Les catholiques et les musulmans adorent-ils le même Dieu ? Les documents Nostra Aetate et Lumen Gentium contiennent un grand nombre d’erreurs et d’hérésies contre la foi catholique. Dans cette étude, nous nous concentrerons en particulier sur les erreurs de ces documents par rapport à la fausse religion qu’est l’Islam. Les défenseurs de la secte moderniste prétendent que ces documents n’ont enseigné aucune erreur, ni aucune hérésie en la matière. Nous allons prouver que ce qu’ils affirment est totalement faux. Tout d’abord, voici les deux extraits des documents de Vatican 2 en question :
L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant, miséricordieux et tout-puissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham, auquel la foi islamique se réfère volontiers. Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète ; ils honorent sa Mère virginale, Marie, et parfois même l’invoquent avec piété. De plus, ils attendent le jour du jugement, où Dieu rétribuera tous les hommes après les avoir ressuscités. Aussi ont-ils en estime la vie morale et rendent-ils un culte à Dieu, surtout par la prière, l’aumône et le jeûne. Même si, au cours des siècles, de nombreuses dissensions et inimitiés se sont manifestées entre les chrétiens et les musulmans, le saint Concile les exhorte tous à oublier le passé et à s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté. – Paul VI, Déclaration Nostra Aetate, n°3
Mais le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour. – Paul VI, Constitution Dogmatique Lumen Gentium, n°16
Objection générale des modernistes : Il est tout à fait conforme à la doctrine catholique d’affirmer que les musulmans adorent le Vrai Dieu avec les catholiques. Ce n’est ni une hérésie, ni une erreur logique. C’est un enseignement de l’Eglise à accepter. Il n’y aucune raison solide de le remettre en question. Les catholiques traditionalistes interprètent mal les enseignements de Nostra Aetate et Lumen Gentium. Ils tombent dans le jugement privé.
Réponse générale des catholiques : Absolument faux. L’étude du Magistère de l’Eglise et de la théologie dogmatique et morale indique qu’il y a toutes les raisons d’en douter et même de qualifier cette opinion d’hérésie. Nous allons à présent prouver que la doctrine catholique réfute totalement l’enseignement sur l’islam tel qu’il apparaît dans Nostra Aetate, Lumen Gentium, mais aussi dans le « magistère » et les actes des « papes » de Vatican 2.
Objection 1 : Il est tout à fait conforme à la doctrine catholique d’affirmer avec certitude que les musulmans adorent avec nous le Vrai Dieu.
Réponse : Faux. Il est douteux d’affirmer que les musulmans adorent le vrai Dieu et aucun pape n’a jamais affirmé une telle chose. Il est simplement possible d’affirmer que les musulmans admettent l’existence d’un Dieu unique. Mais il est très douteux et probablement hérétique d’affirmer qu’ils « adorent avec nous le Dieu unique », car le Coran est une fausse révélation qui mélange des sources pseudépigraphes de toutes sortes, notamment des sources pseudobibliques, pseudoévangéliques, talmudiques et d’autres éléments profanes. De là, le fait que les musulmans suivent le Coran, qui est une fausse révélation, suppose qu’ils adorent un faux dieu, inconsciemment ou non.
Preuve 1 : La grande majorité des musulmans convaincus de leur foi ne peuvent pas être excusés par un état d’infidélité négative, c’est-à-dire de l’état qui caractérise ceux chez qui l’ignorance de la foi est simplement une conséquence directe du péché originel. La grande majorité des musulmans sont des infidèles positifs, parce qu’ils rejettent explicitement la foi et la Révélation, en toute connaissance de cause.
L’infidélité positive est un péché contre la foi. C’est même le plus grave de tous les péchés, puisqu’il correspond à l’apostasie. – Père Boudinhon, Catholic Encyclopedia, 1910, article « infidels »
L’infidélité peut se prendre de deux manières. D’abord dans le sens d’une pure négation, au point qu’on sera dit infidèle du seul fait qu’on n’a pas la foi. Ensuite on peut entendre l’infidélité au sens d’une opposition à la foi, lorsque quelqu’un refuse de prêter l’oreille à cette foi, ou même la méprise, selon la parole d’Isaïe (53, 1) : » Qui a cru à ce que nous annonçons ? » C’est en cela que s’accomplit proprement la raison d’infidélité. Et en ce sens l’infidélité est un péché. Mais, si l’infidélité est prise dans le sens purement négatif, comme chez ceux qui n’ont absolument pas entendu parler de la foi, elle n’a pas raison de péché, mais plutôt de châtiment, parce qu’une telle ignorance du divin est une conséquence du péché du premier père. Or, ceux qui sont infidèles de cette façon sont damnés pour d’autres péchés qui ne peuvent être remis sans la foi, mais non pour le péché d’infidélité. Aussi le Seigneur dit-il (Jn 15, 22) : « Si je n’étais pas venu et ne leur avais pas parlé, ils n’auraient pas de péché. » Et S. Augustin explique que le Seigneur parle « de ce péché par lequel ils n’ont pas eu foi dans le Christ ». – Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Sec. Sec. Pars., Question 10, Article 1, Conclusion
Tout péché, avons-nous dit, consiste formellement dans l’éloignement de Dieu. Aussi un péché est-il d’autant plus grave qu’on est par lui plus séparé d’avec Dieu. Or c’est par l’infidélité que l’homme est le plus éloigné de Dieu, parce qu’il n’en a pas la vraie connaissance, et que par la fausse connaissance qu’il en a, il ne s’approche pas, mais s’éloigne plutôt de Lui. Et il est impossible aussi que celui qui a une fausse opinion de Dieu le connaisse pourtant en quelque chose, car ce que cet homme a dans son opinion n’est pas Dieu. – Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Sec. Sec. Pars., Question 10, Article 3, Conclusion
Objection 2 : Nostra Aetate et Lumen Gentium se contentent simplement d’affirmer que l’Eglise a de l’amour pour les musulmans, qu’ils sont appelés au salut et qu’elle reconnait en eux le fait qu’ils « adorent » et « cherchent à servir le Dieu unique », c’est-à-dire le seul vrai Dieu que nous catholiques connaissons pleinement.
Réponse : Nostra Aetate n°3 affirme que « les musulmans cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés, comme s’est soumis à Dieu Abraham ». C’est ici à la fois une erreur et une hérésie.
Preuve 1: Il est faux et même hérétique de dire que les musulmans « cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu ». Au contraire, en suivant volontairement et consciemment la fausse révélation du Coran, les musulmans rejettent explicitement la Révélation divine.
Tu craindras le Seigneur ton Dieu ; tu ne serviras que Lui seul, et tu ne jureras que par Son Nom. – Deutéronome 6 ; 13
Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras Lui seul. – Luc 4 ; 8
Il en résulte qu’il ne peut y avoir de vraie religion en dehors de celle qui s’appuie sur la parole de Dieu révélée : cette révélation, commencée à l’origine et continuée sous la Loi Ancienne, le Christ Jésus lui-même l’a parachevée sous la Loi Nouvelle. Mais, si Dieu a parlé – et l’histoire porte témoignage qu’il a de fait parlé -, il n’est personne qui ne voie que le devoir de l’homme, c’est de croire sans réserve à Dieu qui parle et d’obéir totalement à Dieu qui commande. – Pape Pie XI, Mortalium Animos
Preuve 2 : Il est donc faux et même hérétique de dire que les musulmans « cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu ». Au contraire, en suivant la fausse religion du Coran, les musulmans rejettent explicitement une partie notable des 10 Commandements, et Mohammed, qui est censé être leur exemple de vie le plus parfait, n’a cessé de contrevenir à la loi divine et à la loi naturelle.
Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai tiré de l’Égypte, de la maison de servitude. Tu n’auras point d’autres dieux devant moi. Tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune figure de tout ce qui est en haut dans le Ciel, et en bas sur la terre, ni de tout ce qui est dans les eaux sous la terre. Tu ne les adoreras point et tu ne leur rendras point le souverain culte. Tu ne prendras point en vain le nom du Seigneur ton Dieu. Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat. Honore ton père et ta mère. Tu ne tueras point. Tu ne commettras point d’adultère. Tu ne déroberas point. Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Tu ne désireras point la femme d’autrui. Tu ne désireras point les choses qui appartiennent à autrui. – Catéchisme de la Doctrine Chrétienne, Chapitre 16, n°173
Mais si tu écoutes la voix du Seigneur ton Dieu, en gardant et en observant toutes ses ordonnances que je te prescris aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu t’élèvera au-dessus de toutes les nations qui vivent sur la terre. – Deutéronome 28 ; 1
Celui qui a Mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui M’aime. Or celui qui M’aime sera aimé de Mon Père, et Je l’aimerai aussi, et Je Me manifesterai à lui. – Jean 14 ; 21
Dieu seul est bon. Si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. – Matthieu 19 ; 18
Qu’est-ce que la religion mahométane ? On doit la comprendre comme un assemblage de maximes extraites de diverses religions, qui une fois pratiquées finissent par détruire tous les principes moraux. Cette religion qui favorise toutes sortes de conduites contraires aux bonnes mœurs fit qu’en peu de temps Mahomet devint le chef d’une formidable troupe de bandits. En somme la doctrine de ce faux prophète permet tellement d’obscénités, que l’âme chrétienne a en horreur de les nommer. – Saint Jean Bosco, Le catholique instruit de sa religion, 1853
C’est le cas évidemment de Mahomet qui a séduit les peuples par des promesses de voluptés charnelles au désir desquelles pousse la concupiscence de la chair. Lâchant la bride à la volupté, il a donné des commandements conformes à ses promesses, auxquels les hommes charnels peuvent obéir facilement. En fait de vérités, il n’en a avancé que de faciles à saisir par n’importe quel esprit médiocrement ouvert. Par contre, il a entremêlé les vérités de son enseignement de beaucoup de fables et de doctrines des plus fausses. Il n’a pas apporté de preuves surnaturelles, les seules à témoigner comme il convient en faveur de l’inspiration divine, quand une œuvre visible qui ne peut être que l’œuvre de Dieu prouve que le docteur de vérité est invisiblement inspiré. Aucune prophétie divine ne témoigne en sa faveur ; bien au contraire il déforme les enseignements de l’Ancien et du Nouveau Testament par des récits légendaires, comme c’est évident pour qui étudie sa loi. Aussi bien, par une mesure pleine d’astuces, il interdit à ses disciples de lire les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament qui pourraient le convaincre de fausseté. C’est donc chose évidente que ceux qui ajoutent foi à sa parole, croient à la légère. – Saint Thomas d’Aquin, Somme contre les Gentils, Livre 1, Chapitre 16, Art. 4.
Preuve 3 : Le Coran et donc les musulmans rejettent explicitement le canon de la Sainte Ecriture tel qu’il est parvenu à l’Eglise catholique. Et ceci, peu importe les contradictions et les incertitudes du Coran ou des sectes musulmanes qui interprètent ces passages de façons diverses.
Gardez-vous encore l’espoir de les voir un jour partager votre foi, alors que certains d’entre eux ont déjà altéré sciemment la Parole de Dieu, après en avoir bien saisi le sens ? Rencontrent-ils des croyants, ils affirment aussitôt : «Nous sommes des vôtres» ; mais dès qu’ils se retrouvent entre eux, ils se disent : « Allez-vous leur livrer ce que Dieu vous a enseigné pour qu’ils en tirent argument contre vous, auprès de votre Seigneur ? Est-ce raisonnable ? » – Coran 2 ; 75-76
Si quelqu’un ne reçoit pas dans leur intégrité, avec toutes leurs parties, comme sacrées et canoniques, les Livres de l’Écriture, comme le saint concile de Trente les a énumérés, ou nie qu’ils soient divinement inspirés ; qu’il soit anathème. – Pape Pie IX, 1er Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, Canon 2, n°4
Propositions condamnées n°11 et 15 : L’inspiration divine ne s’étend pas de telle sorte à toute l’Écriture Sainte qu’elle préserve de toute erreur toutes et chacune de ses parties. Les Évangiles se sont enrichis d’additions et de corrections continuelles jusqu’à la fixation et à la constitution du Canon ; et ainsi il n’y subsista de la doctrine du Christ que des vestiges ténus et incertains. – Pape Saint Pie X, Lamentabili Sane
Preuve 4 : Avoir l’audace de comparer les musulmans infidèles à Abraham relève de la plus haute injure à l’encontre du saint patriarche. Abraham s’est réellement et totalement soumis à Dieu et il croyait en Jésus Christ, vrai Dieu. Les musulmans, qui ont pourtant accès à la foi catholique, la rejettent et refusent de s’y soumettre.
Abraham, votre père, a tressailli de joie, désirant voir Mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui. Les Juifs lui dirent : Vous n’avez pas encore cinquante ans, et vous avez vu Abraham ? Jésus leur dit : En vérité, en vérité, Je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je suis. – Jean 8 ; 56-58
Preuve 5 : Affirmer, comme on le lit dans Nostra Aetate que « les décrets de Dieu sont cachés », a une certaine saveur d’hérésie. La religion catholique n’est pas une religion gnostique ou ésotérique et la Révélation divine n’est nullement cachée. Cette affirmation est explicitement condamnée par le 1er Concile de Vatican.
Je suis Yahweh, et il n’y en a point d’autre ! Je n’ai point parlé en cachette, dans un lieu obscur de la terre. Je n’ai point dit à la race de Jacob « Cherchez-moi vainement ! » Moi, Yahweh, Je dis ce qui est juste, J’annonce la vérité. – Esaïe 45 ; 19
Jésus leur disait aussi : Est-ce qu’on apporte la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit ? N’est-ce pas pour la mettre sur le candélabre ? Car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, et rien ne se fait en secret qui ne doive paraître en public. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende. – Luc 4 ; 21-23
Si quelqu’un dit que Dieu unique et véritable, notre Créateur et Maître, ne peut pas être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine, au moyen des choses qui ont été créées ; qu’il soit anathème. – Pape Pie IX, 1er Concile du Vatican, Constitution Dei Filius, Canon 2, n°1
Ces fausses théories, qui s’opposent et se combattent, font que certains, frappés d’une crainte vaine, voient dans cette doctrine plus élevée un danger et s’en détournent avec effroi comme du fruit du Paradis terrestre, beau certes, mais défendu. Il n’en est rien : les mystères révélés par Dieu ne peuvent être causes de mort pour les hommes, et ils ne doivent pas non plus rester sans fruit comme un trésor enfoui dans un champ; mais Dieu les a donnés pour servir au progrès spirituel de ceux qui les méditent avec piété…Il apparaît avec évidence que ceux-là se trouvent dans une grave erreur qui se représentent à leur fantaisie une Eglise pour ainsi dire cachée et nullement visible. – Pape Pie XII, Mystici Corporis Christi
Preuve 6 : Nostra Aetate enseigne que les musulmans « cherchent à se soumettre de toute leur âme aux décrets de Dieu, même s’ils sont cachés ». Il y a là une subtile perfidie. En effet, comme nous l’avons vu, les décrets de Dieu ne sont pas cachés. Néanmoins, Nostra Aetate affirme le contraire. Donc :
Ou bien Nostra Aetate affirme implicitement que le « Dieu » qui a prétendument « révélé » le Coran est le même Dieu qui a révélé la Sainte Ecriture ;
Ou bien Nostra Aetate affirme explicitement que Dieu cache sciemment aux musulmans la Révélation divine, malgré les efforts de ces derniers pour se soumettre à Lui ;
Dans les deux cas, il y erreur, blasphème et hérésie.
Objection 3 : Il est vrai que nous catholiques n’avons pas le même Dieu que les musulmans dans le sens où nous aurions la même compréhension de Dieu ou que celle-ci serait équivalente, mais dire que les musulmans adorent le vrai Dieu ne veut pas dire ça, car le terme « adorer » ne suppose pas de disposer de toute la révélation trinitaire de Dieu. Sa signification au sens strict se réfère aux éléments basiques de Dieu, à savoir sa perfection, sa puissance suprême, et la dépendance des créatures envers Dieu, ce en quoi tous les musulmans croient. Cela suffit donc pour dire que les musulmans adorent le même vrai Dieu qu’adorent les catholiques.
Réponse : Sophisme lamentable et insensé. Le fait de prétendre adorer un Dieu unique en comprenant les éléments basiques de Dieu, à savoir sa perfection, Sa puissance suprême et la dépendance des créatures envers Dieu, ne suffit pas nécessairement dans tous les cas. Des offenses spéciales peuvent entraver cette adoration simple et imparfaite, surtout dans le cas de fausses religions comme l’islam, lesquelles sont basées sur des fausses révélations, c’est-à-dire impliquant un objet d’adoration nécessairement différent que Celui qui apparaît dans la Révélation. Le père Sullivan, dans l’Encyclopédie catholique, à l’article « adoration », enseigne que « les vaines observances qui négligent les choses essentielles dans l’adoration de Dieu et qui font de cette adoration un acte purement accidentel ou qui tournent cet acte en ridicule par des excès puérils ou fantasques, répugnent à la théologie catholique ».
Preuve 1 : Le Père Sullivan enseigne clairement que l’adoration de Dieu ne peut être réelle si les offenses suivantes sont pratiquées.
Les offenses qui entrent en conflit avec l’adoration de Dieu peuvent être classifiées en trois catégories :
- L’adoration offerte à de faux dieux.
- L’adoration offerte au vrai Dieu, mais d’une façon vaine et scandaleuse
- Le blasphème
La première catégorie inclut le péché d’idolâtrie. La seconde catégorie inclut les péchés de superstitions. Ces péchés peuvent prendre différentes formes et doivent être traités en différentes catégories. Honorer ou prétendre honorer Dieu au moyen de nombres mystiques ou de phrases magiques, comme si l’adoration consistait essentiellement en des nombres ou dans la proclamation physique de phrases, est la pratique de la kabbale juive ou de la mythologie païenne, et non celle de l’adoration du Très Haut. – Père W.L. Sullivan, Catholic Encyclopedia, 1907, article « Adoration »
Preuve 2 : Il est clair que les musulmans tombent dans la 2e et la 3e catégorie. Les musulmans prétendent adorer le vrai Dieu unique, mais ils le font d’une façon vaine et scandaleuse, par des prières impies et en se prosternant en direction du bétyle de La Mecque qu’ils appellent la Kaaba. En outre, le Coran et les hadiths de Mohammed professent clairement des blasphèmes contre Dieu, en niant explicitement la divinité de Jésus Christ ou de la Sainte Trinité, en réduisant Jésus Christ à un simple prophète, ou encore en colportant des histoires scandaleuses à l’encontre de la Très Sainte Vierge Marie. Et tout ceci, peu importe les contradictions du Coran ou des hadiths à ce sujet.
