Évariste, né en Grèce, d’un père Juif nommé Juda, de la cité de Bethléem, siégea treize ans (neuf ans selon Dom Guéranger, ndlr), six mois et deux jours, sous les règnes de Domitien, de Nerva et de Trajan, depuis le consulat de Valens et Veter (96), jusqu’à celui de Gallus et Bradua (108).
Ce pontife partagea entre les Prêtres les titres de la ville de Rome. Il établit par une constitution sept diacres qui devaient assister l’Évêque et lui servir de témoins authentiques. En trois Ordinations célébrées au mois de décembre, il promut six Prêtres, deux diacres et cinq Évêques destinés à diverses Églises.
Ce fut aussi Saint Evariste qui interdit, sauf cas très exceptionnel, qu’un autel – a fortiori un maître-autel – fût fait de bois.
Saint Évariste reçut la couronne du martyre. Il fut enseveli près du corps du bienheureux Pierre, au Vatican, le 6 des calendes de novembre (25 octobre 108). Le siège épiscopal demeura vacant dix-neuf jours.
Une épée et une crèche, tels sont les attributs de Saint Évariste dans l’art populaire.
L’épée parce qu’il fut décapité, la crèche parce que, son père étant Juif de Bethléem, on a imaginé – et peut-être était-ce vrai – qu’il était né près de l’endroit où était né Notre Seigneur Jésus-Christ.
Source : Hodie Mecum
Prière pour Saint Évariste
« Vous êtes le premier des Pontifes à qui l’Eglise se trouva confiée, quand disparurent les derniers de ceux qui avaient vu le Seigneur. Le monde maintenant pouvait dire, sans aucune restriction : » Si nous avons connu le Christ selon la chair, nous ne le connaissons plus désormais de cette sorte « (II Cor. V, 16.).
L’exil devenait plus absolu pour l’Epouse ; et à cette heure, qui n’était pas sans périls ni angoisses, c’était vous que l’Epoux daignait charger de lui apprendre à poursuivre seule sa route de foi, d’espérance et d’amour.
Vous sûtes justifier l’attente de l’Homme-Dieu. Reconnaissance spéciale vous est due de ce chef par la terre, Ô Evariste, comme spéciale sans doute est aussi votre récompense. Veillez toujours sur Rome et sur l’Eglise. Enseignez-nous » qu’il faut savoir jeûner ici-bas, se résigner à l’absence de l’Epoux « (Matth. IX, 15.) quand il se dérobe, et ne l’en servir pas moins, et ne l’en aimer pas moins » de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces, de tout notre esprit « (Luc. X, 27.), tant que dure ce monde et qu’il lui plaît de nous y laisser. »
Source : Hodie Mecum, Magnificat