Le successeur de Saint Anaclet sur le trône de Saint Pierre (83 – 96) fut élu pendant que la seconde persécution générale sévissait avec le plus de fureur, sous l’empereur Trajan. Évariste, né en Grèce, d’un père Juif nommé Juda, de la cité de Bethléem, siégea treize ans, six mois et deux jours, sous les règnes de Domitien, de Nerva et de Trajan, depuis le consulat de Valens et Veter (96), jusqu’à celui de Gallus et Bradua (108). Ce pontife partagea entre les Prêtres les titres de la ville de Rome. Il établit par une constitution sept diacres qui devaient assister l’Évêque et lui servir de témoins authentiques. En trois Ordinations célébrées au mois de décembre, il promut six Prêtres, deux diacres et cinq Évêques destinés à diverses Églises.
Ce fut aussi Saint Évariste qui interdit, sauf cas très exceptionnel, qu’un autel – a fortiori un maître-autel – fût fait de bois. Saint Évariste reçut la couronne du martyre. Il fut enseveli près du corps du bienheureux Pierre, au Vatican, le 6 des calendes de novembre (25 octobre 108). Le siège épiscopal demeura vacant dix-neuf jours. Une épée et une crèche, tels sont les attributs de Saint Évariste dans l’art populaire. L’épée parce qu’il fut décapité, la crèche parce que, son père étant Juif de Bethléem, on a imaginé – et peut-être était-ce vrai – qu’il était né près de l’endroit où était né Notre Seigneur Jésus-Christ.
Source : Hodie Mecum