Toutes les cérémonies sont des protestations de la foi en quoi consiste le culte divin intérieur. On peut professer sa foi intérieure par des actes aussi bien que par des paroles, et dans les deux cas il y a péché mortel si l’on affirme une erreur. – Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Pa. I-II, a. 103, art. 4
Pour être vraiment bon, un acte doit être bon dans son objet, dans ses circonstances et dans ses fins. Ceci est exprimé dans l’axiome théologique : Bonum ex integra causa, malum ex quocumque defectu, c’est-à-dire, le bien vient de la cause totale, le mal vient du défaut. La raison en est que la bonté morale consiste en la conformité avec une certaine mesure ou norme, et la conformité exige qu’une chose respecte le standard de la norme dans tous ses aspects. Par exemple, une poutre utilisée pour la construction d’une maison ne serait bonne à rien si elle n’était pas à la bonne taille en longueur, même si la largeur était correcte. De même, tous les facteurs de l’acte humain doivent être bons pour que l’acte soit moralement bon. C’est la raison pour laquelle une bonne intention ne justifie pas de mauvais moyens. – Rev. Francis J. Connell, Outlines of Moral Theology, 1958, p.21
Preuve 3 : Cette objection est donc vaine et pathétique. Les adeptes de la secte moderniste qui cherchent à défendre les hérésies de Lumen Gentium et Nostra Aetate se contredisent gravement. D’une part, ils disent que chrétiens et musulmans n’ont pas le même Dieu, d’autre part, ils affirment que chrétiens et musulmans adorent le même Dieu, mais n’ont pas la même compréhension de Dieu ou que cette compréhension n’est pas équivalente. Cela n’a aucun sens.
Les anciens docteurs de l’Eglise connaissaient la capacité des novateurs dans l’art de tromper : pour ne pas offusquer les oreilles catholiques, ils cherchent à masquer les entrelacs de leurs tortueuses manœuvres par des manières de parler trompeuses, de sorte que, par le choix des termes, l’erreur s’inscrive de façon plus douce dans les âmes. – Pape Pie VI, Auctorem Fidei
Ce qui jettera plus de jour encore sur ces doctrines des modernistes, c’est leur conduite, qui y est pleinement conséquente. À les entendre, à les lire, on serait tenté de croire qu’ils tombent en contradiction avec eux-mêmes, qu’ils sont oscillants et incertains. Loin de là : tout est pesé, tout est voulu chez eux, mais à la lumière de ce principe que la foi et la science sont l’une à l’autre étrangères. Telle page de leur ouvrage pourrait être signée par un catholique: tournez la page, vous croyez lire un rationaliste. Écrivent-ils histoire : nulle mention de la divinité de Jésus-Christ. Montent-ils dans la chaire sacrée : ils la proclament hautement. Historiens, ils dédaignent Pères et Conciles. Catéchistes, ils les citent avec honneur. – Pape Saint Pie X, Pascendi Dominici Gregis, n°20
Objection 4 : Il est vrai que le fait que les musulmans affirment adorer un Dieu unique n’est pas suffisant, mais ce n’est pas à cela que le rapport avec Dieu s’arrête. Les musulmans croient au Dieu accessible à la raison naturelle, c’est-à-dire le principe de toute chose, infini et personnel. Cela suffit pour dire qu’ils adorent le vrai Dieu avec les catholiques.
Réponse : Il n’est pas exact d’affirmer que les musulmans croient en un Dieu accessible à la raison naturelle, comme le prouve le déterminisme et le fatalisme qui découlent de la prétendue révélation du « Dieu » coranique. Ce prédestinatianisme radical et erroné fut communément accepté dans les plus antiques sectes du sunnisme orthodoxe. Si les sectes musulmanes divergent encore sur ce point, cela n’est pas notre affaire. Ce déterminisme erroné découle du Coran lui-même, ainsi que de la tradition islamique classique.
Preuve 1 : Le Coran enseigne une prédestination déterministe des âmes. Même si les différentes sectes islamiques divergent sur ce point, il est essentiellement faux d’affirmer que les musulmans croient en un Dieu accessible à la raison naturelle. Pour le prédestinatianisme fataliste de l’islam, « Dieu » destine certaines personnes pour l’enfer ou pour le paradis avant même leur naissance. Selon cette théologie, les individus n’ont donc aucun réel libre-arbitre leur permettant d’accéder à la connaissance de Dieu par la raison naturelle, ou du moins, en ce sens, les œuvres des individus sont essentiellement vaines.
La conscience de l’homme ne peut se dérober à elle-même, et le remords, qui est le fruit du péché, est la peine la plus cruelle que nous ayons à porter dans la vie : le Coran supprime le remords, en introduisant le fatalisme, et en plaçant à côté de la loi musulmane la certitude du bonheur éternel. – Mgr. Pavy, Discours sur l’Islam, 1853
Allah a prédestiné le sort temporel et éternel des hommes. D’autre part il est représenté comme se laissant fléchir par le repentir et les bonnes œuvres « lesquelles effacent les mauvaises ». Le Coran contient des textes pour et contre le déterminisme, selon que son auteur se propose de montrer la pleine responsabilité de l’homme ou bien d’insister sur la toute-puissance du Créateur. Les textes défavorables au libre arbitre sont, sinon les plus nombreux, du moins les plus impressionnants et semblent rendre mieux la pensée intime de Mahomet. La Tradition musulmane ne s’y est pas trompée. Aussi l’orthodoxie sunnite s’est-elle très formellement prononcée en faveur de la dernière interprétation. Elle considère comme article de foi la prédétermination absolue de tous les actes humains. Tous ces actes étant « créés », comme disent les logiciens musulmans, elle n’y voit qu’un simple corollaire de la puissance illimitée d’Allah. Seuls les Qadarites et les Mo’tazilites refusent de s’associer à cette conclusion. – Père Henri Lammens, L’islam, Croyances et Institutions, p. 64-65
Il y a des passages du Coran qui affirment clairement que l’homme est responsable de ses propres actions, mais la majorité des autres passages affirment que ces actions sont définitivement déterminées. Les Mutazila se sont arrangés comme ils purent avec ces passages, en essayant d’adoucir le langage prédestinatianiste, mais quand bien même, il ne peut être nié que le parti des orthodoxes avaient le Coran de leur côté lorsqu’ils affirmèrent que la prédestination divine était absolue. Cette opinion est soutenue par le chapitre sur la prédestination dans les livres de la tradition canonique, lequel ne contient pas une seule parole de Mohammed qui concédât le libre arbitre à l’homme. Tout est prédestiné depuis le début et la destinée de l’individu est déterminée avant même qu’il naisse. – Alfred Guillaume, L’islam, p. 131
‘Aisha, la mère des croyants, a dit : Le messager d’Allah fut appelé pour présider la prière funéraire d’un enfant des Ansaris. Je demandais alors : O Messager d’Allah, heureux est cet enfant qui est comme un oiseau parmi les oiseaux du paradis, car il n’a jamais commis de péché, et il n’a pas atteint l’âge où il aurait pu commettre un péché. Le messager d’Allah répondit : ‘Aisha, il en est autrement, car Dieu a créé ceux qui étaient destinés au Paradis pendant qu’ils étaient encore dans les reins de leurs pères et il a créé pour l’enfer, ceux qui doivent aller en enfer. Il les a créés pour l’enfer alors qu’ils étaient encore dans les reins de leurs pères. – Sahih Muslim, Livre 33, n°6436
Preuve 2 : Cela réfute totalement l’affirmation de Nostra Aetate et de Lumen Gentium selon laquelle les musulmans adoreraient « avec nous » le « Dieu unique et miséricordieux ». Le « Dieu » du Coran n’est pas miséricordieux puisqu’il prédestine d’avance ses créatures à l’enfer ou au paradis. Ceci est une négation de la saine compréhension de la prédestination des âmes, une négation implicite de l’utilité du libre-arbitre et une négation de l’infinie Miséricorde de Dieu dans les dons qu’Il a donnés à l’homme en le créant.
Pourquoi dit-on que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu ? – On dit que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, parce que l’âme humaine est spirituelle et raisonnable, libre dans ses actes, capable de connaître et d’aimer Dieu et de jouir de Lui éternellement ; et ces perfections sont en nous un reflet de l’infinie grandeur du Seigneur. – Grand Catéchisme de Saint Pie X, Chapitre 2, n°3
Car Dieu connait, sonde et comprend parfaitement les esprits, les cœurs, les pensées et la nature de tous, Sa miséricorde et Sa clémence ne permet pas à quiconque n’est pas coupable de péché délibéré, de souffrir la punition éternelle. – Pape Pie IX, Quanto Conficiamur Moerore
Preuve 3 : Le « Dieu » du Coran est donc l’auteur d’une fausse révélation qui n’exprime pas la justice et la miséricorde du Vrai Dieu de la Révélation. Le Coran enseigne que « Dieu » prédétermine positivement le mal. Le Coran enseigne donc implicitement que Dieu est à l’origine du mal. Il est donc extrêmement douteux de soutenir que le « Dieu » du Coran serait le même que celui de la Sainte Ecriture, peu importe les sentences et interprétations contradictoires du Coran et des sectes mahométanes à ce sujet.
Seul est dans la bonne voie celui que Dieu guide. Quant à ceux qu’Il égare, ce sont ceux-là les perdants. – Coran 11 ; 178
Et lorsque Nous décidons d’anéantir une cité, Nous ordonnons à ses habitants les plus opulents d’obéir, et ils s’y comportent en scélérats. C’est alors que Notre arrêt se trouve justifié et que Nous la détruisons de fond en comble. – Coran 17 ; 16
Avant tout, j’exhorte donc à faire des supplications, des prières, des requêtes, des actions de grâces pour tous les hommes, pour les rois et tous ceux qui sont constitués en dignité, afin que nous puissions mener une vie calme et tranquille, en toute piété et honnêteté. Cela est bon et agréable aux yeux de Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. – 1 Timothée 2 ; 1-4
Les mystères révélés par Dieu ne peuvent être causes de mort pour les hommes, et ils ne doivent pas non plus rester sans fruit comme un trésor enfoui dans un champ; mais Dieu les a donnés pour servir au progrès spirituel de ceux qui les méditent avec piété. – Pape Pie XII, Mystici Corporis Christi
Preuve 4 : Le fait que Lumen Gentium et Nostra Aetate assimilent le « Dieu » du Coran au vrai Dieu, revient à considérer que les « papes » de Vatican 2 enseignent implicitement que Dieu est l’auteur du mal et de l’erreur. Or, c’est précisément l’enseignement de François (voir l’objection 14). Cette affirmation blasphématoire est directement réfutée par le pape Léon XIII dans Satis Cognitum, qui précise justement qu’il est impossible que le Magistère puisse contenir des erreurs contre la foi. Ceci est une remarquable démonstration de l’imposture des « papes » de Vatican 2.
Jésus-Christ a institué dans l’Église un magistère vivant, authentique et, de plus, perpétuel, qu’Il a investi de Sa propre autorité, revêtu de l’esprit de vérité, confirmé par des miracles… Toutes les fois donc que la parole de ce magistère déclare que telle ou telle vérité fait partie de l’ensemble de la doctrine divinement révélée, chacun doit croire avec certitude que cela est vrai ; car si cela pouvait en quelque manière être faux, il s’ensuivrait, ce qui est évidemment absurde, que Dieu Lui-même serait l’auteur de l’erreur des hommes. – Pape Léon XIII, Satis Cognitum
Objection 4 : Lumen Gentium précise simplement que les musulmans croient au Dieu qui s’est révélé à Abraham et que ce Dieu sera celui qui jugera les hommes à la fin des temps. Le fait d’ignorer que Dieu jugera le monde par Son Fils ne veut pas dire que ce Dieu est différent, mais simplement qu’ils ont une compréhension erronée de ce Dieu. On peut donc affirmer sans erreur que « les musulmans…adorent avec nous le Dieu unique ».
Réponse : Lumen Gentium enseigne une hérésie au moins implicite contre la foi en affirmant que « les musulmans qui, professant avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour ». Il n’y aurait pas d’objection à faire si Lumen Gentium affirmait simplement que les musulmans « professent avoir la foi d’Abraham et affirment adorer le Dieu unique ». Or, Lumen Gentium enseigne que « les musulmans adorent avec nous le Dieu unique…futur juge des hommes au dernier jour ». L’erreur de Lumen Gentium se trouve essentiellement dans ces deux mots « avec nous ». Dans l’esprit des rédacteurs, cela signifie que « les musulmans adorent avec nous, comme nous, en union avec nous, les catholiques, le Dieu unique, futur juge des hommes au dernier jour ». Ces deux mots, « adorent avec nous », « nobiscum adorant », sont la preuve irréfutable de l’hérésie de ce passage de Lumen Gentium : « Sed propositum salutis et eos amplectitur, qui Creatorem agnoscunt, inter quos imprimis Musulmanos, qui fidem Abrahae se tenere profitentes, nobiscum Deum adorant unicum, misericordem, homines die novissimo iudicaturum ». Enfin, nier que Jésus-Christ viendra juger le monde à la fin des temps est une hérésie explicitement condamnée par le Magistère.
Preuve 1 : La préposition « avec » signifie « conjointement, en compagnie de ». De même en latin, « nobiscum », formé de « nobis » et de « cum » signifie « avec nous ». La préposition « avec » suppose donc une certaine communion, une certaine union. Or, il n’y a aucune union entre Christ et Bélial. Les « papes » de Vatican 2 ont constamment répété explicité l’hérésie de Lumen Gentium.
Partout, j’ai voulu témoigner aux Eglises orthodoxes l’affection et l’estime de l’Eglise catholique, dans le désir que la mémoire des fautes passées contre la communion soit pleinement purifiée et qu’elle laisse place à la réconciliation et à la fraternité. En outre, j’ai eu l’occasion de réaffirmer l’ouverture sincère avec laquelle l’Eglise s’adresse aux croyants de l’Islam, auxquels nous unit l’adoration du Dieu unique. – Jean-Paul II, Audience Générale, 16 Mai 2001, n°1
Ne vous attachez pas à un même joug, avec les infidèles. Car quelle société y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? Qu’a de commun la lumière avec les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre le Christ et Bélial ? Quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? – 2 Corinthiens 6 ; 14-15
Preuve 2 : Il est erroné et scandaleux de dire que les musulmans adorent Dieu « avec nous » ou que nous sommes « unis à eux dans l’adoration du Dieu unique ». Si les musulmans prétendent adorer Dieu, ils le font d’une manière abominable, scandaleuse et totalement impie. Comme nous l’avons montré précédemment, leur adoration de Dieu n’est pas valide, car leurs croyances erronées et leur fausse révélation posent un obstacle direct à cette adoration. L’objet de leur adoration n’est tout simplement pas le même.
Tout péché, avons-nous dit, consiste formellement dans l’éloignement de Dieu. Aussi un péché est-il d’autant plus grave qu’on est par lui plus séparé d’avec Dieu. Or c’est par l’infidélité que l’homme est le plus éloigné de Dieu, parce qu’il n’en a pas la vraie connaissance, et que par la fausse connaissance qu’il en a, il ne s’approche pas, mais s’éloigne plutôt de lui. Et il est impossible aussi que celui qui a une fausse opinion de lui le connaisse pourtant en quelque chose, car ce que cet homme a dans son opinion n’est pas Dieu. –Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, Sec. Sec. Pars., Question 10, Article 3, Conclusion
Preuve 3 : Il est absolument faux d’affirmer que « les musulmans adorent, avec nous les catholiques, le Dieu unique…futur juge des hommes au dernier jour ». Les musulmans nient la Sainte Trinité et nient la divinité de Jésus Christ, et ceci malgré les nombreuses contradictions du Coran à ce sujet. Le Coran blasphème clairement contre Dieu, contre la Révélation, contre la Très Sainte Trinité et contre la divinité du Seigneur Jésus Christ. En effet, le Coran qualifie d’impies et de blasphémateurs ceux qui confessent la Très Sainte Trinité. Le Coran n’est pas une révélation du Dieu unique, mais une révélation du Diable. Mohammed n’est pas un prophète, mais un précurseur de l’antéchrist.
Voici également la superstition des ismaélites, laquelle domine de nos jours et maintient les gens dans l’erreur, cette superstition étant comme un précurseur de l’antéchrist. – Saint Jean de Damas, Sur les hérésies, Sur l’hérésie des ismaélites, cité in The Fathers of the Church, Volume 37, 1958, p. 153
Ô gens des Écritures ! Ne soyez pas excessifs dans votre religion ! Dites uniquement la vérité sur Dieu ! Le Messie Jésus, fils de Marie, est seulement l’envoyé de Dieu, Son Verbe déposé dans le sein de Marie, un Esprit émanant du Seigneur ! Croyez en Dieu et en Ses prophètes, mais ne parlez pas de Trinité ! Cessez d’en parler dans votre propre intérêt ! Il n’y a qu’un seul Dieu ! Et Il est trop Glorieux pour avoir un fils ! N’est-Il pas le Maître des Cieux et de la Terre? N’est-Il pas suffisant comme Protecteur ? – Coran 4 ; 171
Sont de véritables négateurs ceux qui disent : «Dieu, c’est le Messie, fils de Marie.» Le Messie n’a-t-il pas dit lui-même : «Ô Fils d’Israël ! Adorez Dieu qui est mon Seigneur et le Vôtre.» Quiconque donne des associés à Dieu, Dieu lui interdira l’entrée du Paradis et lui réservera l’Enfer pour séjour ; les injustes ne bénéficieront d’aucun secours. Sont aussi impies ceux qui disent : «Dieu est le troisième d’une Trinité !», alors qu’il n’y a de divinité que Dieu l’Unique ! S’ils n’en finissent pas avec ce blasphème, un châtiment douloureux s’abattra sur les dénégateurs d’entre eux. – Coran 5 ; 72-73
Et lorsque Dieu dit à Jésus : « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux hommes : Prenez-nous, ma mère et moi, pour divinités en dehors de Dieu ? » – «Gloire à Toi ! dit Jésus, il ne m’appartient pas de dire ce qui n’est pas une vérité pour moi. Si je l’avais dit, ne l’aurais-Tu pas su? Car Tu connais le fond de ma pensée, et je ne connais rien de la Tienne. En vérité, les mystères n’ont point de secret pour Toi. Je ne leur ai dit que ce que Tu m’as ordonné de leur dire, à savoir : « Adorez Dieu, mon Seigneur et le vôtre ! » Et je fus témoin contre eux, aussi longtemps que je vécus parmi eux. Mais depuis que Tu m’as rappelé à Toi, c’est Toi qui les observes, car Tu es le Témoin de toute chose ». – Coran 5 ; 116-117
Preuve 4 : Les musulmans, en suivant le Coran, nient la divinité de Jésus-Christ. Ils nient donc également que c’est Lui qui viendra juger les hommes au jour du jugement dernier.
