu’un, afin qu’il libère l’Eglise de Dieu de la grande honte qu’elle endure, parce que, alors qu’elle aura confondu par la réfutation toutes les hérésies anciennes et modernes jusqu’à notre époque, non seulement elle ne répond rien à celle-ci – qui a, plus que toutes les autres, provoqué tant dans les âmes que dans les corps une ruine incommensurable-, mais de plus ne s’applique même pas sommairement à rechercher ce qu’était une si grande peste ni d’où elle provenait.
Ainsi, et ce fut la raison pour laquelle moi, Pierre humble abbé de la sainte église de Cluny, alors que je me trouvais en Espagne pour la visite de nos maisons, j’ai fait, par une grande étude et au prix de dépenses, traduire de l’arabe en latin et porter clairement à la connaissance des nôtres toute la secte impie et la vie exécrable de son très funeste fondateur, pour que l’on sache à quel point cette hérésie est affreuse et de peu de prix et inciter quelque serviteur de Dieu à réfuter celle-ci par un texte enflammé par l’Esprit saint. Parce que – ô honte – alors que déjà, partout dans l’Eglise, la ferveur pour les saintes études s’est presque totalement affaiblie, il n’est personne qui le fasse (en effet j’ai attendu longtemps et il n’y eut personne pour ouvrir la bouche, prendre la plume et pousser un cri, par zèle pour la sainte Chrétienté), moi-même, du moins si mes grandes occupations me le permettent, je me suis proposé d’entreprendre cela un jour avec l’aide du seigneur. Cependant, j’aurai toujours de la reconnaissance si cela peut être fait par quelqu’un d’autre, mieux que par moi-même.
Traduction D. Riche, avec la collaboration de M. Rubellin, d’après l’édition donnée par Reinhold Glei, Petrus Venerabilis Schriften zum Islam, Corpus Islamo-Christianum (CISC), Series Latina, 1, CIS-Verlag, Altenberge, 1985, p. 2-22.