Quiconque se bat pour une langue minoritaire germanique dans un pays où la langue nationale a remplacé Dieu et le Roi, où même les athées et les anars se prosternent devant cette idole, celui-là est réduit à l’impuissance, livré à la dérision, déchu de son humanité.
André Weckmann dans André Weckmann et la polyphonie alsacienne, documentaire, Réseau Canopé, Strasbourg, décembre 2015.
Commentaire d’Argentinat : Si un catholique bien formé comprend le bon sens d’André Weckmann, on doit garder à l’esprit que celui-ci était, à l’instar de la plupart de nos compatriotes alsacien, un libéral et qu’il ne mesurait peut-être pas exactement la rupture essentielle entre les nations françaises du royaume de France et la république dite française. De plus, comme les français, les alsaciens aujourd’hui ont dans leur grande majorité renié la sainte religion catholique qui a fait la première Alsace et le royaume des Francs au Ve-VIe siècles. Par conséquent, ils ne doivent pas s’ettoner qu’en demeurant dans leur athéisme (surtout dans les milieux autonomistes) ils soient impuissants à produire la moindre réaction sérieuse et efficace.