Si quelqu’un nie que Jésus-Christ viendra juger les vivants et les morts, il est hérétique. – Pape Saint Damase 1er, Concile de Rome, canon 15
Preuve 5 : Les pasteurs de l’Eglise et les théologiens ayant conduit leur apostolat en milieu musulman sont formels : les musulmans n’adorent pas le vrai Dieu. L’assertion hérétique de Lumen Gentium est une innovation moderniste.
Et pourtant, est-ce le Dieu véritable que le dieu de Mahomet ? Non. Il a donc fait un dieu nouveau ? Pas davantage. Il a fait de son dieu ce qu’il a fait de tout le reste, un bizarre assemblage des qualités les plus opposées ; il l’a arrangé à sa façon. […] Oh ! Non, non, ce n’est pas là le vrai Dieu, le Dieu du ciel et de la terre, le Dieu des nations, le Dieu des prophètes, le Dieu de Moïse, le Dieu de Jésus-Christ. Ce n’est pas Vous, ô Trinité sainte, que cet homme a combattue ; ce n’est pas Vous, ô Père saint, ô Verbe éternel, ô Esprit de lumière et de charité ! – Mgr. Pavy, Discours sur l’Islam, 1853
Objection 5 : Deux conceptions différentes d’un même objet n’impliquent pas l’existence de deux objets. Que les musulmans attribuent à Dieu de faux éléments ainsi qu’une fausse révélation n’est pas une preuve qu’il s’agit d’un autre Dieu.
Réponse : Deux conceptions différentes d’un même objet suppose a priori que l’une des deux conceptions est fausse. A est A. A n’est pas B, ni C. Cette objection est un misérable sophisme contraire au principe de non-contradiction. Les conceptions du monothéisme coranique révèlent un grand nombre de contradictions internes et surtout s’opposent explicitement à la conception de Dieu qui découle de la Sainte Ecriture. Ceci s’explique en raison des origines troubles, bâtardes et clairement démoniaques du Coran. C’est la raison pour laquelle aucun pape n’a jamais enseigné que les musulmans adoraient « avec les chrétiens » ou même « comme les chrétiens », le vrai Dieu unique. Les papes s’en sont tenus à dire que les musulmans affirmaient ou admettaient l’existence d’un Dieu unique.
Preuve 1 : Il est tout à fait possible que deux positions s’affrontent sur la conception d’un objet, et qu’au final, les deux positions désignent deux objets différents. Un exemple simple peut être donné avec la société parfaite qu’est l’Eglise. Le Magistère enseigne que l’Eglise catholique est la seule et unique Eglise de Jésus Christ, tandis que Vatican 2 affirme que l’Eglise catholique subsiste seulement dans l’Eglise du Christ et que d’autres sectes composent également cette église. De fait, ces deux conceptions contradictoires désignent deux objets radicalement différents : l’Eglise catholique et la secte moderniste de Vatican 2.
Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique. – Paul VI, Constitution Dogmatique Lumen Gentium, n°8
De plus, parmi les éléments ou les biens par l’ensemble desquels l’Église se construit et est vivifiée, plusieurs et même beaucoup, et de grande valeur, peuvent exister en dehors des limites visibles de l’Église catholique : la Parole de Dieu écrite, la vie de grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles. Tout cela, qui provient du Christ et conduit à lui, appartient de droit à l’unique Église du Christ. De même, chez nos frères séparés s’accomplissent beaucoup d’actions sacrées de la religion chrétienne qui, de manières différentes selon la situation diverse de chaque Église ou communauté, peuvent certainement produire effectivement la vie de grâce, et l’on doit reconnaître qu’elles donnent accès à la communion du salut. En conséquence, ces Églises et communautés séparées, bien que nous croyions qu’elles souffrent de déficiences, ne sont nullement dépourvues de signification et de valeur dans le mystère du salut. L’Esprit du Christ, en effet, ne refuse pas de se servir d’elles comme de moyens de salut, dont la vertu dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l’Église catholique. – Paul VI, Décret Unitatis Redintegratio, n°3
Ce saint synode professe et enseigne fermement que tous ceux qui sont hors de l’Eglise catholique, non seulement les païens, mais aussi les Juifs, les hérétiques et les schismatiques, ne peuvent prendre part à la vie éternelle et iront dans le feu éternel de l’enfer, qui fut préparé pour le diable et ses anges, à moins qu’ils ne rejoignent l’Eglise catholique avant la fin de leur vie. Ce saint synode professe et enseigne que l’unité du corps ecclésiastique est de telle importance que c’est seulement pour ceux qui s’y soumettent que les sacrements de l’Eglise contribuent au salut, et que les jeunes, les aumônes et les autres œuvres de piété et pratiques de la milice chrétienne produisent des récompenses éternelles. – Pape Eugène IV, Concile de Florence, 11e Session
De même, bien connu est l’enseignement catholique selon lequel personne ne peut être sauvé hors de l’Eglise catholique. Le salut éternel ne peut pas être obtenu par ceux qui s’opposent à l’autorité et aux déclarations de cette même Eglise et ceux qui se séparent obstinément de l’unité de l’Eglise et du successeur de Pierre, le Pontife romain, à qui « la garde du vignoble a été confiée par le Sauveur » Les mots du Christ sont suffisamment clairs. – Pape Pie IX, Quanto Conficiamur Moerore
Preuve 2 : Il est absurde de comparer l’islam aux schismatiques orientaux, ou même aux protestants luthériens. Schismatiques russes et protestants sont des hérétiques, tandis que les musulmans sont des infidèles. En effet, les schismatiques orientaux et les protestants s’appuient sur une interprétation erronée de la Sainte Ecriture. Les musulmans se fondent sur une fausse révélation tout à fait différente de la Sainte Ecriture et rejettent même cette dernière, telle que l’Eglise catholique la possède. De là, il est extrêmement douteux et nettement absurde, sinon franchement hérétique, d’affirmer qu’ils adorent le Vrai Dieu qui a révélé la Sainte Ecriture qu’ils rejettent comme corrompue ou incertaine.
En effet, personne n’ignore qu’après avoir rejeté le divin magistère de l’Église, et les choses de la religion étant laissées ainsi au jugement privé de chacun, les hérésies proscrites par les Pères de Trente se sont divisées peu à peu en sectes multiples, de telle sorte que, séparées d’opinion et se déchirant entre elles, plusieurs enfin ont perdu toute foi en Jésus-Christ. Ainsi elles ont commencé à ne plus tenir pour divine la sainte Bible elle-même, qu’elles affirmaient autrefois être la source unique et le seul juge de la doctrine chrétienne, et même à l’assimiler aux fables mythiques. – Pape Pie IX, 1er Concile du Vatican, Constitution Dei Filius
Preuve 3 : C’est le comble de l’absurdité d’affirmer, comme le font les modernistes, que le fait que « les musulmans attribuent à Dieu de faux éléments ainsi qu’une fausse révélation n’est pas une preuve qu’il s’agit d’un autre Dieu. » Ceci est au contraire une preuve certaine, car s’il s’agit d’une fausse révélation, elle n’est donc pas de Dieu. Le « Dieu » du Coran n’est donc pas le vrai Dieu unique et de là, il est extrêmement audacieux, insensé et pour le moins impie d’affirmer que les musulmans qui adorent le « Dieu » du Coran, adorent le vrai Dieu de la Révélation que ces mêmes musulmans rejettent. Il importe peu de savoir que le Coran prétend parler des prophètes, évoquer Jésus ou même l’Evangile. Toutes ces confusions sont l’œuvre du diable. L’infidèle Mohammed, de son propre aveu, n’a reçu aucune révélation directe de « Dieu » : toutes ses « révélations » du Coran lui firent transmises par un « ange » qu’il appelait Gabriel.
Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés à la grâce du Christ, pour passer à un autre Evangile. Non pas qu’il y en ait un autre ; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile du Christ. Mais si quelqu’un, fût-ce nous-mêmes ou un ange du ciel, vous annonçait un autre Evangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème ! Je l’ai dit, et je le dis encore maintenant : Si quelqu’un vous annonçait un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! – Galates 1 ; 6-9
Pour ce qui regarde la théologie du Coran, ce livre est rempli d’un fatras confus de fables, de préceptes et de dogmes absurdes. Mahomet reconnaissait pour divine la mission de Moïse et de Jésus Christ ; il reconnaissait aussi pour légitime l’autorité de nos Saintes Ecritures, au moins en grande partie, disant que les autres ont été altérées ; et c’est pour cela qu’il voulait réformer et perfectionner la religion judaïque et chrétienne, par sa religion prétendue, laquelle, disait-il, était la même que celle de Moïse et de Jésus Christ. Mais dans la réalité, il ne fit que former une secte qui différait de l’une et de l’autre. – Saint Alphonse de Liguori, Les Vérités de la Foi, in Œuvres Complètes, Tome 17, p.369
Il y a dans le Coran bien des choses indignes de Dieu. Il y est écrit, et c’est le même blasphème des Juifs talmudistes, que Dieu fut obligé de dire un mensonge pour rétablir la paix entre Abraham et Sara. On y fait jurer Dieu, par les vents, par les anges, et par les démons mêmes, tandis que Dieu ne peut jurer que par lui-même, et non par les créatures. En outre, dans la sourate 43, on y fait prier Dieu pour Mahomet. Dans la sourate 56, Mahomet dit que Dieu lui a permis de violer un serment, et dans la sourate 43, qu’il lui a donné la permission d’avoir commerce avec toutes les femmes, même les femmes mariées et ses propres parentes. Il y a nombre de mensonges. – Saint Alphonse de Liguori, Ibid., p. 370
On trouve une infinité de contradictions dans le Coran. Dans la sourate 11, il appelle Jésus Christ esprit de Dieu, et son messager, ensuite, il nie qu’il soit Dieu, et dit que Jésus n’a pas été crucifié ; mais qu’à sa place, on a crucifié un autre homme qui lui ressemblait. – Saint Alphonse de Liguori, Ibid., p.370-371
Objection 6 : Même si 1 Jean 2 ; 23 enseigne que « quiconque nie le Fils ne possède pas non plus le Père », cela n’entrave pas la possibilité pour les musulmans d’adorer Dieu le Père, car Jésus Christ a prouvé qu’il était possible d’adorer le vrai Dieu sans disposer de toute la Révélation, comme on le lit à propos des Samaritains dans Jean 4 ; 21-24.
Réponse : Il est totalement absurde de comparer les musulmans aux samaritains. La secte de Mohammed est née près de six siècles après la proclamation de l’Evangile. Le Coran lui-même atteste du fait que les fondateurs de cette secte ont emprunté des éléments pseudo-bibliques et pseudo-évangéliques pour constituer leur soi-disant révélation. Or, le Coran nie explicitement la divinité du Fils. Mohammed et ses adeptes n’avaient aucune excuse pour rejeter sciemment la Révélation évangélique qui était connue dans toute l’Arabie. Plus encore, la plupart des musulmans actuels n’ont pas de raison valable de rejeter la religion catholique, qu’ils connaissent pourtant.
Preuve 1 : Citer Jean 4 ; 21-24 et prétendre en faire un argument pour comparer les samaritains aux musulmans n’a donc aucun sens. Les samaritains étaient un peuple composite, qui adoraient ce qu’ils ne connaissaient pas. Le Coran nie explicitement la divinité du Fils, six siècles après la Révélation évangélique. C’est pourquoi le Seigneur Jésus Christ enseigne ceci, onze chapitres plus loin, dans Jean 15 :
Souvenez-vous de la parole que Je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé Ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de Mon Nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui M’a envoyé. Si Je n’étais pas venu, et que Je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant, ils n’ont pas d’excuse de leur péché. Celui qui Me hait, hait aussi Mon Père. Si Je n’avais pas fait parmi eux des œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant, ils ont vu, et ils ont haï et Moi et Mon Père, afin que la parole qui est écrite dans leur Loi soit accomplie : Ils m’ont haï sans sujet. Mais, lorsque le Paraclet que Je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui procède du Père, sera venu, Il rendra témoignage de Moi. Et vous aussi vous rendrez témoignage, parce que vous êtes avec Moi depuis le commencement. – Jean 15 ; 20-27
Objection 7 : Même si 1 Jean 2 ; 23 enseigne que « quiconque nie le Fils ne possède pas non plus le Père », cela n’entrave pas la possibilité pour les musulmans d’adorer Dieu le Père, car Saint Paul disait que les païens d’Athènes adoraient Dieu à travers la figure du « dieu inconnu » comme on le lit dans Actes 17 ; 22-23
Réponse : La réponse à cette objection est de même nature que la précédente réponse. Il est totalement incongru de comparer le « dieu inconnu » des païens d’Athènes au « Dieu » du Coran. Les païens d’Athènes adoraient le dieu inconnu à côté d’une multitude d’autres fausses divinités. Dans l’épitre aux Romains, Saint Paul ne laisse aucune excuse à ceux qui, après avoir été instruits de la connaissance de la Révélation, s’égareraient dans des doctrines erronées.
En effet, je ne rougis pas de l’Evangile ; car il est la force de Dieu, pour le salut de tout croyant, premièrement du Juif, puis du Grec. Car la justice de Dieu y est révélée par la foi et pour la foi, ainsi qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi. En effet, la colère de Dieu se révèle du haut du ciel contre toute l’impiété et l’injustice de ces hommes qui retiennent la vérité de Dieu dans l’injustice ; car ce que l’on connaît sur Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, ses perfections invisibles sont devenues visibles depuis la création du monde, par la connaissance que ses œuvres en donnent ; de même sa puissance éternelle et sa divinité : de sorte qu’ils sont inexcusables, parce qu’ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu, et ne lui ont pas rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur insensé a été obscurci. Ainsi, en disant qu’ils étaient sages, ils sont devenus fous, et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible contre une image représentant l’homme corruptible, et les oiseaux, et les quadrupèdes, et les reptiles. C’est pourquoi Dieu les a livrés aux désirs de leur(s) cœur(s), à l’impureté, en sorte qu’ils ont déshonoré eux-mêmes leurs propres corps : eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni dans tous les siècles. Amen. – Romains 1 ; 16-25
Objection 8 : Il n’y a aucun texte magistériel jetant l’anathème sur quelqu’un qui affirme que les musulmans croient au même Dieu unique que les chrétiens.
Réponse : Objection ridicule et misérable échappatoire . Tout d’abord, le Magistère a explicitement condamné l’islam comme une « secte diabolique et abominable ». Ensuite, la Sainte Ecriture est claire : quiconque rejette le Christ ou nie que le Christ est Dieu, est un antéchrist. Le Coran rejette la divinité de Jésus Christ explicitement, volontairement, de façon répétée et en connaissance de cause. Enfin, le Magistère anathémise quiconque nie la divinité du Christ ou nie la Sainte Trinité. Le Magistère anathémise donc explicitement la conception erronée du « Dieu » du Coran.
Preuve 1 : Le Magistère s’est exprimé à plusieurs reprises sur la secte de Mohammed. Le Magistère qualifie explicitement l’islam de « secte diabolique et abominable », affirme que le nom même de Mohammed est sacrilège et que Mohammed est un infidèle et un réprouvé.
De plus, nous croyons qu’avec l’aide de Dieu, un autre bienfait viendra s’ajouter au bénéfice de la chrétienté, car, par cette union, une fois établie, il y a de l’espoir pour que beaucoup d’adeptes de la secte abominable de Mahomet se convertissent à la foi catholique. De là, qu’est ce qui ne pourrait être tenté et fait par les fidèles du Christ afin d’atteindre un si saint et salutaire objectif ? – Pape Eugène IV, Concile de Bâle, Session 19
Nous interdisons expressément à quiconque d’invoquer publiquement le nom sacrilège de Mahomet…Ceux qui oseront agir en sens contraire devront être corrigés de telle manière par les princes que d’autres, terrorisés par cet exemple, renonceront à pareille audace. – Pape Clément V, Concile de Vienne, Session 25
Je m’engage à exalter la vraie Foi et extirper d’Orient la secte diabolique de l’infidèle et réprouvé Mahomet. – Pape Calixte III, Profession de Foi, 1455, cité in Ludwig Von Pastor, History of the Popes, Volume 2, p.346
Dans la cité impériale de l’Orient, ils ont assassiné le successeur de Constantin et son peuple, profané les temples de Dieu, profané la noble église de Justinien par leurs abominations mahométanes. Chaque succès du sultan ne sera qu’une marche de plus, jusqu’à ce qu’il n’ait soumis tous les monarques d’Occident, reversé la foi chrétienne et imposé la loi de son faux prophète sur le monde entier. – Pape Pie II, Adresse du 26 septembre 1459
Tournez la colère du Très Haut contre les turcs impies et les barbares qui méprisent le Seigneur Jésus-Christ. – Pape Pie II, Adresse pour la procession de la tête de Saint André, 12 Avril 1462
Depuis que l’empereur Constantin a établi la paix pour le bénéfice de l’Eglise, elle n’a jamais été si menacée qu’aujourd’hui, par les adeptes du faux prophète Mohammed, ces serviteurs sanguinaires du dragon venimeux. C’est là un châtiment des cieux pour les péchés des nations. – Pape Pie II, Bulle du 13 Octobre 1487, cité in Ludwig Von Pastor, History of the Popes, Volume 3
Notre but est également d’écraser les turcs [les musulmans ottomans, ndt] et les autres infidèles qui se tiennent fermement dans les régions de l’Orient et du sud. Ils considèrent la voie de la Vraie Lumière et du Salut avec un mépris complet et par un aveuglement sans bornes, ils attaquent la Croix vivifiante sur laquelle Notre Sauveur a accepté la mort, afin qu’en mourant, Il vainquit la mort, et que par l’ineffable mystère de Sa Très Sainte Vie, Il restaurât la vie. Ils se constituent en haine et en ennemis de Dieu, et en persécuteurs acharnés de la religion chrétienne. – Pape Léon X, 5e Concile de Latran, 12e Session
Preuve 2 : La Sainte Ecriture enseigne explicitement que ceux qui nient le Christ sont pareils à des antéchrists.
Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et que vous savez qu’aucun mensonge ne vient de la vérité. Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antéchrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils, n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils, a aussi le Père. – 1 Jean 2 ; 21-23
Preuve 3 : Croire en un seul Dieu en trois personnes constitue la base même du Crédo. Le Magistère anathémise quiconque nie le dogme de la Sainte Trinité, Dieu unique, ou quiconque nie la Divinité de Jésus Christ et le réduit à un être créé.
Nous croyons en un Dieu, Père tout-puissant, créateur de toutes les choses visibles et invisibles; et en un Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, unique engendré du Père, c’est-à-dire de la substance [ousia] du Père, Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non créé, consubstantiel [homoousios] au Père, par qui tout a été fait, ce qui est dans le ciel et ce qui est sur la terre; qui, pour nous, les hommes, et pour notre salut, est descendu, S’est incarné, S’est fait homme, a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté aux cieux et viendra juger les vivants et les morts; et en l’Esprit Saint. Pour ceux qui disent : « Il fut un temps où il n’était pas », et : « Avant de naître, Il n’était pas », et : « Il a été créé du néant », ou qui déclarent que le Fils de Dieu est d’une autre substance [hypostasis] ou d’une autre essence [ousia], ou qu’Il est soumis au changement ou à l’altération, l’Église catholique et apostolique les anathématise. – 1er Concile de Nicée, Profession de Foi des 318 pères du Concile de Nicée, n°1
Si quelqu’un ne confesse pas que la nature ou substance divine est une et consubstantielle en trois personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit ; qu’il soit anathème. – Pape Vigile, 2e Concile de Constantinople, 1er Anathème contre les Trois chapitres
Objection 9 : Même si les papes Saint Grégoire le Grand et Grégoire XVI ont enseigné qu’on ne pouvait pas véritablement adorer Dieu hors de l’adhésion à la foi catholique, cela n’exclut pas qu’on puisse adorer Dieu par une adoration imparfaite. Nous nous fondons en cela sur le commentaire de Jean 4 ; 23 dans l’Introduction critique de la Bible Fillon où il est écrit que « Les juifs étaient, certes de vrais adorateurs, mais d’une manière imparfaite encore, leur religion devant être portée beaucoup plus haut par le Messie : des adorateurs plus « vrais » qu’eux étaient donc possibles ».
Réponse : Les modernistes tentent de défendre leur position en insistant sur l’importance du mot « véritablement », afin de soutenir que les papes St Grégoire le Grand ou Grégoire XVI n’ont fait que dire que l’Eglise catholique a simplement une meilleure compréhension de Dieu et que cela n’empêche pas de dire que les musulmans adorent Dieu, certes, de manière imparfaite. Cette objection est du pur sophisme, car Lumen Gentium affirme explicitement que les musulmans adorent « avec les catholiques » le Vrai Dieu. Cette objection est totalement stupide, malhonnête et nominaliste. Les mots ont un sens, et « véritablement » exprime précisément une réalité, un fait exact qui ne peut pas être contredit.
Preuve 1: Le Magistère enseigne que la vraie adoration de Dieu ne peut que se faire dans la foi catholique, qu’il est impossible que Dieu approuve les fausses religions et qu’hors de l’Eglise catholique, il n’y a pas de salut.
La vraie adoration de Dieu, est unique à la religion catholique. – Pape Grégoire XVI, Summo iugiter studio
Cette espérance est placée dans l’Église catholique, qui, en maintenant le vrai culte, est le solide asile de cette foi et le temple de Dieu, hors duquel personne, à moins d’avoir l’excuse d’une ignorance invincible, ne peut avoir l’espoir de la vie et du salut. – Pape Pie IX, Encyclique Singulari Quidem
Il est impossible au Dieu véritable – Qui est la Vérité elle-même, Qui est le meilleur, le plus sage Dispensateur, et le Rémunérateur des hommes bons – d’approuver toutes les sectes qui professent de faux enseignements souvent incompatibles et contradictoires entre eux, et de conférer à leurs membres des récompenses éternelles… par foi divine nous tenons un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême… C’est pourquoi nous professons qu’il n’y a pas de salut en dehors de l’Église. – Pape Léon XII, Ubi Primum
Preuve 2 : L’adverbe « vraiment » exprime littéralement ce qui est effectif, ce qui est véritable, ce qui relève d’un fait absolu, ce qui est. Les modernistes qui tentent de contredire cette étymologie simple sont des relativistes et des nominalistes semblables à Ponce Pilate et aux pharisiens.
Vraiment, (adverbe, de « vrai ») : D’une manière réelle, effective et qui ne peut être mise en doute ; d’une manière véritable, certaine ; S’emploie pour renforcer une affirmation ou une négation. – Dictionnaire Larousse 2019, article « vraiment »
Jésus lui dit : Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père, si ce n’est par Moi. – Jean 14 ; 6
C’est pourquoi Je vous ai dit que vous mourrez dans votre péché ; car si vous ne croyez pas que Je suis le Messie, vous mourrez dans votre péché. « Qui êtes-vous ? » lui dirent-ils. Jésus leur répondit : « Absolument ce que Je vous déclare. J’ai beaucoup de choses à dire de vous et à condamner en vous, mais celui qui M’a envoyé est véridique, et ce que J’ai entendu de Lui, Je le dis au monde. En vérité, en vérité, Je vous le dis, avant qu’Abraham fût, Je suis. – Jean 8 ; 24-26, 58
Objection 10 : Il faut insister pour dire que le mot « véritablement » doit être compris de façon relative, car si on devait soutenir qu’il est impossible d’adorer Dieu hors de la foi catholique, alors il faut conclure que Pie XI a enseigné une hérésie dans Divini Redemptoris n°72.
Réponse : Dans Divini Redemptoris, Pape Pie XI parle de « ceux qui se glorifient de porter le nom du Christ », c’est-à-dire des chrétiens. Or, seuls les catholiques sont de vrais chrétiens. Le pape Pie XI, en parlant de « tous les hommes qui croient encore en Dieu et l’adorent » peut aussi bien parler de dénominations chrétiennes schismatiques et hérétiques, ou alors d’individus ordonnés implicitement et uniquement par ignorance volontaire à l’âme de l’Eglise. À aucun moment le Pape Pie XI n’inclut explicitement les musulmans dans cette déclaration.
Preuve 1 : Pie XI a écrit cette encyclique pour dénoncer la menace du communisme dans le monde, notamment dans des pays comme la Russie ou l’Allemagne. Lorsqu’il parle de « tous les hommes (et ils sont l’immense majorité dans le monde) qui croient encore en Dieu et l’adorent », il ne fait nulle part explicitement référence aux musulmans.
Nous gardons l’espérance que la lutte sera vaillamment soutenue, non seulement par ceux qui se glorifient de porter le nom du Christ, mais aussi par tous les hommes (et ils sont l’immense majorité dans le monde) qui croient encore en Dieu et l’adorent. – Pape Pie XI, Divini Redemptoris, n°72
Preuve 2 : Tenter de se servir de Pie XI pour justifier les hérésies de Vatican 2 est une idée extrêmement stupide. Le 17 octobre 1925, le pape Pie XI a modifié l’Acte de consécration du genre humain au Sacré Cœur de Jésus-Christ (promulgué par le pape Léon XIII dans l’encyclique Annum Sacrum) devant être récité chaque 1er vendredi du mois ainsi que pour la fête du Christ Roi. Le pape Pie XI a amplifié la prière à l’adresse des musulmans. Remarquez que cette prière place le paganisme et l’islam dans la même phrase. Notez aussi que le passage suivant a été supprimé par l’antipape Paul VI dans la liturgie de la secte moderniste :
Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l’idolâtrie ou de l’islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume. Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd’hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu’autrefois ils appelaient sur leurs têtes.
Preuve 3 : Cette objection est d’autant plus stupide que le pape Pie XI condamna radicalement l’œcuménisme moderniste, l’indifférentisme et le relativisme dans Mortalium Animos :
De telles entreprises ne peuvent, en aucune manière, être approuvées par les catholiques, puisqu’elles s’appuient sur la théorie erronée que les religions sont toutes plus ou moins bonnes et louables, en ce sens que toutes également, bien que de manières différentes, manifestent et signifient le sentiment naturel et inné qui nous porte vers Dieu et nous pousse à reconnaître avec respect sa puissance. En vérité, les partisans de cette théorie s’égarent en pleine erreur, mais de plus, en pervertissant la notion de la vraie religion ils la répudient, et ils versent par étapes dans le naturalisme et l’athéisme. La conclusion est claire: se solidariser des partisans et des propagateurs de pareilles doctrines, c’est s’éloigner complètement de la religion divinement révélée. – Pape Pie XI, Mortalium Animos
La Foi catholique est d’une nature telle, qu’on ne peut rien lui ajouter, rien lui retrancher: ou on la possède tout entière, ou on ne la possède pas du tout : Haec est fides catholica, quam nisi quisque fideliter firmiterque crediderit, salvus esse non poterit. Il n’est pas besoin de qualificatifs pour signifier la profession du catholicisme; à chacun il suffit de dire : Christianus mihi nomen, catholicus cognomen. – Pape Benoit XV, Ad Beatissimi Apostolorum Principis
Objection 11 : Tout catholique doit concéder qu’on peut adorer Dieu sans connaitre toute la révélation chrétienne. Nostra Aetate ne fait qu’affirmer que les musulmans « cherchent à obéir à Dieu de toute leur âme ».
Réponse : L’adoration de Dieu dans le cadre de l’ignorance invincible ne doit jamais dépasser le cadre d’une adoration simple, accompagnée d’une vie ordonnée à la loi naturelle et non s’inscrire dans le cadre d’une adoration empêchée par un système de croyances et de rituels qui tournent cette adoration en scandale, en blasphème et en abomination. L’ignorance invincible ne s’applique certainement pas dans le cas des musulmans qui rejettent explicitement la Révélation et qui l’ont remplacée par une fausse. Les dogmes élémentaires de l’Islam enseignent clairement des choses qui vont à l’encontre de la loi naturelle elle-même. Les modernistes trafiquent ces matières complexes pour justifier les hérésies de Vatican 2 sur les fausses religions. Les modernistes insistent sur l’expérience, le sentiment spirituel et la seule intuition du cœur pour justifier les hérésies de Lumen Gentium. C’est précisément la méthode moderniste que le pape Saint Pie X a explicitement condamné.
Preuve 1 : Les musulmans ne sont généralement pas des infidèles négatifs, mais positifs. Bien qu’il existe certainement des musulmans simples, involontairement ignorants du catholicisme et qui obéissent sincèrement à la loi naturelle en désirant réellement être ordonnés au Créateur, la grande majorité des musulmans, lesquels confessent ordinairement la Shahada blasphématoire et les dogmes élémentaires de l’islam, ne peuvent donc pas être ordonnés en acte, dans leur prétendue adoration de Dieu, à l’âme de l’Eglise catholique. Ils ne peuvent donc être justifiés par l’ignorance invincible.
La créature rationnelle, qui cherche Dieu, dont la raison et la révélation est infiniment parfaite, ne peut de façon juste et raisonnable, maintenir une attitude d’indifférence. – Père Sullivan, Catholic Encyclopedia, 1907, article « Adoration »
L’Église déclare ouvertement que l’unique espérance de salut pour l’homme est placée dans la foi chrétienne, qui enseigne la vérité, dissipe les ténèbres de l’ignorance par l’éclat de sa lumière et opère par la charité, et que cette espérance est placée dans l’Église catholique, qui, en maintenant le vrai culte, est le solide asile de cette foi et le temple de Dieu, hors duquel personne, à moins d’avoir l’excuse d’une ignorance invincible, ne peut avoir l’espoir de la vie et du salut. – Pape Pie IX, Encyclique Singulari Quidem
Car Dieu connait, sonde et comprend parfaitement les esprits, les cœurs, les pensées et la nature de tous, Sa miséricorde et Sa clémence ne permet pas à quiconque n’est pas coupable de péché délibéré, de souffrir la punition éternelle. De même, bien connu est l’enseignement catholique selon lequel personne ne peut être sauvé hors de l’Eglise catholique. Le salut éternel ne peut pas être obtenu par ceux qui s’opposent à l’autorité et aux déclarations de cette même Eglise et ceux qui se séparent obstinément de l’unité de l’Eglise et du successeur de Pierre, le Pontife romain, à qui « la garde du vignoble a été confiée par le Sauveur. – Pape Pie IX, Quanto Conficiamur Moerore
Par conséquent, comme dans l’assemblée véritable des fidèles il n’y a qu’un seul Corps, un seul Esprit, un seul Seigneur et un seul Baptême, ainsi ne peut-il y avoir qu’une seule foi ; et celui qui refuse d’écouter l’Eglise doit être considéré, d’après l’ordre du Seigneur, comme un païen et un publicain. Et ceux qui sont divisés pour des raisons de foi ou de gouvernement ne peuvent vivre dans ce même Corps ni par conséquent de ce même Esprit divin. – Pape Pie XII, Mystici Corporis Christi
Preuve 2 : La justification moderniste pour tenter de défendre l’orthodoxie de Lumen Gentium et Nostra Aetate est précisément la méthode moderniste que le pape Saint Pie X a condamnée dans Pascendi Dominici Gregis :
Si maintenant, passant au croyant, nous voulons savoir en quoi, chez ce même moderniste, il se distingue du philosophe, une chose est premièrement à noter: c’est que le philosophe admet bien la réalité divine comme objet de la foi; mais cette réalité, pour lui, n’existe pas ailleurs que dans l’âme même du croyant, c’est-à-dire comme objet de son sentiment et de ses affirmations; ce qui ne sort pas, après tout, du monde des phénomènes. Si Dieu existe en soi, hors du sentiment et hors des affirmations, c’est de quoi il n’a cure: il en fait totalement abstraction. Pour le croyant, au contraire, Dieu existe en soi, indépendamment de lui, croyant, il en a la certitude, et c’est par là qu’il se distingue du philosophe. Si maintenant vous demandez sur quoi, en fin de compte, cette certitude repose, les modernistes répondent : Sur l’expérience individuelle. Ils se séparent ainsi des rationalistes, mais pour verser dans la doctrine des protestants et des pseudo-mystiques. Voici, au surplus, comme ils expliquent la chose. Si l’on pénètre le sentiment religieux, on y découvrira facilement une certaine intuition du coeur, grâce à laquelle, et sans nul intermédiaire, l’homme atteint la réalité même de Dieu : d’où une certitude de son existence, qui passe très fort toute certitude scientifique. Et cela est une véritable expérience et supérieure à toutes les expériences rationnelles. Beaucoup, sans doute, la méconnaissent et la nient, tels les rationalistes : mais c’est tout simplement qu’ils refusent de se placer dans les conditions morales qu’elle requiert. Voilà donc, dans cette expérience, ce qui, d’après les modernistes, constitue vraiment et proprement le croyant. Combien tout cela est contraire à la foi catholique, nous l’avons déjà vu dans un décret du Concile du Vatican ; comment la voie s’en trouve ouverte à l’athéisme, de même que par les autres erreurs déjà exposées, Nous le dirons plus loin. Ce que Nous voulons observer ici, c’est que la doctrine de l’expérience, jointe à l’autre du symbolisme, consacre comme vraie toute religion, sans en excepter la religion païenne. Est-ce qu’on ne rencontre pas dans toutes les religions, des expériences de ce genre ? Beaucoup le disent. Or, de quel droit les modernistes dénieraient-ils la vérité aux expériences religieuses qui se font, par exemple, dans la religion mahométane ? Et en vertu de quel principe attribueraient-ils aux seuls catholiques le monopole des expériences vraies ? Ils s’en gardent bien : les uns d’une façon voilée, les autres ouvertement, ils tiennent pour vraies toutes les religions. – Pape Saint Pie X, Pascendi Dominici Gregis, n°15, 16
Objection 12 : L’idée selon laquelle les musulmans adorent le vrai Dieu n’est pas nouvelle, puisque le pape Grégoire VII, dans sa lettre à Anazir, roi de Mauritanie, a affirmé que les musulmans adorent effectivement le vrai et même Dieu que les chrétiens, mais par des manières différentes. Pour affirmer cela, nous nous fondons sur les traductions de Louis de Mas Latrie, Cowdrey et J.A. Cruz. Suivant ces traductions, nous affirmons que le terme « unum Deum » utilisé par le pape Grégoire VII, peut très bien vouloir dire « même Dieu » et non pas « Dieu unique », comme on le voit dans les traductions commentées de Delécluze, Roland ou la chevalerie, volume 2, p.106 et Ruokanen, The catholic doctrine of non-christian religions : according to the second Vatican Council, p.77. De plus, dans cette lettre, Grégoire VII affirme même que Dieu a inspiré le roi en question. Ceci prouve que les documents de Vatican 2 ne sont pas hérétiques.
Réponse : Cette objection est erronée, contraire à la grammaire latine élémentaire et injurieuse à l’endroit du pape Saint Grégoire VII. Le terme « unum Deum » signifie « un seul Dieu » et non pas « le même Dieu ». En aucune manière, le pape Grégoire VII n’a écrit ou même sous-entendu que chrétiens et musulmans adoraient le même Dieu. Ce sont là des interprétations grotesques de modernistes. Cette calomnie moderniste est d’autant plus pathétique qu’elle occulte le fait que le pape Grégoire VII fut un zélé promoteur de la guerre sainte contre l’Islam. Dans cette lettre, le pape Saint Grégoire VII répond à ce roi mauritanien qui s’est montré particulièrement clément et généreux à l’endroit des catholiques présents sur son territoire. Le fait que le pape Grégoire VII affirme que c’est Dieu qui a inspiré ce roi musulman n’est en rien une preuve que le même pape aurait affirmé ou cru que les musulmans adoraient le vrai Dieu. Dieu veut le salut de tous et envoie des grâces à tout le monde, notamment aux non chrétiens, afin qu’ils se convertissent. Cette objection n’a donc aucun sens ici.
Preuve 1 : Cet argument moderniste a été totalement réfuté de nombreuses fois. Dans sa lettre à Anazir, le pape Saint Grégoire VII n’affirme en aucune manière que catholiques et musulmans adorent ensemble le même Dieu. Il ne fait qu’affirmer que catholiques et musulmans croient et confessent chacun un Dieu unique.
Nous croyons et nous confessons un seul Dieu, même si nous le faisons de manières diverses, chaque jour le louant et le vénérant comme créateur des siècles et souverain de ce monde. – Pape Saint Grégoire VII, Lettre III, à Anazir, roi de Mauritanie, 21, PL 148, 451
Preuve 2 : Le latin original de ce passage confirme clairement la traduction française précédente. Les modernistes mentent, se ridiculisent totalement, et insultent gravement la mémoire du pape Saint Grégoire VII, qui fut par ailleurs l’un des plus ardents promoteurs de la guerre sainte contre l’invasion islamique au Levant.
Nos et vos […] qui unum Deum, licet diverso modo, credimur et confitemur, qui eum creatorem huius mundi quotidie laudamus et veneramur. – Pape Saint Grégoire VII, Ibid.
Les latinistes se rendront compte que la différence entre ce que le texte original dit et ce que veulent lui faire dire les anticatholiques ou les « catholiques » libéraux est de taille ! En effet, il ne s’agit pas du même Dieu, reconnu comme identique, autrement il aurait été question de « eumdem Deus ». Or il est question de « unum Deus », ce qui signifie « un seul Dieu » et non pas « le même Dieu ». Ainsi les chrétiens et les musulmans se rejoignent certes dans l’adoration d’un seul Dieu, car les musulmans sont monothéistes, mais il n’est nullement question chez saint Grégoire VII d’insinuer que les chrétiens et les musulmans honoreraient le même Dieu. Par ailleurs, le « sous une forme différente » (diverso modo) distingue bien, affirme bien l’absence d’identité. – Philosophie du Christianisme, Le pape Saint Grégoire VII a-t-il dit du bien de l’Islam ?, 3 Février 2019
Preuve 3 : Le fait que le pape Grégoire VII affirme que c’est Dieu qui a inspiré ce roi musulman n’est en rien une preuve que le même pape aurait affirmé ou cru que les musulmans adoraient le vrai Dieu. Dieu fait parvenir des grâces à tout le monde, notamment aux non chrétiens, afin qu’ils se convertissent. Cette objection est donc totalement ridicule.
Les infidèles ne se trouvent pas dans un état de grâce. S’ils reçoivent des grâces surnaturelles de Dieu, ils ne les reçoivent pas par les moyens établis pour les chrétiens par Jésus Christ, mais par une inspiration directe et personnelle, par exemple, la grâce de la conversion. – Père Boudinhon, Catholic Encyclopedia, 1910, article « Infidels »
Objection 13 : Le Catéchisme de Saint Pie X de 1905 classifie les musulmans parmi les infidèles qui « admettent le seul vrai Dieu », et non parmi les idolâtres qui adorent de fausses divinités. Cela prouve que le fait de dire que l’adoration des musulmans s’adresse au seul vrai Dieu n’est pas une hérésie.
Réponse : Le Catéchisme de Saint Pie X indique que les musulmans « admettent le seul vrai Dieu ». Dans la version anglaise : « admitting one true God ». Donc, comme le pape Saint Grégoire VII, le Catéchisme de Saint Pie X se borne simplement à signaler que les musulmans admettent le monothéisme, qu’ils admettent un seul Dieu. En aucune manière, le Catéchisme n’affirme que les musulmans adorent avec les catholiques le seul et vrai Dieu, mais seulement qu’ils admettent l’existence d’un Dieu unique. Cette objection est donc vaine.
Qu’est-ce que les infidèles ? Les infidèles sont ceux qui ne sont pas baptisés et qui ne croient pas en Jésus-Christ ; soit qu’ils croient à de fausses divinités et les adorent, comme les idolâtres ; soit que tout en admettant le seul vrai Dieu ils ne croient pas au Christ Messie, venu en la personne de Jésus-Christ ou encore à venir : tels sont les mahométans et autres semblables. – Catéchisme de Saint Pie X de 1905, Chapitre 10, n°6
Les infidèles sont les non baptisés qui ne croient en aucune manière au Sauveur promis, c’est-à-dire au Messie ou Christ : tels sont les idolâtres et les musulmans. – Catéchisme de la Doctrine Chrétienne de 1912, Chapitre 6, n°125
Objection 14 : On se trompe en affirmant que Lumen Gentium ait voulu dire que l’islam sauve à cause de la phrase : « le dessein de salut enveloppe également ceux qui reconnaissent le Créateur, en tout premier lieu les musulmans, etc. ». Lumen Gentium évoque précisément « ceux qui n’ont pas encore reçu l’Evangile ». Vatican 2 fait donc la distinction entre les musulmans endurcis qui rejettent la Trinité en toute connaissance de cause et ceux qui cheminent dans la bonne foi. Ces derniers doivent être classés parmi ceux pouvant être sauvés par baptême de désir et ignorance invincible. Cela fait d’eux des catholiques, même s’il est correct de les identifier comme des musulmans de nom. Enfin, Jean Paul II et Joseph Ratzinger, dans la déclaration « Dominus Iesus » du 6 aout 2000, rappellent que l’adoration pratiquée par l’islam ne sauve pas :
Certes, les différentes traditions religieuses contiennent et proposent des élements de religiosité qui procèdent de Dieu et font partie de « ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l’histoire des peuples, dans les cultures et les religions ». De fait, certaines prières et certains rites des autres religions peuvent assumer un rôle de préparation évangélique, en tant qu’occasions ou enseignements encourageant le cœur des hommes à s’ouvrir à l’action divine. On ne peut cependant leur attribuer l’origine divine et l’efficacité salvifique ex opere operato qui sont propres aux sacrements chrétiens. Par ailleurs, on ne peut ignorer que d’autres rites naissent de superstitions ou d’erreurs semblables » et constituent plutôt un obstacle au salut ». – Joseph Ratzinger, Déclaration Dominus Iesus, n°21
Réponse : Faux et insensé. Les « papes » de Vatican 2 enseignent en de nombreux endroits que les fausses religions en elles-mêmes peuvent être des moyens de grâces, de justification et de salut. C’est précisément ce qu’ont enseigné Jean-Paul II ou encore François dans son exhortation « apostolique » Evangelii Gaudium. C’est également l’enseignement du document hérétique « Dominus Iesus » que les modernistes croient pouvoir utiliser dans leur objection.
Preuve 1 : Les « papes » enseignent que l’Esprit Saint se trouve dans les expressions des fausses religions telles que les adorations, la liturgie ou les expériences religieuses individuelles.
Dès à présent, en cette année pneumatologique, il est opportun de s’arrêter pour approfondir dans quel sens et par quelles voies l’Esprit Saint est présent dans la recherche religieuse de l’humanité et dans les diverses expériences et traditions qui les expriment. L’Esprit Saint n’est pas seulement présent dans les autres religions à travers les expressions authentiques de prière. «La présence et l’activité de l’Esprit — comme je l’ai écrit dans la Lettre encyclique Redemptoris missio — ne concernent pas seulement les individus, mais la société et l’histoire, les peuples, les cultures, les religions» (n. 28). Normalement, «c’est à travers la pratique de ce qui est bon dans leurs propres traditions religieuses et en suivant les injonctions de leur conscience, que les membres des autres religions répondent positivement à l’invitation de Dieu et reçoivent le salut en Jésus-Christ, même s’ils ne le reconnaissent pas comme leur Sauveur (cf. Ad gentes, nn. 3, 9, 11)». – Jean-Paul II, Audience Générale, 9 Septembre 1998
Les non chrétiens, par initiative divine gratuite, et fidèles à leur conscience, peuvent vivre « justifiés par la grâce de Dieu », et ainsi « être associés au mystère pascal de Jésus Christ ». Mais, en raison de la dimension sacramentelle de la grâce sanctifiante, l’action divine en eux tend à produire des signes, des rites, des expressions sacrées qui à leur tour rapprochent d’autres personnes d’une expérience communautaire de cheminement vers Dieu. Ils n’ont pas la signification ni l’efficacité des Sacrements institués par le Christ, mais ils peuvent être la voie que l’Esprit lui-même suscite pour libérer les non chrétiens de l’immanentisme athée ou d’expériences religieuses purement individuelles. – François, Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium, n°254
Preuve 2 : Ce sont là des hérésies explicitement condamnées par le Magistère.
Proposition condamnée n°21 : Les hommes peuvent trouver le chemin du salut éternel et obtenir le salut éternel dans le culte de n’importe quelle religion. – Pape Pie IX, Syllabus contre les erreurs modernes
Preuve 3 : Il est totalement stupide de prétendre vouloir se servir de la déclaration « Dominus Iesus », alors que celle-ci répète les mêmes hérésies indifférentistes et omnistes de Vatican 2. Ce document contient des blasphèmes et des hérésies et affirme que les livres des fausses religions sont sacrés et qu’ils reçoivent par le Christ des éléments de grâce.
Cependant, parce qu’il veut appeler à lui tous les peuples en Jésus-Christ et leur communiquer la plénitude de sa révélation et de son amour, Dieu ne manque pas de se rendre présent de manière multiforme « non seulement aux individus mais encore aux peuples, par leurs richesses spirituelles dont les religions sont une expression principale et essentielle, bien qu’elles comportent “des lacunes, des insuffisances et des erreurs”». Par conséquent, les livres sacrés des autres religions qui de fait nourrissent et dirigent l’existence de leurs adeptes, reçoivent du mystère du Christ les éléments de bonté et de grâce qu’ils contiennent. – Joseph Ratzinger, Déclaration « Dominus Iesus », n°8
Preuve 4 : Il est absurde de la part des modernistes de chercher à prouver que Vatican 2 proclame réellement le message évangélique. En effet, les « papes » de Vatican 2 ne cessent d’affirmer l’hérésie selon laquelle il est un droit fondamental que toute personne à la liberté de choisir la religion qu’elle estime vraie et de la manifester publiquement :
Les Pères synodaux ont rappelé l’importance du respect de la liberté religieuse, considérée comme un droit humain fondamental. Elle comprend « la liberté de choisir la religion que l’on estime vraie et de manifester publiquement sa propre croyance ». Un sain pluralisme, qui dans la vérité respecte les différences et les valeurs comme telles, n’implique pas une privatisation des religions, avec la prétention de les réduire au silence, à l’obscurité de la conscience de chacun, ou à la marginalité de l’enclos fermé des églises, des synagogues et des mosquées. Il s’agirait en définitive d’une nouvelle forme de discrimination et d’autoritarisme. Le respect dû aux minorités agnostiques et non croyantes ne doit pas s’imposer de manière arbitraire qui fasse taire les convictions des majorités croyantes ni ignorer la richesse des traditions religieuses. Cela, à la longue, susciterait plus de ressentiment que de tolérance et de paix. – François, Exhortation Apostolique Evangelii Gaudium, n°255
Preuve 5 : Ce sont là des hérésies condamnées par le Magistère de l’Eglise.
Proposition condamnée n°20 : Il est libre à chaque homme d’embrasser et de professer la religion qu’il croit vraie d’après la lumière de la raison. – Pape Pie IX, Syllabus contre les erreurs modernes
Preuve 6 : Il est faux d’affirmer indistinctement que les musulmans qui n’auraient pas une connaissance profonde de la Sainte Trinité ou qui ne seraient pas aussi endurcis que d’autres, pourraient tomber dans la catégorie de gens sauvés par le baptême de désir implicite ou par l’ignorance invincible. Les modernistes corrompent la vraie doctrine de l’Eglise concernant le désir implicite du baptême. Cette doctrine ne peut s’appliquer qu’à un type de personnes bien particulières et les musulmans qui adhèrent aux doctrines élémentaires du Coran et de l’islam et qui professent régulièrement la Shahada blasphématoire, ne peuvent y être admis. En effet, la plupart des musulmans nient en théorie ou en pratique les commandements de Dieu. Ils ne se trouvent pas dans l’ignorance invincible de la loi du baptême.
Baptême de désir : Contrition ou charité parfaite, avec au moins le désir implicite du baptême, qui, chez l’adulte, suppléé au baptême d’eau pour la rémission des péchés. – Cet enseignement est certain. Explication : a) Un désir implicite pour le baptême, c’est-à-dire, un désir compris dans un but général d’obéir à tous les commandements de Dieu, est de l’avis de tous, suffisant chez celui qui se tient dans l’ignorance invincible de la loi du baptême. De la même façon, selon l’opinion la plus courante, chez celui qui connait la nécessité du baptême. B) La charité parfaite, avec le désir du baptême, remet le péché originel et les péchés présents, and ainsi, infuse la grâce sanctifiante. – Père A. Tanquerey, Dogmatic Brevior, Article 4, section 1 ; 2, 1945
Nous devons de nouveau rappeler et blâmer la très grave erreur où se trouvent malheureusement quelques catholiques, qui adoptent la croyance que les personnes vivant dans les erreurs et en dehors de la vraie foi et de l’unité catholique peuvent arriver à la vie éternelle. Cela est péremptoirement contraire à la doctrine catholique. Nous savons et vous savez que ceux qui ignorent invinciblement Notre très sainte religion, et qui, observant avec soin la loi naturelle et ses préceptes, gravés par Dieu dans le cœur de tous, et disposés à obéir à Dieu, mènent une vie honnête et droite, peuvent, avec l’aide de la lumière et de la grâce divine, acquérir la vie éternelle ; car Dieu, qui voit parfaitement, scrute et connaît les esprits, les âmes, les pensées et les habitudes de tous, ne permet pas, dans sa souveraine bonté et clémence, que celui qui n’est pas coupable de faute volontaire soit puni par les supplices éternels. Mais il est aussi très connu, ce dogme catholique : que personne ne peut se sauver hors de l’Église catholique, et que ceux-là ne peuvent obtenir le salut éternel qui sciemment se montrent rebelles à l’autorité et aux définitions de l’Église, ainsi que ceux qui sont séparés de l’unité de l’Église et du Pontife romain, successeur de Pierre, à qui a été confiée par le Sauveur la garde de la vigne. – Pape Pie IX, Encyclique Quanto conficiamur mœror
Objection 15 : Nous pouvons avoir de l’amour pour les musulmans à cause de ce point commun avec nous, qui est l’adoration du même Dieu. Mais cela n’implique pas que les musulmans sont sauvés par leur adoration de Dieu, ni qu’ils ont la véritable compréhension de Dieu. Vatican 2 n’enseigne pas l’indifférentisme, puisque Gaudium et Spes, n°28 rappelle que « cet amour et cette bienveillance ne doivent en aucune façon nous rendre indifférents à l’égard de la vérité et du bien. C’est l’amour même qui pousse les disciples du Christ à annoncer à tous les hommes la vérité qui sauve. Mais on doit distinguer entre l’erreur, toujours à rejeter, et celui qui se trompe, qui garde toujours sa dignité de personne, même s’il se fourvoie dans des notions fausses ou insuffisantes en matière religieuse ». Enfin, Jean-Paul II, dans son livre « Entrez dans l’espérance », au chapitre « Mohammed », produit une critique de l’islam :
Quiconque lit le Coran en connaissant déjà bien l’Ancien et le Nouveau Testament, percevra clairement le processus de réduction dont la Révélation divine y est l’objet. Il est impossible de ne pas être frappé par l’incompréhension qui s’y manifeste de ce que Dieu a dit de Lui-même, d’abord dans l’Ancien Testament par les prophètes, ensuite de façon définitive dans le Nouveau Testament par Son Fils. Toute cette richesse de l’auto-révélation de Dieu, qui constitue le patrimoine de l’Ancien et du Nouveau Testament, a été, en fait, laissée de côté dans l’islam. Le Dieu du Coran est appelé des plus beaux noms connus dans le langage humain. Mais, en fin de compte, c’est un Dieu qui reste étranger au monde. Un Dieu qui est seulement Majesté et jamais Emmanuel, « Dieu avec nous ». L’islam n’est pas une religion de rédemption. Il n’offre aucun espace à la Croix et à la résurrection. Jésus est mentionné, mais seulement comme prophète qui prépare la venue du dernier de tous les prophètes, Mahomet. Marie aussi, la Vierge Marie, est nommée. Mais le drame de la Rédemption est complètement absent. C’est pourquoi non seulement la théologie mais encore l’anthropologie de l’islam sont très éloignées de celles du christianisme. – Jean-Paul II, Entrez dans l’espérance
Réponse : Objection insensée, hypocrite et délirante. L’Eglise catholique a de l’amour pour les musulmans dans la mesure où elle condamne clairement l’abominable religion qu’est l’islam et dans la mesure où elle a toujours grandement travaillé à la conversion massive des musulmans. La secte moderniste, au contraire, n’a pas d’amour pour les musulmans, puisqu’elle les confirme dans leurs erreurs et que les « papes » de Vatican 2 condamnent le « prosélytisme ». Vatican 2 et les soi-disant papes de la secte moderniste n’ont cessé d’enseigner qu’ils estimaient et respectaient l’Islam en tant que religion et civilisation. Quant aux écrits de Jean Paul II, ils ne sont certainement pas une preuve de son opposition à l’islam, mais plutôt une preuve de son relativisme et de l’anarchie théologique hérétique qui domine l’esprit des « papes » de Vatican 2.
Preuve 1 : Cette objection prouve en réalité le manque d’amour et de charité des modernistes et des adeptes de la secte de Vatican 2. L’amour et la charité pour le prochain ne peut qu’être en Vérité. Cela n’exclut ni la patience, ni la tempérance, ni la courtoisie, mais cela doit être en Vérité. Les papes de l’Eglise catholique ont toujours explicitement condamné les fausses religions comme des instruments du diable et des abominations. Au contraire, la religion moderniste de Vatican 2 affirme en permanence le faux et le vrai, proclame que les fausses religions contiennent des éléments de sainteté et de vérités qui procèdent de Dieu et enseigne que la foi des fausses religions vient « de l’Esprit de vérité qui opère hors des frontières de l’Eglise catholique.
L’Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui, quoiqu’elles diffèrent sous bien des rapports de ce qu’elle-même tient et propose, cependant reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. Toutefois, elle annonce, et elle est tenue d’annoncer sans cesse, le Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), dans lequel les hommes doivent trouver la plénitude de la vie religieuse et dans lequel Dieu s’est réconcilié toutes choses [4]. Elle exhorte donc ses fils pour que, avec prudence et charité, par le dialogue et par la collaboration avec les adeptes d’autres religions, et tout en témoignant de la foi et de la vie chrétiennes, ils reconnaissent, préservent et fassent progresser les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles qui se trouvent en eux. – Paul VI, Déclaration Nostra Aetate, n°2
N’arrive-t-il pas parfois que la fermeté de la croyance des membres des religions non chrétiennes, qui est elle aussi un effet de l’Esprit de vérité opérant au-delà des frontières visibles du Corps mystique, devrait faire honte aux chrétiens, si souvent portés à douter des vérités révélées par Dieu et annoncées par l’Eglise, si enclins à laisser se relâcher les principes de la morale et à ouvrir les portes à une morale permissive ? – Jean-Paul II, Redemptor Hominis, n°6
Les différentes traditions religieuses contiennent et proposent des éléments de religiosité qui procèdent de Dieu et font partie de « ce que l’Esprit fait dans le cœur des hommes et dans l’histoire des peuples, dans les cultures et les religions ». – Joseph Ratzinger, Déclaration Dominus Iesus, n°21
Preuve 2 : Cette objection est d’autant plus stupide et hypocrite que les « papes » de Vatican 2 ont tous montré au cours de leur règne qu’ils n’ont jamais explicitement condamné l’islam dans leur magistère, qu’ils n’ont jamais appelle explicitement les musulmans à se convertir et à rejeter la secte de Mohamed. Au contraire, les « papes » de Vatican 2 n’ont eu cesse de louer, d’estimer et de respecter l’islam en tant que religion.
Vous rappeliez il y a un instant que le Souverain Chérifien était le Chef d’une importante communauté musulmane. Nous aimerions donc que nos vœux, à travers Lui, s’étendent à tous les musulmans marocains, héritiers d’une longue tradition spirituelle, nos frères dans la foi au Dieu unique. – Paul VI, Adresse à l’ambassadeur du Maroc, 4 Juin 1976
Nous voudrions également vous faire savoir que l’Eglise reconnait les richesses de la foi islamique, une foi qui nous lie au Dieu unique. – Paul VI, Adresse au nouvel ambassadeur de la République Islamique du Pakistan, 9 Septembre 1972
Mais tous les invités de ce pays ne sont pas chrétiens. Un groupe particulièrement important professe la foi de l’islam. Ma bénédiction va aussi au fond de votre cœur ! Si vous avez sincèrement nourri votre foi en Dieu depuis votre pays natal dans un pays étranger et si vous priez Dieu en tant que créateur et Seigneur ici, vous appartenez également à la grande foule de pèlerins qui ont toujours été sur le chemin de la recherche et pour trouver le vrai Dieu. Si vous n’avez pas peur de prier aussi en public, donnez-nous ainsi, à nous chrétiens, un exemple digne du plus grand respect. Vivez votre foi même dans un pays étranger et ne laissez aucun intérêt humain ou politique utiliser la violence sur vous. – Jean-Paul II, Adresse aux ouvriers immigrés, 17 novembre 1980
L’islam est une religion. Le christianisme est une religion. L’islam est devenu une culture. Le Christianisme est aussi devenu une culture… Je remercie votre université, le plus grand centre de culture islamique. Je remercie ceux qui développent la culture islamique. – Jean-Paul II, Adresse au Grand Cheikh Mohammed, 24 février 2000
Que saint Jean-Baptiste protège l’islam et tout le peuple de la Jordanie. – Jean-Paul II, 21 Mars 2000
Je souhaite ardemment que les responsables religieux et les professeurs de religion, musulmans et chrétiens, présentent nos deux importantes communautés religieuses comme des communautés engagées dans un dialogue respectueux, et plus jamais comme des communautés en conflit. – Jean-Paul II, Discours à la communauté musulmane, 6 mai 2001
En outre, nous fêtons cette année le 40e anniversaire de la Déclaration conciliaire Nostra aetate, qui a inauguré une nouvelle ère de dialogue et de solidarité spirituelle entre les juifs et les chrétiens, ainsi que d’estime pour les autres grandes traditions religieuses. Parmi celles-ci, une place particulière est occupée par l’islam. – Benoit XVI, Audiance générale, 24 août 2005
Le croyant — et nous tous en tant que chrétiens et musulmans sommes croyants… Vous guidez les croyants de l’islam et vous les éduquez dans la foi musulmane… Vous avez donc une grande responsabilité dans la formation des nouvelles générations. – Benoit XVI, Discours, 20 août 2005
Je souhaite que le lecteur de mon texte puisse comprendre rapidement que cette phrase n’exprime pas mon jugement personnel sur le Coran, envers lequel j’ai le respect dû au livre sacré d’une grande religion. – Benoit XVI, Discours aux représentants du monde scientifique à l’Université de Ratisbonne, 12 Septembre 2006
J’espère qu’en divers moments de ma visite – par exemple, lorsque j’ai souligné à Munich combien il est important de respecter ce qui est sacré pour les autres – est apparu clairement mon profond respect pour les grandes religions et, en particulier, pour les musulmans, qui « adorent le Dieu unique » et avec lesquels nous sommes engagés à « protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté » (Nostra Aetate, n. 3). – Benoit XVI, Audience Générale, 20 Septembre 2006
Je voudrais aujourd’hui redire toute l’estime et le profond respect que je porte aux croyants musulmans, rappelant les propos du concile Vatican II qui sont pour l’Église catholique la Magna Charta du dialogue islamo-chrétien : ‘L’Église regarde aussi avec estime les musulmans, qui adorent le Dieu unique, vivant et subsistant… Au moment où pour les musulmans commence la démarche spirituelle du mois de Ramadan, je leur adresse à tous mes vœux cordiaux, souhaitant que le Tout-Puissant leur accorde une vie sereine et paisible. Que le Dieu de la paix vous comble de l’abondance de ses Bénédictions, ainsi que les communautés que vous représentez. – Benoit XVI, Discours, 25 septembre 2006
J’ai donc eu l’occasion propice de renouveler mes sentiments d’estime à l’égard des musulmans et de la civilisation islamique. – Benoit XVI, Audience générale, 6 décembre 2006
Partager notre expérience qu’est porter cette croix, afin d’expulser la maladie de nos cœurs, cette maladie qui rend nos vies amères : il est important que vous agissiez ainsi dans vos réunions. Ceux qui sont chrétiens, avec la Bible et ceux qui sont musulmans, avec le Coran. La foi que vos parents vous ont inculqué vous aidera toujours à aller de l’avant. – François, Allocution aux réfugiés à la basilique du Sacré-Cœur, 19 Janvier 2014
La relation avec les croyants de l’Islam acquiert à notre époque une grande importance. Ils sont aujourd’hui particulièrement présents en de nombreux pays de tradition chrétienne, où ils peuvent célébrer librement leur culte et vivre intégrés dans la société. Il ne faut jamais oublier qu’ils « professent avoir la foi d’Abraham, adorent avec nous le Dieu unique, miséricordieux, futur juge des hommes au dernier jour ». Les écrits sacrés de l’Islam gardent une partie des enseignements chrétiens ; Jésus Christ et Marie sont objet de profonde vénération ; et il est admirable de voir que des jeunes et des anciens, des hommes et des femmes de l’Islam sont capables de consacrer du temps chaque jour à la prière, et de participer fidèlement à leurs rites religieux. – François, Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, n°252
Face aux épisodes de fondamentalisme violent qui nous inquiètent, l’affection envers les vrais croyants de l’Islam doit nous porter à éviter d’odieuses généralisations, parce que le véritable Islam et une adéquate interprétation du Coran s’opposent à toute violence. – François, Ibid., n°253
Preuve 3 : Cette objection est d’autant plus stupide que les « papes » de Vatican 2 ont presque tous ouvertement, volontairement et activement participé à des cultes musulmans. Ce sont là des actes publics d’apostasie absolument incontestables, totalement condamnés par la Sainte Ecriture et le Magistère. Or, les antipapes de Vatican 2 enseignent qu’il est permis et bon de « prier en commun » et de « chercher les trésors de la spiritualité humaine » avec les membres de fausses religions.
Même si c’est d’une autre manière et avec les différences qui s’imposent, il faut appliquer les réflexions précédentes à l’activité qui tend au rapprochement avec les représentants des religions non chrétiennes et qui s’exprime par le dialogue, les contacts, la prière en commun, la recherche des trésors de la spiritualité humaine, car ceux-ci, nous le savons bien, ne font pas défaut aux membres de ces religions. – Jean-Paul II, Redemptor Hominis, n°6
Le 14 mai 1999, je fus reçu par le pape [Jean-Paul II] avec une délégation composée de l’imam chiite de la mosquée de Khadum et le président sunnite du conseil d’administration de la banque islamique irakienne. A la fin de l’audience, le pape s’est prosterné devant le Coran qui lui avait été offert par la délégation et il l’embrassa en signe de respect. Ce geste fut photographié et cette photo a été montrée à de nombreuses reprises à la télévision irakienne, montrant que le pape était non seulement conscient des souffrances du peuple iraquien, mais aussi qu’il avait un grand respect pour l’islam. – Mgr. Raphael 1er, Entretien à Fides News Service, 1er Juin 1999
Le pape s’est recueilli jeudi en direction de La Mecque comme le font les musulmans dans ce haut lieu religieux d’Istanbul. C’était un geste haut en symbole. Pour la dernière étape de sa visite en Turquie, Benoît XVI s’est rendu jeudi après-midi à la Mosquée Bleue d’Istanbul et s’y est recueilli en direction de La Mecque, comme le font les musulmans. Les mains croisées sur le ventre, ainsi que le font les fidèles pour la prière, le chef de l’Église catholique a prié pendant quelques minutes comme il avait été invité à le faire par le religieux musulman qui lui faisait visiter la Mosquée. – TF1, Benoit XVI prie à la Mosquée Bleue d’Istanbul, 1er Décembre 2006
Dans le domaine du dialogue interreligieux, la Divine Providence m’a donné d’accomplir, presque à la fin de mon voyage, un geste qui n’était pas prévu au début, et qui s’est révélé très significatif : la visite à la célèbre Mosquée bleue d’Istanbul. En m’arrêtant quelques minutes pour me recueillir en ce lieu de prière, je me suis adressé à l’unique Seigneur du ciel et de la terre, Père miséricordieux de l’humanité tout entière. – Benoit XVI, Audience Générale, 6 Décembre 2006
Le patriarche œcuménique Bartholomée 1er attendait l’arrivée du pape à l’aéroport international d’Istanbul. Le pape François est allé directement de l’aéroport à la mosquée bleue, où il a rencontré le grand mufti d’Istanbul, Rahmi Yaran. Les deux leaders religieux, déchaussés, ont prié ensemble en silence pendant quelques minutes. A la fin de la prière, le pape François a demandé : « J’aimerais également vous demander de prier pour moi ». – Rome Reports, 29 Novembre 2014
Preuve 4 : Ce sont là des actes d’apostasie publique. Les catholiques ne peuvent en aucune manière prendre part active aux cultes des hérétiques, des païens et des infidèles. Ni les soutenir, les favoriser, les respecter ou les estimer dans le cadre de leurs fausses croyances. Ceux qui agissent ainsi sont déclarés hérétiques ou suspects d’hérésie par le Magistère.
Quiconque s’éloigne et ne demeure pas dans la doctrine du Christ, n’a pas Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine, celui-là a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne le saluez pas. Car celui qui le salue participe à ses œuvres mauvaises. – 2 Jean 1 ; 9-10
Il n’est pas permis aux fidèles d’aider de quelque manière active à ou d’avoir un rôle dans le culte des non‑catholiques. – Code Canon 1917, Canon 1258
Est suspect d’hérésie celui qui spontanément et sciemment aide de quelque manière que ce soit la propagation de l’hérésie, ou communique ‘in divinis’ avec des hérétiques, contre ce qui est prescrit au canon 1258. – Code Canon 1917, Canon 2316
Au suspect d’hérésie, qui après monition n’écarte pas la cause de la suspicion, qu’on interdise les actes légitimes; s’il est clerc, qu’en outre, après une seconde monition inutile, on le suspende ‘a divinis’. Si dans les six mois révolus après avoir contracté la peine, le suspect d’hérésie ne s’est pas amendé, qu’il soit tenu pour hérétique, en proie aux peines des hérétiques. – Code Canon 1917, Canon 2315
Tous les apostats de la foi chrétienne, tous les hérétiques ou schismatiques et chacun d’eux, encourent par le fait même une excommunication. – Code Canon 1917, Canon 2314, p°1
Participation active, article 1 (Canon 1258, § 1) : Si le culte catholique est dans la forme mais est entrepris sous les auspices d’un corps non‑catholique (comme dans la célébration de la messe par un prêtre schismatique), elle exprime la foi soit dans un corps de la fausse religion ou en rébellion contre la véritable Église. [Par conséquent] la participation religieuse active avec les schismatiques est toujours intrinsèquement illicite. Les raisons de cette interdiction absolue du canon 1258, § 1, ont leur origine dans la loi divine naturelle et positive. Ces raisons sont : 1) L’Église est la seule de jure véritable société religieuse existant dans laquelle il est licite de rendre à Dieu le culte qui lui est dû ; 2) donner du scandale par sa quasi‑approbation d’une fausse secte doit être évité ; et 3) le risque de perversion de la vraie foi doit rester efficacement neutralisé. – R.P. Ignatius J. Szal, La communication entre les catholiques et schismatiques, 1948, pp. 42‑48
C’est pourquoi, à l’extérieur de l’Église catholique, il n’est rien de parfait, rien sans tache [et] l’Apôtre déclarant que « tout ce qui n’est pas de la foi est péché » (Romains 14, 23), nous n’avons rien en commun avec ceux qui sont divisés de l’unité du Corps du Christ, avec eux, nous ne sommes réunis dans aucune communion. – Pape Saint Léon le Grand, Sermon n°129
Nous déclarons que les hérétiques et ceux qui les défendent, et ceux qui les accueillent, sont frappés d’anathème, et nous interdisons, sous peine d’anathème, quiconque voudrait les soutenir dans leurs maisons ou sur leurs terres ou fassent quelque commerce avec eux. – Pape Innocent III, 3e Concile de Latran, Canon 7
Vous devez leur rappeler de se méfier de ces ennemis perfides du troupeau du Christ et leurs aliments empoisonnés. Ils doivent totalement éviter leurs célébrations religieuses, leurs bâtiments et résidences pestilentielles qu’ils entretiennent avec impunité pour transmettre les enseignements sacrés. Ils devraient les éviter comme des étrangers et des voleurs. – Pape Pie IX, Graves Ac Diuturnae, n°4
On comprend donc, Vénérables Frères, pourquoi ce Siège Apostolique n’a jamais autorisé ses fidèles à prendre part aux congrès des non-catholiques: il n’est pas permis, en effet, de procurer la réunion des chrétiens autrement qu’en poussant au retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ, puisqu’ils ont eu jadis le malheur de s’en séparer. – Pape Pie XI, Mortalium Animos
D’une manière générale, les fidèles catholiques ont interdiction de prendre part aux rites religieux des païens, des musulmans ou des juifs, et plus encore de les pratiquer au moyen de quelque survivance de leurs superstitions primitives. – Père Boudinhon, Catholic Encyclopedia, 1910, article « infidels »
Si cette interdiction est aussi bien inspirée par la crainte du risque de perversion que par la loi interdisant aux fidèles de communier in sacris avec les non catholiques, la détestation des fausses religions, et notamment de l’idolatrie, justifie la rigueur de cette loi. – Ibid.
Preuve 5 : En allant prier avec les infidèles musulmans, les « papes » de Vatican 2 prouvent qu’ils n’ont aucun amour pour les musulmans et qu’ils ne désirent pas vraiment leur conversion au catholicisme, mais veulent les confirmer dans leurs erreurs et s’unissent avec celles-ci. Ils démontrent comment doit être compris le passage hérétique de Lumen Gentium selon lequel « les musulmans adorent avec nous le Dieu unique ».
La doctrine catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelque sincères qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien-être matériel. Non, Vénérables Frères, il n’y a pas de vraie fraternité en dehors de la charité chrétienne, qui, par amour pour Dieu et son Fils Jésus-Christ notre Sauveur, embrasse tous les hommes pour les soulager tous et pour les amener tous à la même foi et au même bonheur du ciel. – Pape Saint Pie X, Notre Charge Apostolique, n°24
Preuve 6 : Il est intéressant de voir que Gaudium et Spes n°28 rappelle que « Dieu seul juge et scrute les cœurs, il nous interdit donc de juger de la culpabilité interne de quiconque ». Or, précisément, c’est parce que les « papes » de Vatican 2 ont explicitement exposé leur hérésie au for externe que nous pouvons conclure sans aucun doute, avec tout l’enseignement magistériel, qu’ils sont des hérétiques publics et donc des faux papes.
Celui qui croit en Lui n’est pas jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il ne croit pas au Nom du Fils unique de Dieu. – Jean 3 ; 18
Car les hommes ne sont pas en mesure de lire dans les cœurs, mais lorsqu’ils voient que telle personne est un hérétique par ses œuvres extérieures, ils le jugent comme étant un hérétique, purement et simplement, et le condamnent comme tel. – Saint Robert Bellarmin, De Romano Pontifice, II, 30
Dans le cas où un pape tomberait dans l’hérésie publique et manifeste, il serait automatiquement déchu de son office, et ceci, en effet, sans publication d’aucune sentence, car le siège apostolique n’est jugé par personne. La raison en est qu’en tombant dans l’hérésie, le pape cesse d’être membre de l’Eglise. Celui qui n’est pas le membre d’une société, de toute évidence, ne peut en être la tête. – R.P. Udalricus Beste, Introductio in Codicem, 1946
Objection 16 : Même si on peut admettre que Nostra Aetate et Lumen Gentium contiennent des phrases ambiguës sur l’islam, ces mêmes documents appellent les catholiques à « témoigner de la foi ». De même, Lumen Gentium encourage l’activité missionnaire et enseigne que « malheureusement, les hommes, trompés par le démon, se sont égarés dans leurs raisonnements, ils ont délaissé le vrai Dieu pour des êtres de mensonge, servi la créature au lieu du Créateur (cf. Rm 1, 21.25) 21.25) ou bien, vivant et mourant sans Dieu dans ce monde, ils sont exposés aux extrémités du désespoir. C’est pourquoi l’Église, soucieuse de la gloire de Dieu et du salut de tous ces hommes, se souvenant du commandement du Seigneur : « Prêchez l’Évangile à toutes créatures» (Mc 16, 16), met tout son soin à encourager et soutenir les missions. »
Réponse : Cette objection ne vaut rien. Tous les documents de Vatican 2 se caractérisent par de subtiles hérésies insérées parmi des enseignements corrects. C’est précisément la méthode des hérétiques, des artisans d’iniquité et des modernistes, condamnés par les vrais papes de l’Eglise catholique. Tout d’abord, les fruits empoisonnés de Vatican 2 en témoignent.
Preuve 1 : Les antipapes de Vatican 2 ont tous enseigné un faux évangile et donc une fausse évagélisation. Par exemple, François ne cesse de condamner ce qu’il appelle le prosélytisme.
Il existe un grand péché contre l’œcuménisme : le prosélytisme. Vous ne devez jamais faire de prosélytisme à l’endroit des orthodoxes. Ils sont vos frères et vos sœurs, des disciples de Jésus Christ. – François, Adresse à des catholiques Géorgiens, 1er Octobre 2006
La première question posée est celle-ci : « Dois-je convaincre tels amis, qui sont de bons amis, qui travaillent et sont heureux, dois-je les convaincre de ma foi ? Que dois-je dire pour les convaincre ? » Je réponds : La dernière chose à faire est de parler. Vous devez vivre en tant que chrétiens, comme un chrétien : convaincu, pardonné et en cheminement. Il n’est pas licite de convaincre les autres de votre foi. Le prosélytisme est le pire poison contre le cheminement œcuménique. – François, Audience Générale à la délégation de pèlerins allemands, 13 Octobre 2006
Preuve 2 : Les hérésies et autres actes d’apostasie publique des « papes » de Vatican 2 ne poussent évidemment pas les incroyants à se convertir au catholicisme, au contraire. Un exemple célèbre parmi d’autres est le cas de Magdi Cristiano Allam, un égyptien qui a renoncé à l’islam et s’est fait baptisé dans la secte moderniste. Celui-ci a publiquement apostasié en expliquant ne plus supporter le relativisme de la secte moderniste vis-à-vis de l’islam et des fausses religions.
Je crois en Jésus que j’ai aimé depuis que je suis enfant, je l’ai connu à travers la lecture des Évangiles et ma foi a été vivifiée par ses témoins authentiques – religieux et laïques chrétiens, à travers leurs bonnes œuvres- mais je ne crois plus dans l’Église. Ce qui m’a le plus éloigné de l’Église, c’est le relativisme religieux et en particulier la légitimation de l’islam comme vraie religion, d’Allah comme vrai Dieu, de Mahomet comme vrai prophète, du coran comme texte sacré, des mosquées comme lieux de culte. Et cette folie caractérisée et suicidaire qui a poussé Jean-Paul II à embrasser le coran le 14 mai 1999, celle qui a poussé Benoît XVI à mettre la main sur le coran et à prier en direction de la Mecque à l’intérieur de la Mosquée Bleue d’Istanbul le 30 novembre 2006, et qui a incité François à exalter les musulmans qui «adorent le Dieu unique, vivant et miséricordieux.» – Magdi Cristiano Allam, Lettre ouverte, publiée dans Il Giornale, Perché me ne vado da questa Chiesa debole con l’islam, 25 mars 2013
Preuve 3: De même que le Coran mélange des sources diverses et contradictoires, la religion moderniste de Vatican 2 mélange le vrai et le faux, et considère donc que la religion catholique n’est ni moins vraie, ni moins erronée que les fausses religions. Dans un tel cadre, il est évident que les modernistes détestent l’apostolat catholique authentique, puisqu’ils affirment que toutes les fausses religions sont positivement voulues par Dieu. Ce qui revient d’ailleurs à dire que Dieu est l’auteur du mal, comme nous l’avons vu plus haut dans le déterminisme coranique.
La liberté est un droit de toute personne: chacune jouit de la liberté de croyance, de pensée, d’expression et d’action. Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. – François, Grand Imam Ahmad Al-Tayyib, Document sur la Fraternité Humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune, 4 Février 2019
Preuve 4 : Cette objection ne vaut rien et prouve au contraire le caractère particulièrement diabolique des documents de Vatican 2 en général, car la plupart des hérésies de Vatican 2 sont rédigées de telle manière à ce que l’erreur soit assez subtile pour introduire le doute. Or, il est impossible que le diable puisse produire un mensonge parfait. La méthode préférée du diable est de se déguiser sous les apparences de la vérité et notamment de subvertir les âmes en corrompant le sens des mots.
Le diable est un grand maître en artifices et en fourberies ; sa plus habile diplomatie consiste à introduire la confusion dans les idées, et ce maudit perdrait la moitié de son pouvoir sur les hommes, si les idées bonnes ou mauvaises nous apparaissaient en toute netteté et franchise. La première chose que fait le diable en temps de schisme et d’hérésie, c’est de brouiller et de changer le sens propre des mots : moyen infaillible de fausser et de troubler promptement la plupart des intelligences. – Don Sarda y Salvany, Le libéralisme est un péché, chapitre 12
Les anciens docteurs de l’Eglise connaissaient la capacité des novateurs dans l’art de tromper : pour ne pas offusquer les oreilles catholiques, ils cherchent à masquer les entrelacs de leurs tortueuses manœuvres par des manières de parler trompeuses, de sorte que, par le choix des termes, l’erreur s’inscrive de façon plus douce dans les âmes, et que la vérité une fois corrompue par de légers changements ou additions, la confession de la foi qui opérait le salut, conduise par un détour subtil à la mort. Cette manière de procéder, camouflée et mensongère, est vicieuse dans quelque mode d’expression que ce soit. – Pape Pie VI, Auctorem Fidei
Preuve 5 : Le pape Léon XIII enseigne qu’il suffit d’une seule erreur pour certifier l’hérésie, même si le reste de l’enseignement d’un individu serait correct.
Et un jugement semblable a condamné tous les fauteurs de doctrines erronées qui ont apparu dans la suite aux différentes époques de l’histoire. « Rien ne saurait être plus dangereux que ces hérétiques qui, conservant en tout le reste l’intégrité de la doctrine, par un seul mot, comme par une goutte de venin, corrompent la pureté et la simplicité de la foi que nous avons reçue de la tradition dominicale, puis apostolique » (Auctor, Tractalus de Fide Orthodoxa contra Arianos). Telle a été toujours la coutume de l’Eglise, appuyée par le jugement unanime des saints Pères, lesquels ont toujours regardé comme exclu de la communion catholique et hors de l’Eglise quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par le magistère authentique. Epiphane, Augustin, Théodoret ont mentionné chacun un grand nombre des hérésies de leur temps. Saint Augustin remarque que d’autres espèces d’hérésies peuvent se développer, et que, si quelqu’un adhère à une seule d’entre elles, par le fait même, il se sépare de l’unité catholique. « De ce que quelqu’un, dit-il, ne croit point ces erreurs (à savoir les hérésies qu’il vient d’énumérer), il ne s’ensuit pas qu’il doive se croire et se dire chrétien catholique. Car il peut y avoir, il peut surgir d’autres hérésies qui ne soient pas mentionnées dans cet ouvrage, et quiconque embrasserait l’une d’entre elles, cesserait d’être chrétien catholique » (De Hæresibus, n. 88). – Léon XIII, Satis Cognitum
Preuve 6 : Or, il est absolument impossible que le Magistère de l’Eglise enseigne l’erreur et l’hérésie contre la foi.
La sainte Église édifiée sur la pierre qui est le Christ, et sur Pierre ou Cephas, fils de Jean auparavant appelé Simon, parce qu’elle ne sera jamais vaincue par les portes de l’enfer, c’est-à-dire, par les disputes des hérétiques qui conduisent le vaniteux à la ruine. – Pape Saint Léon IX, In Terra Pax Hominibus
Le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église. Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème. – Pape Pie IX, Concile de Vatican, Constitution Pastor Aeternus, chapitre 4
Conclusion : Il est donc certain que les enseignements de Nostra Aetate et Lumen Gentium sur l’islam sont hérétiques, que les « papes » de Vatican 2 sont des imposteurs hérétiques et que la secte moderniste n’est pas l’Eglise catholique. Toutes les objections apportées par les modernistes afin de prouver l’orthodoxie de l’enseignement de Lumen Gentium ont été définitivement réfutées.
[…] Lire la suite ici (cliquez) […]
Un des modernistes que vous avez réfuté dans votre article vous a répondu très partiellement dans un commentaire épinglé :
« « + Les schismatiques ne sont pas comme les musulmans car ils se basent sur la Bible
Cela n’a jamasi été un critère défini par l’Eglise. L’objet de la comparaison tient parfaitement dans le fait qu’ils attribuent à Dieu de faux enseignements et une fausse volonté. De la même façon, les musulmans attribuent le Coran à ce Dieu, bien qu’il ne soit pas de lui. Toutefois, ils revendiquent aussi les révélations passées, qu’ils jugent à tort partiellement falsifiées, mais leur référent est toujours le Dieu qui les a révélées. Toutefois cela n’enlève rien à la nature de ce Dieu défini sur le plan conceptuel.
+ «L’encyclopédie Catholique de 1910 nie l’adoration des musulmans»
Nulle part l’encyclopédie ne nie que les musulmans adorent le vrai Dieu, mais les schismatiques vous donneront des citations truffées de fausses traductions et tronquages pour venir à leur fins. Par exemple, l’article « adoration » énumère des offenses qui entrent en conflit avec l’adoration, mais cela ne veut pas dire qu’elles rendent l’adoration fausse, la preuve étant qu’une des offenses est une « adoration offerte au vrai Dieu », le problème étant dans la manière de l’adorer: « worship offered to the true God, but in a false, unworthy and scandalous manner » http://www.newadvent.org/cathen/01151a.htm
+ «Les musulmans ne prient pas le Dieu accessible à la raison car il prédétermine les croyants»
En admettant que ce soit un dogme musulman cru par tous les musulmans, qu’ils attribuent cette fausseté à Dieu ne réfute pas du tout qu’ils aient identifié le vrai Dieu. La prédetermination est une action de Dieu possible par son omnipotence, qu’il l’exerce ou non ne change rien quant à sa nature. Rappelons que cela ne fait pas du tout parti des critères fondamentaux définis et que c’est encore une vaine tentative d’en ajouter des uniquement dans le but d’exclure les musulmans: http://www.newadvent.org/cathen/06612a.htm
+ «Si les musulmans adorent Dieu « avec nous » alors ils l’adorent comme nous, donc de la véritable adoration»
Il est bien clair ici que le « avec nous » ne fait que signifier qu’ils font parti de ceux qui adorent Dieu, rien de plus. La seule chose qui unit les deux est donc d’adorer Dieu, mais pas d’adorer Dieu de la même piété, ce qu’aucun texte de Vatican II ne dit. Les sédévacantistes pourront déduire des « sens cachés » aussi longtemps qu’ils le voudront, ça ne prouvera rien sinon qu’ils sont les meilleurs défenseurs du péché grave de jugement téméraire, déjà exposé ici: https://www.youtube.com/watch?v=v0DPqDdd4FE
+ «Saint Grégoire le Grand et Grégoire XVI ne parlent pas de véritable adoration dans un sens théologiquement nuancé mais juste d’une adoration tout court»
Si c’était le cas, alors le mot n’aurait pas été employé, et ce serait contradictoire avec l’enseignement de Pie XI qui compte « non seulement » les chrétiens, mais aussi les hommes qui adorent Dieu en général. Le commentaire de l’abbé Fillion affiché ainsi que les citations patristiques dans le commentaire plus haut sont aussi des preuves que « vrai », surtout en ce contexte théologique, n’est pas toujours une notion binaire impliquant l’inexistance du contraire (revoir partie à 4:19). »
Pouvez-vous le réfuter ?
Je vous ferai part de chacune de ses nouvelles objections pour que vous puissiez les démolir.
Bonjour à vous,
Oui, il est très possible de répondre à ces quelques objections. Je crois même que certaines d’entre elles sont des tentatives désespérées qui sont en fait, déjà réfutées par notre présent document. Mais il sera sans doute utile d’accentuer encore la réfutation, ce ne sera pas très compliqué vu la faiblesse des objections en question. Si Dieu veut, je tâcherai de m’y atteler dès que possible.
Autre objection à réfuter :
« + «Saint Thomas dit qu’on ne peut pas adorer Dieu en ayant une conception erronée de lui»
On sait dans l’absolu que l’opinion d’un théologien, même d’un grand saint, ne fait pas le poids face à la doctrine du magistère, chose déjà démontrée dans la vidéo d’introduction. Jamais il n’a été élevé à un tel niveau d’autorité doctrinal, bien que très haut, et il pourrait donc être corrigé. Lui-même écrivait: « Quant aux autorités des autres docteurs de l’Église, elle en use aussi comme arguments propres, mais d’une manière seulement probable. »
http://docteurangelique.free.fr/bibliotheque/sommes/1sommetheologique1apars.htm#_Toc484618152
De toutes manières, Saint Thomas est subtil théologiquement et rares seraient les schismatiques pouvant s’en réclamer experts. On cite par exemple « Et il est impossible aussi que celui qui a une fausse opinion de lui le connaisse pourtant en quelque chose, car ce que cet homme a dans son opinion n’est pas Dieu. » Si on devait assimiler la connaissance de Dieu à l’adoration qu’on lui destine, il contredirait le catéchisme de Saint Pie X qui dit que les infidèles peuvent reconnaître le seul vrai Dieu (4:19). Cette « connaissance » pourrait se référer à la vraie compréhension de Dieu, qu’on manque forcément en étant dans l’erreur. Cette fausse opinion (propre à l’infidélité qu’il définit en ce contexte) ne concerne pas Dieu dans la mesure où elle ne concerne pas une vraie caractéristique de Dieu: St Thomas soulève donc l’impossibilité logique que Dieu soit défini et vraiment compris par deux opinions contradictoires. Cependant il n’exclut pas qu’on puisse avoir une vraie opinion de Dieu, auquel cas celle-ci concernerait le vrai Dieu (l’opinion qu’il est unique étant un exemple).
http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sommes/3sommetheologique2a2ae.htm#_Toc476936561 »
Déjà en partie réfutée dans votre article :
« Réponse : Le Catéchisme de Saint Pie X indique que les musulmans « admettent le seul vrai Dieu ». Dans la version anglaise : « admitting one true God ». Donc, comme le pape Saint Grégoire VII, le Catéchisme de Saint Pie X se borne simplement à signaler que les musulmans admettent le monothéisme, qu’ils admettent un seul Dieu. En aucune manière, le Catéchisme n’affirme que les musulmans adorent avec les catholiques le seul et vrai Dieu, mais seulement qu’ils admettent l’existence d’un Dieu unique. Cette objection est donc vaine. »
Admettre un seul Dieu =/= connaitre Dieu.
Reconnaître ou admettre =/= connaitre.
J’apporte quelques réponses personnelles sommaires et parcellaires à d’autres de ses objections :
– Le problème dans le fait que le dieu islamique pré-détermine les âmes à pécher et aller en enfer, c’est que cela va contre les caractéristiques Divines fondamentales de justice et de bonté connaissables par la raison naturelle. Dieu n’est pas seulement tout-puissant.
– Quand on regarde la définition du mot « avec » dans les différents dictionnaires, on voit que l’interprétation de l’expression « avec nous » faite par monsieur Guillaume Von Hazel est celle valable.
Je reviens sur cette objection moderniste :
« + «L’encyclopédie Catholique de 1910 nie l’adoration des musulmans»
Nulle part l’encyclopédie ne nie que les musulmans adorent le vrai Dieu, mais les schismatiques vous donneront des citations truffées de fausses traductions et tronquages pour venir à leur fins. Par exemple, l’article « adoration » énumère des offenses qui entrent en conflit avec l’adoration, mais cela ne veut pas dire qu’elles rendent l’adoration fausse, la preuve étant qu’une des offenses est une « adoration offerte au vrai Dieu »*, le problème étant dans la manière de l’adorer: « worship offered to the true God, but in a false, unworthy and scandalous manner » http://www.newadvent.org/cathen/01151a.htm »
*offenses de seconde catégorie
—> J’ai trouvé une petite réponse… bien que l’encyclopédie catholique de 1910 qualifie en effet d' »adoration offerte au vrai Dieu » certaines offenses entrant en conflit avec l’adoration de Dieu (péchés de superstition, dont les pratiques vaines et inconvenantes des mahométans)*, cette encyclopédie dit néanmoins que de tels péchés ne sont aucunement des actes adoration du Très-Haut :
« La SECONDE CATÉGORIE inclut les péchés de superstition. Ces péchés peuvent prendre différentes formes et doivent être traités en différentes catégories. Honorer ou PRÉTENDRE HONORER au moyen de nombres mystiques ou de phrases magiques, comme si l’adoration consistait essentiellement en des nombres ou dans la proclamation physique de phrases, est la pratique de la kabbale juive ou de la mythologie païenne, et NON CELLE DE l’ADORATION DU TRÈS-HAUT. – Père W.L. Sullivan, Catholic Encyclopedia, 1907, article « Adoration » »
Comme vous l’avez remarqué, l’encyclopédie précise aussi que les infidèles qui se livrent à de telles pratiques ne font que PRÉTENDRE honorer Dieu, il s’agit ainsi seulement de cultes PRÉTENDUMENT offerts au seul vrai Dieu.
L’encyclopédie ne signifie à aucun moment que des offenses en conflit avec l’adoration de Dieu soient des adorations du vrai Dieu.
On peut constater au final que le moderniste qui a pondu une telle objection n’a lu que très sommairement l’article de Guillaume Von Hazel.
*offenses de seconde catégorie
Le moderniste s’est trompé (et du coup m’a fait tromper aussi) : la référence est l’encyclopédie de 1907, pas l’encyclopédie de 1910, il a confondu les deux encyclopédies citées dans l’article, preuve qu’il a lu tout très brièvement.
Mince mince, j’ai fais une citation coupée de l’encyclopédie de 1907 : en réécrivant des mots en majuscules, j’ai enlevé le mot « Dieu » d’une phrase sans le remettre. Lisez dans la partie de l’encyclopédie qui aborde les péchés de superstition (dont font partie les rites vains et inconvenants des musulmans) : « Honorer ou PRÉTENDRE HONORER Dieu ». Les Mahométans prétendent offrir des actes d’adoration à Dieu, mais ils ne le font pas réellement.
Je reviens sur une autre objection du moderniste : « avec nous » ne signifie pas simplement que les mahométans fassent partie d’une même catégorie de personnes que les chrétiens (ceux qui adorent Dieu), puisque « avec nous » se rattache au verbe « adorer » : « adorent avec nous le Dieu unique »… si vous dites manger avec telle personne, vous ne cherchez pas à dire que vous faites partie avec elle des êtres vivants qui s’alimentent (parce que dans ce cas, vous diriez que vous manger avec presque toutes les créatures vivantes), mais que vous mangez en sa compagnie ; lorsque vous dites jouer avec quelqu’un, vous cherchez à signifier que vous jouer conjointement avec elle, pas que vous faites tous les deux partie des centaines de millions de gamers de la planète. Ces exemples marchent pour tous le monde et c’est pareil dans tous les domaines.
Enfin, l’adoration des chrétiens et celle des mahométans sont opposées, contraires et antagonistes (déjà assez démontré dans l’article), donc on ne peut pas être unis par l’adoration d’un soit-disant même Dieu (ce qu’a enseigné JP2), hormis s’il n’y a pas d’opposition dans l’adoration… ce qui voudrait dire que l’on adore Dieu pareil, de la même adoration, de la même manière, de la même piété.
Le moderniste a édité ses objections pour répondre partiellement à mes maigres réfutations, je vais tenter de réfuter ses nouvelles objections de très mauvaise foi (je compte aussi sur Fide Catholica pour apporter des arguments complémentaires à mes réfutations de novice, si besoin est et si vous avez le temps) :
« + «L’encyclopédie Catholique de 1907 nie l’adoration des musulmans»
Nulle part l’encyclopédie ne nie que les musulmans adorent le vrai Dieu, mais les schismatiques vous donneront des traductions tronquées pour arriver à leur fins. Par exemple, l’article « adoration » énumère des offenses qui entrent en conflit avec l’adoration, dont une « adoration offerte au vrai Dieu, mais d’une manière fausse, inutile et scandaleuse ». Ils pensent que l’article parle de l’adoration des musulmans quand il donne différents exemples de cette offense. Voici la citation complète que les schismatiques découpent: « La seconde classe inclut les péchés de superstition. Ceux-ci peuvent prendre différentes formes et doivent être traités sous des noms différents. Il va sans dire que les vaines observances qui négligent l’essentiel dans l’adoration de Dieu et consistuent surtout des éléments purement accidentels ou qui la tournent au ridicule à travers des excès fantaisistes et puérils, son répudiés avec insistance dans la théologie catholique. Honorer ou prétendre honorer au moyen de nombres mystiques ou de phrases magiques, comme si l’adoration consistait essentiellement en des nombres ou dans la prononciation physique de phrases, est la pratique de la kabbale juive ou de la mythologie païenne, et non celle de l’adoration du Très Haut. »
L’article ne parle que d’observances superstitieuses, des éléments accidentels, des excès fantaisistes et puérils, comme la pratique kabbaliste d’user des nombres et de prononcer de phrases magiques. Cela n’a rien à voir avec les prières d’adoration , ni celles des musulmans, et c’est pourquoi l’encyclopédie ne dit rien à leur sujet et que les schismatiques se trouvent forcés de créer une fausse confusions entre des concepts bien distincts.
http://www.newadvent.org/cathen/01151a.htm »
—> 1) Je rappelle que votre objection initiale est la suivante : certaines offenses entrant « EN CONFLIT AVEC l’adoration de Dieu » sont, contre toute logique et vraisemblance, des actes d’adoration du vrai Dieu, puisqu’elles sont qualifiées d' »adoration offerte au vrai Dieu » par l’encyclopédie catholique… j’ai répondu à cette objection en démontrant la fausseté de sa logique : l’encyclopédie nie en effet que ces mêmes actes soient de la véritable adoration du vrai Dieu (« La SECONDE CATÉGORIE inclut les péchés de superstition. Ces péchés peuvent prendre différentes formes et doivent être traités en différentes catégories. Honorer ou PRÉTENDRE HONORER Dieu au moyen de nombres mystiques ou de phrases magiques, comme si l’adoration consistait essentiellement en des nombres ou dans la proclamation physique de phrases, est la pratique de la kabbale juive ou de la mythologie païenne, et NON CELLE DE l’ADORATION DU TRÈS-HAUT. – Père W.L. Sullivan, Catholic Encyclopedia, 1907, article « Adoration » »).
Que les rites mahométans fassent partie de ces péchés n’était pas la question.
2) Les pratiques vaines et inconvenantes des musulmans font bel et bien partie des péchés de superstition dont parle l’encyclopédie de 1907, au même titre que la Kabbale :
« 172. Qu’est-ce que la superstition ? La superstition est le culte divin ou de latrie rendu à un être qui n’est pas Dieu, ou encore à Dieu lui-même, mais d’une manière qui ne convient pas. Tels sont :
(…)
• l’usage de rites inconvenants, vains ou interdits par l’Église. »
– Catéchisme de Saint Pie X (1912).
Évidement, ce passage (« le culte divin ou de latrie rendu (…) à Dieu lui-même ») est à interpréter de la même manière que la qualification des péchés de superstition par l’encyclopédie catholique de 1907.
Enfin, on a beau offrir une adoration au vrai Dieu, mais si elle est offerte d’une « manière fausse » (encyclopédie de 1907), celle-ci est fausse, donc invalide, il n’y a ainsi aucune adoration du vrai Dieu.
« + «Les musulmans ne prient pas le Dieu accessible à la raison car il prédétermine le monde»
Ce n’est pas un dogme musulman cru par tous les musulmans mais une interprétation divergente, la position générale n’attribue jamais à Dieu la détermination du péché et prêche le libre-arbitre: https://www.oasiscenter.eu/fr/musulmans-et-libre-arbitre
Mais en imaginant que ce soit vrai, qu’ils attribuent cette fausseté à Dieu ne réfuterait qu’ils aient identifié le vrai Dieu (pas plus que pour les calvinistes). La prédetermination est une action de Dieu possible par son omnipotence, qu’il l’exerce ou non ne fait pas du tout parti des critères fondamentaux définis: http://www.newadvent.org/cathen/06612a.htm
On doit admettre aussi qu’ils croient en l’omnibénévolence, leur erreur ne portant donc pas sur la bonté de Dieu en laquelle ils croient mais sur la cohérence de ces éléments avec le monde. »
—> 1) Les modernistes en sont réduits à partager des articles d’apologie et de défense du mahométisme trouvés par hasard sur google.. l’article de Fide Catholica a démontré que la position musulmane orthodoxe et traditionnelle nie le libre-arbitre des créatures du dieu islamique, d’ailleurs le site mahométan assez moderniste « Oasis », que vos relayez, le confirme : « Une théorie prédestinationiste à proprement parler commença à se manifester avec les PREMIERS INTERPRETES DU CORAN : ceux-ci adoptèrent une optique tendanciellement fataliste ».
2) Que Dieu pré-détermine ou pas est fondamental, sa bonté en dépend.
3) Dieu ne peut pas être réellement omnibénévolent s’il est aussi la cause du mal. La bonté et la miséricorde du dieu islamique sont bidons.
4) Les perfections, dont la bonté, s’identifient avec Dieu (Dieu est par exemple la bonté même, Il ne fait pas que posséder cette qualité, Il EST cette qualité), donc on ne peut pas identifier Dieu en niant une de ses perfections.
« + «Si les musulmans adorent Dieu « avec nous » alors ils l’adorent comme nous, donc de la véritable adoration»
Il est bien clair ici que le « avec nous » ne fait que signifier qu’ils font parti de ceux qui adorent Dieu et qu’ils nous rejoignent dans cette action, rien de plus. La seule chose qui unit les deux est donc d’adorer Dieu, mais pas d’adorer Dieu de la même façon ou piété, ce qu’aucun texte de Vatican II ne dit. Les sédévacantistes pourront déduire des « sens cachés » ou sélectionner arbitrairement des sens réstreints de mots polysémiques »
—> « adorer avec nous » peut avoir plusieurs sens similaires, mais certainement pas celui que vous lui accordez, ceci fut démontré plus haut.
Pour l’accusation de péché grave de jugement téméraire, patience, des gens amplement plus calés que moi préparent un énorme dossier de réfutation (qui ne va pas sortir immédiatement) des diverses objections anti-sedevacs que vous avez publié, des prêtres non-una cum sont même sollicités pour ce travail.
Merci cher ami pour toutes ces précisions supplémentaires. Il est aisé de réfuter un sophiste, mais il est plus compliqué de le convaincre. Comme l’enseigne Saint Thomas d’Aquin, le péché d’infidélité est un péché d’orgueil. Mais les objections supplémentaires qu’il apporte là sont fort intéressantes : cela permettra de réfuter encore plus radicalement ces absurdités. Ces objections sont fort utiles également dans la mesure où elles nous mâchent le travail et permettent de lister toutes les croyances de ce genre de modernistes-conservateurs herméneutiques, pour ne pas dire hermétiques.
Quant à nous traiter, nous, catholiques, de « schismatiques »…je trouve que cela n’est pas conforme à l’esprit du Concile de Vatican 2 et au cheminement œcuménique. Après tout, n’est-ce pas qu’hérétiques et schismatiques participent tous d’une certaine façon à la communion catholique ? Cet individu croit pouvoir s’en tirer en accusant les autres de pratiquer le jugement privé et téméraire…mais il n’agit pas en conformité avec les enseignements et les actes de ses « papes ». Il pèche contre l’œcuménisme, il pratique le prosélytisme, il cherche à convaincre les autres de sa foi et, sauf erreur, il ne va pas prier dans les mosquées, tourné vers La Mecque, avec les imams de la place. Rigide et peu charitable, dirait François.
Un peu d’humour ne fait pas de mal, en cette terrible époque. Blague à part, après une dernière réfutation de ses quelques objections, nous passerons à autre chose. Il ne peut pas y échapper. Les documents de Vatican 2 sont truffés d’erreurs et d’hérésies, et celles que nous avons exposé dans ce document ne sont que quelques unes parmi bien d’autres, comme vous le savez.
Kyrie Eleison.
[…] n°2 : Ce sont là des erreurs et des hérésies probables. Consulter notre dossier sur les hérésies spécifiques de Vatican 2 sur l’islam. Le Magistère enseigne que […]
On dirait qu' »Archidiacre » a repondu dans un commentaire de sa vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=59H-V7fQ-gY&lc=UgzrpHdC5FDSqrg-VFV4AaABAg.91gNPXcEyAC91gNZ2kQ-_J
Habemus Papam !
Habemus Papam !
il y a 1 semaine
D’ailleurs, l’admin du Forum de JP a attaqué Lumen Gentium et Nostra Ætate aujourd’hui. Vous avez vu ?
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Archidiacre
Archidiacre
il y a 1 semaine (modifié)
Oui, j’ai pris connaissance de sa réponse (qui est en fait la citation d’un blog appartenant à un certain Guillaume Von Hazel). Voici ma réponse (que j’éditerai s’il revient avec du concret): Sa « réfutation » est un pavé inutilement long et artificiellement rempli avec des citations – quand elles ne sont pas tronquées – sans aucune pertinence vis-à-vis des arguments (je n’ai sélectionné en commentaire épinglé que ceux qui confrontaient véritablement ce que dit la vidéo). On peut noter leur erreur fondamentale qui est de croire que les théologiens peuvent « prouver » que le Magistère se trompe, comme si leurs opinions valaient celle du Magistère, mais la doctrine catholique condamne une telle méthode, ce que j’ai démontré dans la vidéo d’introduction. Un second problème est que la plupart des citations ne disent pas ce qu’il veut leur faire dire, et ne font que rappeler des faits avec lesquels Vatican II est d’accord, c’est-à-dire: Que l’Islam ne sauve pas, est une fausse religion, que la révélation Coranique est fausse, contraire au christianisme, que l’adoration musulmane ne sauve pas en elle-même, que ceux qui rejettent en toute connaissance de cause la révélation chrétienne de Dieu lui font offense et vont en enfer, que leur conception de Dieu est erronée, qu’elle les éloigne de Dieu et les coupe de sa communion etc. Mais, pour quiconque doté de raison et sachant faire des raisonnements logiques, aucun ne contredit le fait que c’est Dieu qu’ils adorent, et c’est pour ça que Guillaume n’est parvenu à ne citer absolument aucun enseignement magistériel niant que les musulmans adorent le vrai Dieu, tandis que les éléments qui suffisent à prouver qu’ils le font ont déjà été exposés sans aucune réfutation.
Son interprétation de la citation de Pie XI est assez honteuse (ne tenant que sur la fausse idée que les orthodoxes et/ou protestants ne seraient pas des chrétiens), mais il ne fait fatalement que confirmer son usage dans la vidéo: Prouver que l’adoration n’est pas réstreinte aux catholiques, ce qui réfute définitivement son exploitation fallacieuse des citations de St Grégoire le Grand et de Grégoire XVI. Il se tire une seconde balle dans le pied en citant une prière qui dissocie les idolâtres des musulmans, sans même s’en rendre compte. J’ajouterai que répéter sa lecture biaisée du latin alors que la vidéo en parle n’est pas une réfutation de la traduction de Grégoire VII, c’est juste une preuve de sa mauvaise foi: l’expression veut aussi dire « au Dieu unique », ne l’en déplaise, donc la raison pour laquelle les historiens ont simplifié par « le même Dieu » est très bien expliquée par le fait qu’une traduction ne se fait pas sans contexte, et celui de la lettre a été très bien compris par les spécialistes, « unum Deum » désigne ici le même Dieu (en sachant que cette gymnastique mentale pour la refuser est avant tout le fruit tardif du schisme des sédévacantistes, pas d’une pseudo expertise). Sa lecture du catéchisme est encore plus irrationnelle: Il a recours à une traduction anglaise avec une expression équivoque (qui peut aussi s’adresser au vrai Dieu), alors que l’italien original dit clairement « l’unico vero Dio » (l’unique vrai Dieu), en sachant que l’article les distingue des idolâtres qui prient de faux dieux, c’est donc une gymnastique mentale malhonnête car elle contredit le sens original du texte. Je passerai évidemment sur les hors sujets que constituent ses calomnies et manques flagrants de connaissances à l’égard du « subsistit in », de l’oecuménisme, du fait indéniable qu’il existe des éléments de vérités dans les autres religions, du salut dans l’ignorance invincible dont VII parle, de la pastorale d’évangélisation aux musulmans, du prosélytisme défini par les papes (=/= évangélisation), sujets que nous réfuterons ultérieurement même si une bonne partie a été traitée dans la vidéo sur Benoît XVI.
Pour conclure, Guillaume est un de ces sédévacantistes avec plus d’orgueil que d’expertise agissant quotidiennement sur internet pour défendre leur schisme (et vendre des livres), écrivant des tirades remplies de grandes condamnations, mais incapables de produire une démonstration concise et solidement argumentée à cause de leur malhonnêteté intellectuelle: ceux qui pensent qu’il y a eu réfutation sont donc ceux qui se laissent impressionner par la forme, où ne cherchent qu’à conforter leur biais de confirmation.
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Bonsoir à vous, oui, un autre frère catholique m’avait signalé cette réponse, et bien d’autres encore. Il semble que notre exposé l’ait quelque peu exaspéré, et c’est compréhensible, au vu de sa conviction aveugle de l’orthodoxie de NA et LG.
Toutefois, il me semble qu’il n’a toujours pas répondu sur le fait que la secte moderniste, « l’Eglise catholique » selon lui, n’ait techniquement pas d’apostolat concret envers les musulmans.
Il me semble aussi qu’il ne répond pas sur l’attitude de ses « papes » qui embrassent le Coran, exaltent la foi islamique et prient dans des mosquées, tournés vers La Mecque, avec les dignitaires musulmans du lieu.
Enfin, son opinion selon laquelle « les musulmans adorent avec nous le vrai Dieu unique » n’est pas partagé par d’autres membres de l’église de Vatican 2. Par exemple, Guy Pagés affirme constamment que le Dieu du Coran n’est pas le même Dieu que celui de la Sainte Ecriture.
Bien à vous,
Ad Jesum Per Mariam
[…] après tout, Vatican 2, dans le document Lumen Gentium, n’enseigne-t-il pas que « les musulmans adorent AVEC nous le même Dieu »… […]
Bonjour,
On ne comprend presque rien ou, en tout cas, pas grand-chose au Concile Vatican II, tant que l’on ne comprend pas que, en ce qu’il a de spécifique ad extra, ce Concile est fréquemment un Concile « diplomatiste » et « publicitaire », et non fréquemment un Concile qui prend position d’une manière « orthodoxiste » ou sur un registre « disciplinaire ».
En l’occurrence, au moment et au moyen du Concile, puis en aval de Vatican II, et jusqu’à aujourd’hui, le maître-mot « dialogal » et « pastoral » est à peu près le suivant :
« Nous catholiques, avons intérêt à dire le plus de bien possible des convictions religieuses des autres (les non catholiques, les non chrétiens, les non croyants), ou avons intérêt à souscrire au regard et au discours les plus positifs qui soient, au contact et à propos des convictions religieuses des autres, afin que les non catholiques arrêtent de dire des choses dissensuelles et négatives, ou commencent puis continuent à dire des choses agréables et positives, sur le catholicisme.
Or, le caractère « diplomatiste » et « publicitaire » du Concile Vatican II n’a pas été assez souligné, à l’époque, et n’est toujours pas pleinement souligné, de nos jours, alors qu’il crève littéralement les yeux que, depuis le début des années 1960, bien des responsables religieux catholiques souhaitent vivement que les individus et les institutions inspirés par tel ou tel ensemble d’erreurs sur Dieu, sur l’Eglise, sur l’homme, ou par l’esprit du monde, disent le moins de mal possible voire le plus de bien possible sur le catholicisme en général, et sur les responsables religieux catholiques, en particulier, en fonction et en raison de ce mode d’expression « diplomatiste » et « publicitaire ».
Ainsi, voyez-vous, encore une fois en ce qu’il a de spécifique ad extra, le Concile Vatican II est porteur de nombreux « éléments de langage » qui ont avant tout un caractériel « partenarial » ad extra, et qui n’ont pas avant tout un caractère « théologal » in Christo (dans l’acception ante-conciliaire de ce qui est théologal in Christo), pour des raisons, chronologiquement ante-conciliaires, qui sont avant tout d’ordre philosophico-théologique, et qui se sont traduites, au moment et au moyen du Concile, par d’autres raisons, qui sont, elles, avant tout d’ordre « diplomatico-publicitaire ».
C’est avec un tel état d’esprit que l’on en est arrivé, depuis les débuts de l’après-Concile, à « faire parler les morts », en l’occurrence Saint Justin et Clément d’Alexandrie, et à leur attribuer une appréciation bienveillante et positive sur les religions non chrétiennes sur laquelle même le pape Benoît XVI a fini par revenir, d’une manière aussi critique que discrète ou aussi lucide que timide :
http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070321.html
http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/documents/hf_ben-xvi_aud_20070418.html
Face aux religions non chrétiennes, les clercs néo-catholiques post-conciliaires ne veulent plus que l’Eglise catholique soit en position debout, mais veulent que l’Eglise catholique soit en position assise, notamment comme à Assise, ce qui, par certains aspects, a été légitimé et théorisé par Paul VI, dès Ecclesiam suam, en 1964…
Bonne journée.
Un lecteur.
Vatican II serait donc de la takia, si je comprends bien, c’est-à-dire une violation des commandements.
Ou : quant l’apostasie pour la galerie aboutit, après un certain temps, à l’enseignement de l’hérésie.
[…] Vatican II, qui dans la « constitution dogmatique » Lumen Gentium, au point n°16 enseigne l’hérésie selon laquelle les musulmans adorent le vrai Dieu avec nous. […]
[…] Ainsi, les catholiques « conciliaires », encore trompés par l’entité moderniste, auront beau être choqués du soutien de la hiérarchie Novus Ordo aux constructions de mosquées en France ou ailleurs, mais ils doivent comprendre que tout ceci découle directement des doctrines de Vatican 2, ainsi que des pratiques des pseudo-papes … […]
[…] mais au contraire, de présenter un faux Christ, dépourvu de toute divinité. Or, cette réalité n’empêche pas les modernistes d’affirmer que « les musulmans adorent avec nous le vrai Dieu … contre toute évidente théologique et […]